CITATION DU JOUR

"La maladie se supporte mieux quand on est supportée"
Line

mardi 30 septembre 2008

Psychanalyse à 5 cennes

Et si c'était mon père qui, ayant reçu plus que des claques sur les fesses du Frère Untel, m'envoyait un message d'en haut, du Paradise Golf & Stock Resort!

OK, mais quel message ?

Mon père est mort l'année passée, le 11 juin 2007. C'est plate. On commençait juste à se dire les vraies affaires, encore que, y'a oublié de me dire qu'il m'aimait. Mais il l'a dit à Sister et c'est bien. Elle en avait plus besoin que moi, surtout ce soir là. Je pense que c'était notre dernière soirée à quatre, la bonne femme, le bonhomme, la Sister et moi.

Comme dans le temps du restaurant chinois de Ville-Émard où y'avait d'la jello jaune en cubes pis que Sister pis moi on disait que c'était de la pisse de Chinois ! Comme dans le temps du St-Hubert BBQ de Ville Lasalle pis qu'on niaisait, Sister et moi, la serveuse en lui chantant "Bimbo revient" sur l'air de "Baby come back". Je ne me souviens pas de tout, mais je suis sûre qu'on a dû en lâcher une ou deux ce soir là aussi, à Lachine, en revenant de chez Picsou, le comptable de mon père. En sortant du restaurant, au "je t'aime" de Sister, il n'a pas répondu son sempiternel "moi aussi", il a rajouté un "je t'aime"...

Je me souviens de quelques bribes de jeunesse : quand mon père m'avait surprise embrassant un gars (SR ?) dans le portique du logement ! J'avais 15 ans ! Je me souviens aussi de la fois où j'ai pissé dans mon "suit" de Skidoo dans un bar de topless, avant mes 15 ans je vous rassure. Je me souviens aussi d'la fois où Sister et moi on l'avait emmené, presque de force, aux vues (cinéma) parce que ma mère lui organisait un "surprise", ça devait être pour ses 40 ans. Je me souviens de ma première bière avec lui, quand il était revenu de la chasse avec de la truite fumée.

Je me souviens de son garage sur la rue Hurteau, un vrai bordel. Y'avait toute là-dedans.

J'étais une vraie chipie à la polyvalente, une Paris Hilton avant la mode avec le double de son poids, mais sans son argent. Avec mes chums de filles, on avait 15 ans et on était dans notre période "on haït tout le monde et on se croît est très supérieures". Pour rigoler bien sûr et aussi pour dénoncer un peu notre prof d'imprimerie qui sentait la robine (n'était pas toujours très frais), surtout pendant les cours d'après-midi, on avait imprimé nos propres cartes d'affaire (cartes professionnelles) parce qu'en France il y a aussi des cartes personnelles. Bon, OK, j'avoue que les "affaires" dont nous faisions le commerce n'étaient peut-être pas au goût de tous, mais bon disons que nous avions, de façon précoce, intégré les prémisses du capitalisme. Mon père a pas ri.

Il y a aussi la fois où, pensant détendre un peu l'atmosphère, mes chums pis moué avions "échappé" un œuf dans la serviette (le cartable) de la professeure (le professeur) de maths (math). On avait de l'imagination dans ce temps là ! Mon père a pas su.

J'ai souvenance* encore vers la fin de mon secondaire V (première), j'avais 16 ans et je devais aller passer des examens pour entrer à La Pocatière. On est parti, mon père pis moué, dans le truck et pis on a dormi au motel. J'ai dû répéter 15 fois en 30 secondes que j'étais avec mon père, j'avais vraiment peur que la "Madame a pense à autre chose". J'ai passé mon examen à cheval et quand je suis revenue des écuries je vois encore mon Papa dans la pénombre, prenant son mal en patience en regardant les photos "artistiques" sur les murs, je vous rappelle qu'on était au printemps 80. Il était contre. Il rêvait pour moi d'une autre job et il avait raison.

Je me souviens de nos nombreux déménagements, en fait mes déménagements avec ses jambes, ses bras et son pick-up. J'ai déménagé 11 fois en 2 ans et je sais plus combien de fois les 43 autres années. Et mes parents ont toujours été là quand ils ont pu, y compris depuis que je suis en France. En fait, P'pa a refusé de m'aider une seule fois, la 11ième, mais il m'a quand même laissé les clés du truck !

On a pas fait de grands voyages avec mon père, et deux semaines de vacances ça passe vite. Mais je me souviens de nos excursions à Dorval pour aller voir décoller les avions ou encore à la laiterie Sealtest à NDG, en pyjama, pour le cornet du soir.

Je me souviens avoir passé des samedis après-midis à faire tous les centres d'achat de Ville Lasalle pour sauver 10 cennes sur 30 cannes de tomates. Je lui avais fait remarquer d'ailleurs que ça coûtait probablement plus cher de gaz que les économies qu'il comptait faire. Il m'a tout simplement répondu qu'il ne payait pas son gaz. Pour lui le temps n'a jamais été de l'argent. Sauf quand je suis allée le voir au printemps 2007. Lui, qui avait été le roi de la lenteur et de la procrastination de mon enfance, m'a parlé plus pendant ces 2 semaines que pendant nos 16 ans de vie commune à Ville-Émard.

Je me souviens lui avoir dit que ça me faisait chier son cancer et il m'a répondu, que lui aussi.

Mon père m'a jamais dit qu'il m'aimait. Mais je pense, après mûres réflexions, et beaucoup d'avant-midis à regarder des films à la télé, qu'il m'aimait quand même. C'est juste, que lui, y'était pas bon dans ces affaires là.

Et zou !

_________________________________________________________

*Selon le Dictionnaire Littré: Terme archaïque, mais qui n'est pas hors d'usage. Je suis donc allée voir "archaïque" et j'ai été, bien entendu dirigée vers "archaïsme" où j'y ai lu la définition suivante: "… façon de parler ancienne inusitée aujourd'hui". J'ai continué jusqu'à "inusité" où j'ai découvert : "qui n'est point ou qui n'est plus usité". OK, on continue sans s'énerver. Usité : se dit des mots et des phrases qui sont en usage dans une langue. Ouf, ça y est j'ai ma réponse …

dimanche 28 septembre 2008

Psychanalyse à 2 balles

Pour ceux qui me connaissent, j'ai plutôt le modèle Amélie Mauresmo (en remplaçant les muscles par de la cellulite) que les modèles suivants. On ne peut donc pas s'étonner que j'aie mis l'emphase sur mon sens de l'humour plutôt que sur ma sensualité. Je ne serai jamais Lady Marlene. Soyons réalistes, on se bat avec les armes que l'on a. Le soucis, si j'ose dire, c'est que j'habite en France et plus précisément la région parisienne où les femmes, se font un brushing (se sèchent les cheveux au séchoir à cheveux) et se mettent du rouge à lèvres pour mener les gamins à l'école. Décalage, chez nous c'était Mr.X, sans rouge à lèvre je vous rassure.

En passant, j'ai lu sur un site très officiel qu'il était interdit de laisser les enfants de moins de 12 ans sans surveillance au Québec. Douze ans ! Vous rendez-vous compte? Douze ans? A cet âge-là, on avait déjà des petits boulots (jobines); on était livreuse de journaux (camelot pour Montréal-Matin) ou baby-sitter (gardienne) et nos parents avaient eu "les 2 pieds dans le ciment à 12 ans". Désolée, je m'égare.

N'étant pas très "féminine" j'ai, inconsciemment bien sûr, opté pour le féminisme, et là si on ajoute un soupçon de Freudisme et de catholicisme bien québécois, la boucle est bouclée : je suis une frustrée, il me manque l'Organe. Mon père, m'a fait fille. Et je suis bien entendu la coupable. Comme Ève l'est, tel que l'on me l'a martelé dans ma prime jeunesse, pour toutes les femmes du monde. Maintenant que le cadre est posé, voyons la suite.

Tout cet environnement ne m'a laissé comme choix, inconsciemment bien sûr, que d'enterrer ma féminité au plus profond (creux) de moi et de ne laisser transparaître que mes épaules de nageuses ex-Est-Allemandes, mon culot (front tout le tour de tête) et mes quelques cellules grises. J'ai toujours été la fille la plus masculine que je connaisse, mais je suis une fille, et, pour lever toutes les ambiguïtés, j'aime les garçons en général et Mr.X en particulier. Je n'ai jamais pu faire semblant d'être féminine. Les pires moments de ma vie sont mon bal de finissants à 16 ans et le bal de finissants de mon cousin à 15 ans.

Tout ça pour dire qu'en enfouissant ma féminitude, inconsciemment bien sûr, qu'en l'abandonnant aux bains d'œstrogènes, elle s'est révoltée et a décidé pour se venger de son emprisonnement, d'immerger et d'envahir un territoire en mon sein gauche (where else?) ; le sein étant indissociable de la maternité et la gauche, du moins anatomique, du cœur.

Foutaises ! (Ben voyons donc !). Tu dérailles (capotes) ma vieille copine (chum). C'est aussi ce que je me suis dis. Environ une femme sur 10 aura un cancer du sein en France ou au Québec, dans sa vie. Je n'ai pas été chanceuse au loto (à la loterie), c'est tout (c'est toute).

Mais cette fois-ci, j'avoue être prise de doutes. Le rejeton du premier cancer est venu se loger où ? Si la localisation de la première attaque s'est faite en territoire relativement sans valeur, ma féminitude s'est dit cette fois-ce qu'elle frapperait là où ça fait mal, dans les os, et au bon moment, rappelez-vous, au début c'était quand ma famille est venue me rendre visite en mai et lors de mes vacances, en août. Coïncidences ? Pour ce qui est du timing, je ne reviendrai pas là-dessus, mais la localisation, ça c'est une autre affaire.

Ce qui nous conduit directement à notre intermède éducationnel : la colonne vertébrale.

La colonne vertébrale (rachis) se compose de vertèbres, de disques, de la moelle épinière et de nerfs (voir figure). Il existe 7 vertèbres cervicales (C1 – C7), 12 vertèbres thoraciques (ou dorsales), 5 vertèbres lombaires et 9 vertèbres soudées, les 5 sacrées et les 4 coccygiennes. Les disques sont, en général, insérés entre les vertèbres. Cette colonne sert à soutenir le corps bien entendu, mais aussi à protéger la moelle épinière. D'un point de vue anatomique, on différencie le Système Nerveux Central (SNC : le cerveau et la moelle épinière) et le système nerveux périphérique, les nerfs.

Je me permets d'insérer dans cet intermède éducationnel, un intermède culturel, question de se détendre un peu les neurones. Au Québec, il existe une expression qu'on utilise pour tenter de calmer son interlocuteur, tout en sachant très bien que ça va plutôt l'énerver. J'ai nommé : "Les nerfs !!!" Cette expression pourrait se prononcer à peu près comme ceci : les naires. Un jour, j'apprendrai comment insérer le son dans mon blog. Bon, retournons, à nos ganglions.

Le SNC c'est un peu comme un système de chauffage /climatisation central (une thermopompe) ; il y a le cerveau et la moelle, que l'on pourrait comparer à la chaudière (la fournaise), les ganglions, que l'on pourrait comparer aux radiateurs (calorifères) et les nerfs, que l'on pourrait comparer aux … tuyaux bien entendu. Par contre, pour ce qui est du plombier, les versions française et québécoise sont semblables : essentiels, rares donc chers. Tu seras plombier mon fils !

Bref (pour faire simple), les 31 paires de nerfs spinaux (tuyaux) sortent de la moelle épinière (chaudière), à gauche et à droite, passent dans des trous de vertèbres pour aller innerver (chauffer/climatiser) les différentes parties du corps. Chaque nerf possède des qualités sensitives et des qualités motrices, comme un thermostat. Un nerf est sensible à des différences de température et peut déclencher une réaction, volontaire ou non (le chauffage ou la climatisation). Mais quelquefois le système de plomberie ressemble plus à un réseau électrique, ou mieux encore, au bordel (bordel) de fils derrière la télé (la Tivi) ou la chaîne hifi (le système de son). Dans cas, on appelle ce fouillis, un plexus.

Terminons donc maintenant cet intermède anatomique et reprenons le divan.

En ajustant bien vos lunettes, vous remarquerez sur le schema de droite, qu'il existe une structure nerveuse appelée "Queue de cheval" et c'est à quel niveau me demandez-vous ? Et bien, inconsciemment bien sûr, cette cauda equina est localisée au niveau des vertèbres lombaires. Coincidence? I think not.

Pour résumer cette analyse:

J'ai eu mon premier cancer parce que j'en voulais à mon père de m'avoir fait fille (les femmes ne possédant que des chromosomes "X") et que comme ce premier cancer ne m'a pas assez punie, attaquer ma féminitude n'ayant pas réussi à m'ébranler, la fille de mon premier cancer va coloniser un lieu qui me fait mal. Cette cellule va s'installer non loin de ma queue de cheval, s'organise pour me faire mal pendant mes vacances, me contraint à ne plus monter Stone, m'oblige à subir une chirurgie et remet en question le reste de ma vie équestre.

Pas étonnant que je sois un peu folle ;-)

Et zou !

jeudi 25 septembre 2008

La QUESTION référendaire

Votre blonde, mère, fille, sœur, filleule, nièce, belle-fille (je déteste le mot "bru" du bas latin des Balkans brutis), amie, copine, ex-blonde, collègue, maîtresse (pour Livingstone et Céleste bien sûr !) Biffez les mentions inutiles,

Vous a fait connaître sa proposition d'en arriver, avec le reste de sa Colonne Vertébrale, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l'égalité des vertèbres,

Cette entente permettrait à votre blonde, mère, fille, sœur, filleule, nièce, belle-fille, amie, copine, ex-blonde, collègue, maîtresse (biffez les mentions inutiles), d'acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois*, de percevoir sa douleur et d'établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté et, en même temps, de maintenir avec le reste de sa Colonne Vertébrale, une association anatomique comportant l'utilisation d'un même système physiologique ; aucun changement de statut anatomique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l'accord des autres vertèbres lors d'un autre référendum ;

* acquisition et utilisation d'une prothèse et d'une greffe (de banque) osseuse

En conséquence, accordez-vous à votre blonde, mère, fille, sœur, filleule, nièce, belle-fille, amie, copine, ex-blonde, collègue, maîtresse (biffez les mentions inutiles), le mandat de négocier l'entente proposée, en collaboration avec une partie du corps médical, Maya, Dr.L'Amoroso, Dr. Mamours, Dr.PasMamours (qui finalement est gentil au téléphone avec Mr.X, peut-être était-il garagiste dans une vie précédente?), Monica, Dr. Freud, le fils du frère du voisin d'en-face de mes beaux-parents, et la Colonne Vertébrale ?

Vue comme ça, la question est beaucoup plus simple ! Je vote "OUI"

C'est décidé, je me fais opérer, le 23 octobre prochain. Je respire ! C'est bon de prendre des décisions.

Bises à tous

Et zou!

mardi 23 septembre 2008

Being John Malkovich

Et hop, on monte. Et hop, on descend. Et hop, on monte. Et hop, on descend. Et hop, on monte… Bon, je pense que vous avez compris le principe. Je vis ma vie comme au Parc Belmont … forcément, j'ai mal au cœur.

Y'a une espèce de légende urbaine qui court et qui nous dit qu'avant de mourir on revoit sa vie défiler. C'est peut-être vrai … je sais pas. Mais ce dont je suis certaine, c'est qu'à ce moment il est trop tard pour y changer quelque chose. En bonne scientifique, je me pose donc la question à savoir, à quoi servirait ce "comportement" s'il ne sert pas à améliorer l'espèce? Par contre, si cette "vision" apparaît alors qu'il est encore temps d'y changer quelque chose, alors là, je crois que ce comportement pourrait éventuellement servir à l'évolution. Attention, je ne veux en aucun cas parler d'eugénisme mais bien d'éthologie et d'évolution dans le sens le plus biologique du terme.

J'ai un problème avec l'Abandon (avec un grand A), soit. Mais pourquoi? Pourquoi je n'arrive pas à gérer la détresse qui s'empare de moi quand je dois laisser quelqu'un ou quelque chose ou quelqu'animal? Quelque chose me dit que la culpabilité a à voir avec ça. Coupable d'abandonner parce moi je ne peux gérer l'abandon, hum, je sens que je tiens une piste là. Je me psychanalyse moi-même (ne pas oublier de m'envoyer une facture).

La dernière fois que je suis allée voir Stone, la semaine dernière, je ne me rappelle même plus quel jour, je l'ai chouchouté pendant près d'une heure. Ce (gros) estomac sur jambes n'étant en général pas très sensible à mes débordements émotifs et sanitaires, les accepte cependant de bonne grâce s'il peut s'adonner au même moment à son activité préférée; manger. Or, cette dernière fois, il n'a pas bougé d'un crin malgré une généreuse litière. Il s'est laissé faire, tout, sans brouter une brindille, il était … dans un autre état, et, j'aime à le croire, dans un état de plénitude telle que ma présence lui suffisait et qu'il n'avait plus besoin de paille… Et moi je fais quoi pour le remercier, je l'ignore, j'allais écrire je l'abandonne. Pas top ma fille.

Depuis que je vis ici je ne crois pas avoir développé le même genre de relations ni avec les gens, ni avec les animaux, ni même avec les choses. J'ai comme perdu mon échelle de valeur. J'ai d'la misère (du mal) à "valoriser", alors que c'est mon boulot (autre piste intéressante pour l'analyse, doubler mes honoraires). Il s'est passé tellement de choses depuis mon arrivée (ma fuite du Québec) que je n'arrive pas à démêler l'écheveau des causes de mon attitude actuelle.

Pour être claire, j'ai toujours été bipolaire, c'est juste que j'le savais pas ! Maintenant, je le sais, mais je ne l'accepte pas. J'ai honte. D'un côté, la communauté scientifique, celle à laquelle j'appartiens, définie la bipolarité comme était une maladie et préconise un traitement et de l'autre côté, la société, ma famille, les collègues, les potes, les copains, les amis, qui ne me semble pas accepter ces conclusions. Mais finalement, c'est aussi un peu le contraire; la majorité des gens reconnaissent la maladie, mais pas moi.

Je suis allée à un pot (5 à 7) de départ d'une collègue de travail la semaine dernière. Je n'y serais pas allée si je n'avais été que dépressive. Mais là, j'ai une VRAIE maladie, avec de VRAIES cicatrices, je suis donc véritablement malade! Et c'est ce que j'ai raconté à une autre collègue, en lui disant que maintenant que je n'avais plus de maladie honteuse, je pouvais enfin sortir. Elle m'a alors dit quelque chose; que le problème de honte était relié à moi et non aux autres … qu'il faut d'abord accepter sa maladie avant de prétendre à ce que les autres en fassent autant.

Une autre leçon de vie ! Un autre segment de vie que je verrai défiler devant moi. Est-il trop tard pour agir? Puis-je agir?

lundi 22 septembre 2008

Vertébrectomie ou cimentoplastie ?

Ça y est! J'ai revu le neurochirurgien que j'avais malicieusement surnommé "Dr. Mamours". Et bien, comme quoi y'a que les fous qui ne changent pas d'idée, j'ai décidé de le re-surnommer Dr.L'Amoroso. Pourquoi tous ces changements me demandez-vous? Et bien parce que j'ai rencontré le vrai Dr. Mamours, le chef de L'Amoroso. Je n'ai pas osé lui demander si je pouvais le prendre en photo, c'était la première fois que je le voyais, mais je vous jure (Marie-Thérèse, ne jurez pas!) il ressemble au vrai Dr. Mamours de Grey's Anatomy. Je n'avais d'yeux que pour les siens, bleus, bien entendu ! Promis, je m'arrange pour faire une photo.

C'est donc accompagnée de mon cher et tendre que je me suis rendue à notre consultation. Dr. L'Amoroso nous a bien expliqué la situation. J'ai 2 problèmes: un problème local et structurel (ma vertèbre) et un problème systémique (le cancer). Comme vous vous en doutez sans doute, le chirurgien s'intéresse avant tout aux problèmes chirurgicaux … Je suis d'une logique, quelquefois je m'étonne moi-même.

La première intervention, la cimentoplastie (sponsorisée par Lafarge) est moins lourde et consiste à faire une petite incision dans le dos, à introduire une canule et à shooter un matériau dans la malheureuse vertèbre qui n'a rien demandé. L'autre option, c'est la grosse affaire, et naturellement celle recommandée par les Mamours, c'est-à-dire la résection totale de la vertèbre et l'implantation d'une cage expansible. Voir photo !

Vous êtes Lisa Gallaway. Non, non, je suis Jamie Summers, la femme bionique.

Et zou !

samedi 20 septembre 2008

Verdict

J'ai une amie, que j'vois pas souvent, mais que j'aime tout autant. C't'une drôle de fille qui vit dans une drôle de maison, avec un drôle de chat ...

Moral: -251°K
Pettoches: +++
CAC40: +9,27%

J'ai décolérée, j'espère cependant être aussi drôle.

Drôles de journées qu'hier et aujourd'hui. Comme quelqu'un l'a dit avant moi, et moi aussi dans une autre rubrique, le temps est relatif. Je n'ai pas arrêté depuis jeudi. Je suis allée au CRH, me suis fait implanter ma chambre par une chirurgienne qui voulait jaser pendant l'intervention, aller au bureau voir les cops, rencontrer le vrai Dr.Mamours, consulté Monica et récupéré Junior pour le week-end.

Ouf, je souffle un peu avant de passer, cet après-midi, à la SPA. Ca y est, je fais finalement assez pitié pour que mon chum accepte enfin qu'on adopte un chien !


mercredi 17 septembre 2008

Vertèbre -1

Je n'ai toujours pas décoléré, et dans ce temps-là, c'est la Québécoise en moi qui se réveille, celle du bois pis d'la forêt, celle qui n'a plus aucun vernis social.

Au départ de ce blogue, je m'étais dit que je raconterais que des affaires drôles, que je ne ferais pas chier personne avec mes bobos pis que finalement, avoir un cancer c'était presque cool ... Ben non, c'est pas ça. Surtout chez moi, pour ceux qui connaissent mon caractère. Bref tout ça pour dire que je suis en crisse, pis que dans ce temps-là personne, je dis bien personne ne trouve grâce à mes yeux.

Je fouille sur internet depuis presque 15 jours pour trouver le bout de vidéo où Lynette pette une case et réalise qu'elle est devenue "a cancer bitch". Pas trouvé! C'est pas bien de montrer la "vraie" vie des cancéreuses. J'ai donc voulu laisser un message aux auteurs, directement sur le site d'ABC aux "StaSunis" pour les remercier, et tout le tralala. Voir l'encadré:

No comments ...

Et bien, j'en suis là, mais j'assume, je vous le promets je m'excuserai plus tard. Tout ça pour dire que je me sens en +++PMS, remplie d'hormones, d'impulsivité et surtout, surtout, de mauvaise foi ... hi hi hi. J'ai vraiment mais vraiment envie de tirer à bout portant sur tout se qui bouge et, pourquoi pas aujourd'hui, les mailles dans les bas de nylon et les gens qui coupent les lignes.

Pour ce qui est du premier sujet, à part le "cutex transparent", la marque au feutre sur vos cuisses, encore faut-il avoir la bonne couleur ou bien l'arrachage en pleurant dudit collant, ben y'a pas grand chose à faire, sauf porter des pantalons.

Par contre pour ce qui est du deuxième sujet: les gens qui coupent, là, on peut faire quelque chose. Camarades ! Unissons-nous contre :
- les gens qui font semblant de pas avoir vu la queue
- ceux qui ont vu la queue mais on toujours une bonne raison pour passer devant
- ceux qui ont vu la queue mais qui foncent quand même
- aux Russes riches

A ceux-là je réponds (sans m'excuser ! non mais ! je n'ai pas à me justifier)
- Le bout est là-bas, 12 km plus loin
- Je comprends bien votre problème, mais j'ai aussi les miens et je ne m'en sers pas pour passer devant tout le monde
- Pas de pitié, un croche-pied, (ou si j'ai la priorité je fonce, surtout dans le tunnel de la Défense)
- On peut rien faire avec ceux-là, surtout quand on voyage puisqu'ils achètent tout le monde, y compris les policiers de l'immigration pour pouvoir passer plus vite. Le seul exutoire: les envoyer chier en québécois, ça soulage et ça fait de mal à personne puisque personne comprends, sauf moi bien entendu.

Et zou !

mardi 16 septembre 2008

Tatoo Shop II

*Avertissement aux cœurs sensibles*

L'ironie et le second degré sont mes armes. Mes références culturelles sont québécoises, c'est-à-dire, américaines et francophones. Je suis née l'année où le FLQ a commis ses premiers attentats et JF Kennedy a été assassiné. Et non pas l'année des décès de Cocteau ou Piaf...

Merci de bien vouloir relire l'avertissement du haut, je suis en colère aujourd'hui.

Ça y est, j'ai mon tatou !

Mais non, c't'une blague. Je me disais aussi que c'était trop facile.

Je me rends donc hier avec mon A2 – Mr.X a beaucoup de mal à se séparer de la Porsche – sous un beau soleil, au CRH, pour me faire tatouer des points de repère, des fois que je perde le nord. Je suis donc reçue à l'accueil par la même Madame que pour le précédent épisode cancéreux. La preuve que travailler dans un hôpital ne rend pas malade. Donc, la Madame me donne mes papiers et là …. Angoisse. Je dois repasser par le labo, on va encore devoir me sucer des tonnes de sang. En même temps, c'est toujours ça de moins sur la balance. Je tends ZE papier à la laborantine qui me demande de m'assoir. J'ai beau lui dire qu'aucune autre analyse sanguine n'avait été prévue (leucémie ?) et me dit de m'assoir. OK, OK, j'va m'assir en rongeant mes doigts et mon frein.

Douze longue minutes plus tard, elle m'appelle et me demande où est l'ordonnance. Et moi de lui répéter la même chose que 13 minutes plus tôt. Bon, son cerveau vient de changer de bord, elle est en mode réceptif et me dit que c'est sûrement une erreur et de me rendre à la consultation de radiothérapie. YES ! Je suis guérie de ma leucémie en moins de 15 minutes. Décidemment, le système de santé français est merveilleux.

J'arrive en terrain connu, je connais ! J'ai déjà été irradiée moi, à la bonne dose, pas comme les ceusses et les cellesses d'Épinal ! Je m'assois dans la salle d'attente et commence à lire mon bouquin du moment (Les Prêcheurs de l'Apocalypse, je vous en reparlerai). Après une petite heure, c'est fou comment la notion du temps est relative, je découvre enfin mon Oncologue ès Rayon (Dr.PasMamours), qui ni Italien, ni chaleureux, pourtant, avec tous ces rayons … Et j'apprends que mon cas a été discuté en réunion pluridisciplinaire, réunion où le Dr.PasMamours n'était pas présent. Les présents ont donc laissé un compte-rendu que le Dr.PasMamours lit en direct, dans sa tête, je n'ai même pas pu lire sur ses lèvres. Il fini par me dire que le Dr. Mamours est reparti avec mes clichés, qu'ils vont probablement opérer, remplacer ma vertèbre (par quoi?), que la radiothérapie serait de 5 semaines plutôt que de 2 ou 3, que je ne pourrai sans doute plus jamais monter à cheval mais qu'il ne faut surtout pas que je m'inquiète (ah quand même) et que la secrétaire du Dr. Mamours va m'appeler pour fixer la date de l'opération. Je dois recontacter le Dr.PasMamours après avoir convenu de la date de la chirurgie. On verra à ce moment pour la radiothérapie.

Pendant que je me déconfiture sur place, y'a une infirmière qui entre … et me dit que je peux la voir tout de suite, plutôt qu'attendre jusqu'à 13h30. Et là je découvre qu'effectivement j'avais un RDV avec elle. Tant qu'à être là, autant tout régler. Je sors de la salle avec la "falle à terre" et mon infirmière à particule (elle a un nom très long avec des "de" dedans) qui en me voyant me demande gentiment si elle peut m'offrir un verre d'eau. UN VERRE D'EAU ! On vient de m'annoncer que je ne pourrai plus jamais monter à cheval et elle m'offre un verre d'eau. La France n'est-elle pas la capitale du vin? Pour me venger je lui dis que je prendrais plutôt un gin (vive les Anglais!) avec une clope. A l'a pas ri. A l'a pas trouvé ça drôle.

Une fois dans son bureau, elle me demande comment ça va et je lui réponds et vous? Parce qu'en France (du moins en région parisienne) quand on demande à quelqu'un comment ça va, on se fait répondre en général: et toi ? Je finir par lui répondre que ça va comme une fille de 45 ans, qui veut refaire sa vie avec les chevaux et à qui on vient d'annoncer qu'elle ne pourra plus monter à cheval (me semble avoir déjà entendu ça quand j'avais 18 ans …). Elle fait mine de compatir et range ses papiers bien droit sur son bureau. Elle me dit: Ah vous êtes pharmacien? Je lui réponds que je ne suis pas pharmacien mais pharmacienne, et que je ne suis pas une vraie pharmacienne dans le fond parce que je ne suis pas inscrite au bureau de l'Ordre et que j'ai seulement un bac en pharmacie mais comme le bac au Québec ça veut pas dire la même chose qu'un bac en France pis que de toute façon elle ne comprendrait pas. J'étais en forme disons !

Miss Particule a ensuite regardé mon dossier et lu les notes laissées par l'infirmière précédente, celle qui disait deux ans plus tôt que j'étais "exaltée" par mon cancer. Je lui dis qu'effectivement mon premier cancer pouvait avoir provoqué une crise d'hypomanie vu que j'ai une maladie bi-polaire. Elle répond pardon? Moi, je me dis c'est mon accent ou mes broches. Je répète en articulant distinctement et elle me demande ce que c'est … Maladie Maniaco-Dépressive, Maladie Bi-Polaire, me semble les mots parlent tout seuls, surtout pour une infirmière. Bon, Line, on se calme, sinon elle va dire que je suis "exaltée".

Elle me pèse (Yes ! 64kg), me mesure (Yes ! 1,65m) et me dit que les doses des médicaments en oncologie sont calculées en fonction du poids! Eah ! Pas vrai ? Première nouvelle !

C'était clairement la preuve que 1) elle avait rien compris, 2) elle n'avait pas "écouté" quand je lui ai dit que j'étais pharmacienne et 3) que les pharmaciens Français ne font pas du tout le même métier que les pharmaciens Québecois. L'expression populaire de mes vertes années "compteux de pilules" prend ici tout son sens. L'herbe a souvent l'air plus verte ailleurs, croyez-moi chers confrères du Québec - consœurs ne s'utilisant en France que pour désigner les membres des communautés religieuses féminines, faut dire qu'ici, le pouvoir politique des femmes ne s'y exerçait que là, il y a encore quelques années (je n'ai pas mis décennies de façon très intentionnelle).

La parenthèse informative: Surface corporelle (Message à titre informatique, exigée par ma cousine Sophie de France, parce que j'ai aussi une cousine Sophie au Nouveau-Brunswick).

La surface corporelle est une unité couramment utilisée en oncologie pour déterminer les doses des traitements. Pour les adultes, on utilise généralement l'échelle de Mosteller. Ma BSA (Body Surface Area) est de 1,71m2, ce qui correspond à la racine carré du produit de ma hauteur en cm et de mon poids en kg divisé par 3600. Fingers in ze noze.

Bon je reviens à mes moutons et à Miss Particule qui, pour l'instant ne m'a rien appris de nouveau, ma masse et ma taille étant relativement stables depuis le matin. Elle fini par me dire qu'on va établir un rendez-vous parce que, qu'on opère ou pas (ce n'est qu'un détail après tout !), va falloir faire de la chimio. Bon, OK, j'apprends encore quelque chose de nouveau, non seulement on opère alors qu'a priori on ne devait pas, que la radiothérapie passe de 3 semaines à 5 semaines et que malgré tout, il y aura aussi de la chimio. On n'est pas sorti du bois (de l'auberge) ! Elle brasse encore un peu ses papiers et fini par trouver le carnet de rendez-vous. Jeudi 18, 10h30. Et je suis encore une fois rattrapée par la réalité et la mauvaise foi, encore faut-il qu'il y en ait une bonne.

Le clou final c'est quand elle a essayé de me "vendre" une perruque. Là, je n'ai pu résister, du grand art. Si ma Chauve Préférée du Moment et plus fidèle lectrice (elle se reconnaîtra !) avait pu assister à la scène, elle aurait vraiment, mais vraiment, été très fière de moi.

Particule: En brassant ses paperasses et finissant par me présenter un catalogue

"Je voudrais vous présenter les derniers model…

Cancer Bitch:

"Non merci, ça sera pas nécessaire" (avec le ton qu'emploie la Sister)

P: "On fait des nouveaux modèles maintenant avec des vrais cheveux"

CB: Dans sa tête :" A comprends rien, j'en veux pas de ses crisses de ch'veux, pis jusse à penser qu'une pauvre Indienne s'est faite couper les cheveux pour qu'une occidentale soit conforme aux apparences de la société, no way. Je suis pas une victime du cancer, je ne serai certainement pas victime de quoi que ce soit, et surtout pas de la mode. Non mais !".

"Non merci, ça sera pas nécessaire" (avec le ton de la Sister qui commence à s'énerver)

P: "Mais c'est remboursé par la sécurité sociale"

CB: "C'est pas une question d'argent" (avec le ton de la Sister énervée)

P: "Prenez-la quand même, au cas-ou"

CB: (Avec le ton de Nat quand elle a à faire avec des incompétents)

"J'en ai pas besoin, j'ai même hâte de ne plus avoir un poil sur le coco pis ailleurs aussi. Fini la poileuse! Ma mère va enfin être contente, j'aurai plus besoin de me raser les jambes."

"Il me reste plein de chapeaux pis des foulards de la dernière fois. J'ai même des photos de ma prochaine coupe de cheveux comme ça on perdra pas de temps si j'ai une autre métastase. Mais j'espère que ce sera l'hiver parce qu'en été les chapeaux, ca pique"

"… sauf ma bombe mais vu que je peux plus monter à cheval, c'est pas vraiment grave j'imagine."

Sur ce, je me suis levée, signifiant de façon polie à mon interlocutrice que la discussion s'arrêtait là. La pauvre, j'ai peut-être été un tout petit peu raide mais elle était pire qu'une témoine de jéhovah. Devrait peut-être penser à changer de job... elle a sûrement voulu devenir infirmière pour se marier avec un docteur !

Maudit que ça fait du bien de bitcher un peu!

Et zou !

lundi 15 septembre 2008

H-12

Tatouage

C'est demain que je passe au Tatoo Shop. Ça pourra pas être pire que la dernière fois. J'avais une grippe et j'arrêtais pas de tousser pis y'avait la technicienne qui me disait d'arrêter de bouger. Ben oui Madame, si je tousse comme une damnée pis que je m'arrache les poumons c'est juste parce que je veux être sûre d'avoir une surface irradiée assez grande pour pouvoir me chauffer tout l'hiver ! Épaisse !

La dernière fois que j'ai vu Maya, mon oncologue préférée, elle m'avait dit que son secrétariat s'occupait de tout. Parfait, je recevrais tout par la poste, mais en gros j'aurai droit à un rendez-vous pour le tatouage, le 15 et que la radiothérapie débutera le 23 septembre, à chaque jour, pour 3 semaines. Entre-temps, je serai convoquée pour la pose du bouchon de bouteille d'eau (bon, j'le sais que c'est pas ça, mais j'me rappelle plus du nom.) OK, c'est noté, on se revoit bientôt.

Et voilà, je n'ai rien reçu. Tant mieux, il y avait peut-être eu une erreur? Dr. Mamours et Cie s'étaient trompés. Phase de déni, classique.

Bon j'ai nié pendant quelques jours, jusqu'au moment où Mr.X en a pris pour sa pomme, la phase II commençait! Le pauvre, honnêtement, je ne sais pas ce qu'il me trouve. Heureusement que j'ai eu la chance de tomber sur un bon gars. Et le mot chance est ici utilisé dans son degré le plus premier. Je vous raconterai comment "Cupidon" nous a repéré du haut de son nuage et s'est dit qu'il nous donnerait, à l'un comme à l'autre, une autre chance. Mais, ça c'est une autre histoire !

Finalement, je me suis décidée et j'ai téléphoné jeudi dernier. Ben, wowe! C'est juste si la secrétaire m'a pas engueulé! Yes, les Parisiens sont de retours ! Elle me dit que c'est pas comme ça que cela doit se faire, que je dois passer par la prise de rendez-vous puis par la caisse et qu'ensuite seulement je peux sortir de l'hôpital. Et oui chers Québécois, en France, faut payer en premier. On est ensuite remboursé par notre "mutuelle" (assurance-maladie privée, financée par l'employeur et l'employée). On est cependant, encore très loin de l'enfer sanitaire dans lequel vous vivez. J'ai donc essayé de marchander en disant que la consultation s'étant terminées tardivement, tous les guichets (y compris celui des caisses …) étaient fermé, que Maya s'occupait de tout et surtout de pas en faire un cas (Les nerfs la bonnefemme !)

Ca y est, j'ai passé les deux premières étapes, à quand l'acceptation …

Dernier truc, faut-tu que je me m'épile le bikini ?

vendredi 12 septembre 2008

YouHou ! Yas-tu quelqu un ?

Franchement, les filles…

J'ai beau avoir les cheveux "teindus" blonds (que des mèches quand même ...), j'pense que dans le fonds je suis pas si pire que ça en "informatique". Pas plus tard qu'hier, une cops de l'écurie, me dit: "J'ai lu ton blog, j'ai voulu te laisser un commentaire, mais cela n'a pas fonctionné".

Ce matin, sur la terrasse de notre café du village, les cops : "on voulait te laisser un message mais ça ne marche pas …"

Pourtant j'avais moi-même vérifié la chose la semaine dernière en voyant qu'aucun message n'était apparu. Je me suis laissé un commentaire, me disant que je trouvais le blog vraiment bien, que je pensais fort à "L" que j'envoyais le chèque à l'adresse ci-joint. J'ai approuvé mes commentaires, et hop, par magie, un petit "1" apparaît sur le blogue. YES !!! J'ai un message.

Vous voyez que ça marche ! Bon maintenant, je sais, cela demande un minimum d'outils : un ordinateur, un clavier et savoir lire et écrire. Cela ne semble pas cependant être à la portée de mes amis (je sais pas si je peux toujours vous appeler "amis").

Mes amis (je suis rancunière certes, mais que le le temps d'un paragraphe), je vous offre ici la chance de vous rattraper. Voici, dans les détails détaillés, comment faire pour me prouver que vous m'aimer, ou du moins, que je vous fais rire. Certains appelleront cela du chantage, moi je vous dis que c'est une question de survie, du blogue en particulier.

Attention, si je ne guéri pas, seront considérés responsables, tout les lecteurs qui n'auront pas écrit un commentaire. Vous voilà prévenus !!! Et n'oubliez pas de faire circuler le message à au moins 10 de vos amis sinon en plus, il pleuvra le jour de mes funérailles ;-)

Edvige vous surveille !

Étapes pour laisser un commentaire :

1) Repérez, à la fin du message, le mot suivant : COMMENTAIRES et cliquez dessus (dans l'exemple ci-dessous on voit bien qu'il y a ZÉRO message)

2) Ici, on voit qu'il y a 2 commentaires, c'est très bien (Merci Monsieur le Comte !)

3) Après avoir cliqué sur le mot "COMMENTAIRES", l'écran suivant apparaît et vous pouvez (devez) écrire votre commentaire.

ATTENTION Vous devez ensuite choisir une identité, cliquez sur la case de votre choix. Je vous suggère "anonyme", mais dans ce cas n'oubliez pas de laisser votre nom dans le commentaire. Je fais les comptes. Pour envoyer votre message, cliquez sur "Publier commentaire" et il apparaîtra sur le blogue.

Et zou !

samedi 6 septembre 2008

Le cancer à la télé

Avez-vous remarqué comment le cancer du sein est populaire à la télé.

Hier, c'était jeudi en France et à Montréal aussi j'imagine. Le jeudi, c'est sacré, je m'installe devant la télé pour m'évader en regardant les Femmes Désespérées. Pour mettre tout le monde à niveau, ici on en est à la 4ième saison sur le câble et à la 2ième ou la 3ième sur la télé publique. Je tiens d'ailleurs à m'excuser à l'avance auprès des lecteurs et futurs auditeurs de l'épisode 5. Lynette, oui oui, je vous niaise (je ne me moque) pas, elle s'appelle comme ça, a un cancer. Je vous la fait courte. En gros, Lynette n'a plus un poil sur le coco et porte une magnifique perruque blonde. Elle n'a pas baisé depuis des lustres, chimio oblige, et là, elle a enfin le goût de faire des galipettes. Avec son "significant partner", ils passent aux choses sérieuses et brusquement, dans un tendre élan, Tom déplace la blonde perruque et le drapeau se met en berne.

Lynette décide de prendre le taureau par les cornes, s'offre une toison rousse et se présente à Tom le lendemain comme étant "Brandy La Cheerleader". Tom semble très bien s'en accommoder et pense pouvoir remettre ça le lendemain. Mais c'était sans compter l'imagination débordante des "Terribles P" (Porter, Preston, Parker et Penny), qui ont décidés d'utiliser la postiche comme serpillière (mope). Tom se retrouve donc sans sa Cheerleader et fait un peu la (le) mou(e) et explique que jamais Lynette n'avait pris la peine de lui demander comment il allait. Et là, une scène d'anthologie. Lynette, tout d'un coup se rend compte qu'elle est devenue "one of those selfish Cancer Bitch". Ce fût un grand moment de télé ! Mais je vous rassure tout de suite, nous n'avons pas, NOUS, ce problème de couple; je m'enquiers de l'état psychologique et bureautique de Mr.X à tous les soirs.


Ce soir, rebelote, c'était la finale de Sex and the City. Et de quoi on a parlé? Du cancer de Samantha.

Je vous le dis le cancer est très fashion de nos jours… du moins à la télé.


"A quoi ça sert de conter ta vie si t'en inventes pas des bouts?"

La Duchesse

Michel Tremblay, Des nouvelles d'Edouard.

jeudi 4 septembre 2008

Des nouvelles des vieux pays

Je sais, je sais, je tarde, je tarde.
Vous étiez cependant avertis - Voir profil, centres d'intérêt.

Mon fils (ah ! qu'il est beau), est revenu de Normandie dimanche dernier, le mollet galbé et le bedon bien rond. Il est "gras du bide" comme il dit. Faut dire qu'on y mange bien dans ma famille normande. On en a profité pour se faire un repas familial dominical avec ma famille de France; les Zyx (mes Beaux beaux-parents) et les Biches, nos amis marocains, ceux qui habitent au dessus de l'Arabe du village (le dépanneur). On a eu droit à un Paris-Brest de Luneray, un gros chou à la crème... à la crème de noisette et en forme de "tire" (pneu en France), 1000 calories minimum au cm2. On a aussi eu droit à tout plein de "spécialités marocaines": un coffret en bois, un melon jaune, des super bons gâteaux et j'en passe …

Mr.X s'est finalement remis de son rhume d'homme. J'ai failli lui demander d'aller coucher ailleurs, puis je me suis ravisée… Deux cancers en 2 ans, y'a pas beaucoup de gars qui endureraient ça, sans parler de mon caractère.

Junior n'avait pas défait ses valises qu'il devait les refaire (ah ! il est beau mon fils). Lundi matin il est allé jouer chez sa copine et en revenant, je ne sais pas pourquoi, il ne voulait plus devenir conducteur de TGV, mais docteur. On en reparlera, je préfèrerais plombier ou vétérinaire.

En France, la rentrée scolaire, c'est L'ÉVÉNEMENT de … la rentrée. Avec, au début de l'été, son pendant, "LE BAC". Je sais pas si c'est moi, mais me semble que dans mon temps, entrer à l'école en septembre pis avoir un secondaire V ce n'était pas la fin du monde. Mais je vieillis, je vieillis et je radote. L'adolescence de Junior risque d'être mouvementée.

En fait je dis ça pour expliquer mon état de lundi, le 1ier septembre, le lundi, LE JOUR J. Nous sommes allés raccompagner Junior dans son école de riches, avec la Porsche cette fois, sauf qu'il mouillait. Shit! Ben le p'tit torieux chantait (juste) sur l'air de Mercy de Duffy en improvisant des paroles genre: Je vais à l'école, yeah yeah yeah ! Je vais apprendre plein de choses, yeah yeah yeah! Je vais revoir la "marâtre" du dortoir, yeah yeah yeah!.

Et moi qui me suis fait un sang d'encre (de cochon). Je lui dis? Je lui dis pas? J'ai même consulté ma généraliste à ce sujet, et aussi pour me procurer des pilules. C'était d'ailleurs aussi son avis; rien ne sert de l'inquiéter davantage, on attend 3 semaines après la rentrée, c'est-à-dire 3 semaines avant les prochaines vacances. La France est un paradis je vous dis!.

J'ai pensé à ma prochaine coupe de cheveux. En fais je m'intéresse depuis peu, depuis le 20/08/08, à 20h08, à la capillisculpture (hair design en France). Puisqu'une photo vaut mille mots, merci Sister de m'avoir rappelé que "mille" était invariable, en voici donc quelques milliers. Votre avis nous intéresse, mes cheveux et moi, donnez-le nous (nous-le), j'adopterai la coiffure la plus plébiscitée (la plus backée).

Tapez 1

Tapez 93

Tapez 243 548 549.

Toujours pas de nouvelles de Dr. Mamours. Opéra-t-il? N'opéra-t-il pas ? Dame Guy Haut, celle-là est pour toi..

D'ailleurs, je voudrais profiter de ce blog (blogue) pour passer quelques messages:.

Pour NQ: Contente que l'Espagne t'a accueillie cet été, comment vont les filles ?.

Pour GG du Québec: J'espère bien voir ta fille prendre la relève d'Alain Bernard, dans le sens de la vitesse, pas du costume de bain (maillot).

Pour ma Véto favorite, son chat et sa moto: Tiens-toué ben, j'arrive ! Comme le chantait Diane Dufresne..


Olive, je t'envoie ce blog par courriel. Contrôle à ma rentrée, tu devras prendre l'accent québécois..

Et, oui matante Gisèle, je vais arrêter de fumer, mais pas cette semaine, OK?.

A la reine du heavy, je te lis, je te lis, continue, tu me fais rigoler..

A Marianne, Anne, Sylvie, Rania, Agnès, Claire, Marie-Andrée, Marielle, Caroline, Nathalie, Valérie, Anne-Marie, Joanna, à Catherine, à Dominique, Marie-Laure, Sylvie, à Fapa et tous les autres, mille mercis pour vos messages d'encouragement..

Merci à mes Freds et à mon chuchoteur pour leurs câlins, leur hospitalité, leur support, leur compréhension. Merci à ma Marion. Merci à Dada et à tous ses amis..

J'ai perdu l'adresse de la P'tite Débrouillarde, quelqu'un pourrait me refiler l'adresse courriel de Sarah ?.

Et zou!

lundi 1 septembre 2008

Dr. Strangelove … Comment j'ai appris à aimer la bombe

Si cela ne vous rappelle rien, c'est que vous êtes trop jeunes.

Avoir cette métastase, ça veut aussi dire:

Avoir du temps, pour pouvoir dormir jusqu'à midi quand on n'arrive pas à dormir la nuit

Avoir du temps, pour échanger plein de courriels avec mes amis

Avoir du temps, pour téléphoner aux matantes

Avoir du temps, pour pouvoir surfer sur internet et m'informer sur plein de choses

Avoir du temps, pour regarder des films à la TV l'après-midi

Et quand j'en peux plus, un peu de codéine et zou …

Blague de cancéreuse

C'est le sanglier qui rencontre son copain le cochon.
Alors, ta chimio, ça va ?