CITATION DU JOUR

"La maladie se supporte mieux quand on est supportée"
Line

dimanche 19 juillet 2009

Mon féminisme !!!

Je vous ai déjà raconté qu'il existait de grandes différences culturelles entre le Québec et la France. Je vous ai déjà conté comment, à mon arrivée, j'avais été surprise, mal à l'aise, fâchée (choquée en France) de l'image et du rôle des femmes en France. Leur féminisme n'est pas le même que celui du Québec avec lequel je me sens plus près de par mes idées, par mes actions et par mon "caractère" ! Je suis une fille très spontanée, très directe et très naïve. Je crois en l'humain.

Bon, je reviens aux femmes. On en voit moins aujourd'hui, ou peut-être ne les vois-je plus, mais me semble qu'il y a moins de filles toutes nues qu'avant dans les pubs. Par contre il y en a plus dans les bars, les revues "people". Il y a toujours moins de femmes dans les grosses jobs, et de loin, et nos salaires sont toujours 20 à 25% plus bas que celui des hommes. On se croirait au Québec de v'là 15 ans. Les filles en France se sont essoufflées j'ai l'impression.

Aujourd'hui, le débat porte sur les foulards et autres accessoires ostensibles religieux. Il y a un projet de loi en préparation qui interdirait le port de vêtement couvrant intégralement la tête et le reste du corps. Je trouve le débat intéressant, voire passionnant même si je ne voudrais pas être à la place du législateur parce que ce n'est pas une loi qui règlera tous les problèmes. Je suis contre les religions pour la simple raison qu'elles érigent une barrière de plus entre les gens. Il y a déjà beaucoup de raisons de se disputer sans ajouter celle-là : les races, le genre, les ressources financières, le statut social, les préférences pour la glace à la pistache plutôt qu'à la fraises. Voilà pourquoi je suis contre le port de tous signes ostensibles de religion, ils ne font qu'en rajouter une couche.

Mais en même temps, parce que j'accepte de mieux en mieux les différences (un des grands avantages de vieillir et murir), je me dois d'accepter que des gens croient en leur religion et font ce qu'ils doivent faire, c'est pas mes affaires. Mais la chose n'est plus si simple quand on mélange religion et féminisme. C'est beaucoup plus difficile à gérer. Est-ce qu'une femme, libre, éduquée, éclairée, peut volontairement adhérer aux préceptes d'une religion qui, selon moi, semble restreindre sa liberté ?

Le Québec des mes arrières arrières grands-parents était bien différent de celui de mes grands-parents, lui-même très différent du mien. Du temps des vieux vieux, c'était les curés qui faisaient la loi, surtout dans les petits villages où les gens sont plus faciles à contrôler pour bien des raisons mais surtout pas parce qu'ils sont moins intelligents. Ils étaient simplement loin. Les familles étaient nombreuses parce qu'il ne faillait surtout pas "empêcher la famille". Mais malgré ça, c'était bien souvent les femmes qui menaient dans la maison. Puis les femmes se sont mises à moins croire, à avoir moins d'enfants et à travailler. Elles sont presque devenues égales aux hommes. Peut-être parce que j'ai été étudiante très longtemps, mais je n'ai pas trop porté attention à ma tenue vestimentaire. Je devais me sentir bien et quelques fois belle mais toujours à l'aise, vous l'aurez donc compris, j'ai porté des talons hauts mais jamais aiguille.

De ce côté-ci de l'Atlantique, j'ai l'impression que le féminisme est beaucoup plus intellectuel qu'opérationnel, comme beaucoup de choses en France. Simone de Beauvoir en est la preuve, trop dépendante de Sartre à mon goût. Et aujourd'hui, les femmes sont encore dépendantes de leurs enfants, leur employeur, leur mari, la société. Mais bien sûr Mesdames, n'oublions pas quels sont les atouts des VRAIES femmes !!!

Tout ça pour vous dire que je ne sais pas quoi penser des voiles, des perruques et autres signes ostensibles des femmes religieuses. C'est certain que cela me dérange quand j'en vois une, surtout quand c'est le voile intégral, mais je m'habitue tranquillement. Qui suis-je pour dire aux autres quoi faire ? "La liberté des uns s'arrêtent là où commence celle des autres".A lire, un article d'une journaliste qui a passé une journée voilée … Il faut lire les commentaires.

http://www.rue89.com/2009/07/19/paris-sous-le-niqab-jai-passe-une-journee-en-voile-integral

Et zou !

jeudi 16 juillet 2009

Le Canada, la République Tchèque et la Pologne

Ce matin, en lisant la Cyberpresse d'hier, j'ai appris que le Canada obligeait maintenant les Tchèques à avoir un visa pour visiter notre accueillant pays. La Tchéquie fait partie de l'Union Européenne depuis le 1ier mai 2004, tout comme la Pologne. Mais pourquoi nous raconte-t-elle ça me demandez-vous ? Si, si, j'entends vos voix …

Et bien, juste avant le 1ier mai 2004, j'ai dû me rendre à Varsovie pour une réunion. Dans ce temps là je n'étais que Canadienne, j'avais pas encore demandé ma nationalité française, trop de paperasse. Or, à cette époque, les Polonais pour entrer au Canada devaient montrer patte blanche et visa. Vous devinez évidemment la suite. La réciproque était aussi vraie, mais moi, je ne savais pas, ni mon assistante, ni la madame qui s'occupait des voyages au bureau. J'arrive donc à Varsovie, brandissant mon sésame bleu canadien au monsieur dans la cabane avec mon plus beau sourire. Lui, ne souriant pas du tout, me répond d'une voix sèche : "VISA ?". Et là, panique. Je n'ai pas de visa puisque je voyage avec des Français, qui eux n'en sont point pourvus, et qui sont déjà en territoire Polonais, recherchant probablement un coin où fumer une clope, et ayant autre chose à faire que de m'attendre. Je suis donc seule, en face d'un monsieur très très sérieux qui décide de m'envoyer sous bonne escorte, deux militaires armés de Kalachnikovs, dans une petite pièce sans fenêtre, sans chaise, sans table, sans rien. La chienne de ma vie j'vous l'jure.

J'étais là dans le bocal, toujours gardée par les deux militaires mitrailleurs, me fixant et ne parlant que polonais bien sûr. Au bout des 30 minutes les plus longues de ma vie, surtout que j'avais vraiment envie de pisser, on vient me chercher. Je comprends rien, j'ai peur, et toujours envie de pipi. Je fini par comprendre qu'on me ramenait directement à l'avion, sans passer par la case toilette. Ce fut le plus court séjour de toute ma vie en terre étrangère.

Au retour, dans le même avion avec le même personnel de bord qu'à aller, j'ai pas arrêté de pleurer. Les hôtesses et stewards d'Air France ont été super gentils, me fournissant kleenex et alcool à volonté. Oui, OK, j'ai eu peur, mais LE pire, oubliez pas que je vais chez les psy depuis presque 20 ans, fut un sentiment de rejet. Non, mais ! Qu'est-ce que je leur avais fait aux Polonais pour qu'ils ne m'aiment pas ? J'adore le Bortsch, les Pierogis à la viande ou au chou, et tous les types de kielbasa que j'ai goûté.

Ce n'est que par la suite que j'ai découvert que c'était rien de personnel, ouf ! C'était contre le Canada qu'ils en avaient les Polonais et pas contre moi. Ben oui, parce que dans ce temps-là, pour entrer au Canada, les Polonais devaient avoir un visa. Ce n'est qu'un juste retour des choses que les Canadiens doivent aussi en avoir un. Et toc.

Et maintenant, le Canada impose un visa à aux ressortissants Tchèques, un pays membre de l'Union Européenne et de l'espace Schengen.

Attention les gars, parce bientôt les Canadiens auront peut-être besoin d'un visa pour l'Union Européenne, qui comporte tout de même 27 pays. Ça va faire beaucoup de paperasse et de pépettes, surtout avec le taux de change de l'euro. Mais moi je m'en fous, je suis aussi Française. Na !

Et zou !

mardi 14 juillet 2009

Vive l'informatique !

Je viens de terminer un bouquin écrit en 1993. C'était un roman policier. C'était le "début" des ordinateurs personnels et portables, des modems, de l'internet, l'auteur prenant bien soin d'expliquer comment tout ça marchait. Et aujourd'hui, j'écris mon journal perso sur un blogue et je suis traitée avec des médicaments qui n'existaient pas quand ce livre a été écrit …

On vit vraiment à une époque formidable !!!

La vidéo suivante est dédiée à vous tous, surtout Mr.X., Junior, ma Sister et les Beaux qui m'endurent malgré mes maux …


Et zou !

vendredi 10 juillet 2009

Elle est pas belle la vie !

Y'a rien de mieux que les vieux dictons pour nous remettre les pieds sur terre. Ainsi, Secundum pluvia , bonus tempestas …

Finalement c'est facile le latin ; une bonne météo à la suite de la pluie ! Après la pluie, le beau temps ! Ayant utilisé un traducteur en ligne je ne suis pas certaine que la locution soit la bonne. Mais, on s'en fout, car, comme le disait Léonard de Vinci, "La science la plus utile est celle dont le fruit est le plus communicable" que j'interprèterais comme "l'important c'est que le message passe, peut importe la façon de l'enseigner".

Bon, les dernières news …

Je suis finalement sortie de lapital des cancers, le samedi matin, en pleine forme et avec ordre d'y revenir le lendemain, dimanche pour 20 h. Oui mon capitaine. J'ai passé un super week-end, tranquillos à la maison et laissez-moi vous dire que j'avais pas vraiment envie de repartir, fût-ce pour Saint-Nuage* (à lire à la fin). Mais bon, j'avais quand même un scan à faire. En arrivant à lapital, les infirmières m'attendaient l'aiguille aux mains, re-perfusions. Le lendemain j'ai appris que finalement le scan n'était que pour le mardi et que je pouvais ressortir de lapital pour y revenir le lendemain … Oui mon capitaine. Je me suis dit que j'en profiterais pour démêler les derniers soucis de la sécu que je ne prends pas la peine de vous décrire maintenant parce que cela risquerait de dégénérer.

Mardi, quand je me suis présentée pour l'examen, il y avait un écriteau sur la porte ; "Frappez et attendez qu'on vous ouvre". Je sais pas pourquoi mais ça m'a fait penser au Petit Chaperon Rouge et au "tire la chevillette, la bobinette cherra". Donc quand on m'a ouvert, j'ai dit : "Bonjour, c'est le Petit Chaperon Rouge ! Le technicien a pas eu besoin d'un scan pour faire son diagnostic !!! Le soir, j'étais au bord de l'apoplexie, angoissée comme une débile et donc très très de mauvaise humeur et "meuchante". Mr.X. devrait recevoir la médaille du meilleur mari, à vie. Naturellement, j'ai fait tout ce qu'il fallait pour être désagréable. Il dit rouge, je dis jaune, il dit yes, je dis no. C'est vraiment lui qui ramasse le plus en ce moment, sans compter ses autres soucis (son Papa, son boulot, sa piscine pis son char), pour l'instant Junior étant entre les bonnes mains des Beaux.

Après le scan, j'ai réalisé ce qui m'arrivait. Je pense que je ne voulais pas y penser mais là j'avais été confrontée à la réalité et je ne pouvais lui échapper. Ca me dérange pas que le cancer m'atteigne aux seins ou à la colonne, mais fuck, pas le cerveau ! C'est mon principal atout de séduction !!!! Mon humour quoi !

Dans l'après-midi du mercredi, Mme Biche est venue donner un coup de main pour une lessive et cela a déclenché un truc ! Je me suis transformée en fée du logis, c'est à dire que j'ai fait la vaisselle, du lavage et même mon lit. Un peu plus tard, j'ai donné un coup de main à Fabulous pour la mise en page d'un document (une version française d'un scénario pour un dessin animé). Jamais fait ça de ma vie, mais c'était vraiment cool de faire marcher mes neurones et aussi de pouvoir redonner un peu de ce que j'ai tellement reçu, d'elle et de vous tous. Des fois j'essaie d'être une meilleure personne, de me remettre en question et surtout d'être plus patiente, ces moments d'effort suprême (!!!) sont malheureusement devenus de plus en plus rares. Est-ce une autre vallée qui se pointe ou juste un p'tit trou ? J'ai donc profité de ces deux jours à fond la caisse.

Jeudi, j'ai poussé l'audace jusqu'à aller luncher avec des vieilles copines, celles qui m'ont accueillie à mon débarquement en 1997, dans ce drôle de pays où la culture est différente et où les mots ne veulent pas dire la même chose que ceux de mes 35 premières années au Québec, surtout ceux que l'on ne dit pas. On a bien rigolé en se remémorant le bon vieux temps, en célébrant le bac de la p'tite dernière et les réfections d'un gîte rural dans une ferme du 15ième siècle (je déteste les chiffres romains). C'était la première fois que j'appréciais la nourriture depuis septembre dernier je crois. J'ai vraiment pris du plaisir à déguster un filet de turbo et ses petits légumes à la crème auquel se sont ajoutées trois boules de sorbet. Le top quoi ! L'après-midi, je suis allée voir Monica, question de me préparer à l'arrivée de ma mère, avec qui j'ai parlé une heure au téléphone à mon retour en me faisant les ongles, qui, soit dit en passant, redeviennent de plus en plus normaux.

Ce fût deux journées de bonheur rare ! Deux beaux jours "normaux", avec un surplus de soleil, d'énergie, de joie de vivre et sans douleurs. Aujourd'hui j'avais prévu terminer la lessive, papoter avec Jo, une copine du village, terminer le texte avec Fabulous, et aller voir Stone avec July, une copine Québécoise. Mais, cela n'est pas arrivé. Ce matin, re-nausées, re-vomis, re-projets foutus en l'air.

Mr.X. résistant à tous mes "bruits", décidant de ne pas m'abandonner et SURTOUT, prenant tout en charge, est resté avec moi, a téléphoné à notre merveilleuse Maya, à notre médecin traitant, à Fabulous, à July, à Jo. Il s'est occupé de TOUT ! Je n'avais qu'à dormir. Mais, car il y a bien un mais, on a des bonnes nouvelles !!! Maya nous a dit que j'avais passé mes examens avec succès ! Comme l'a dit Mr.X., j'ai rien dans la tête dans le sens pas de métastase je suppose plutôt que tu n'as rien dans le ciboulot. La la la la lè reuh ! Pour ce qui est des nausées elles font parties des effets secondaires liés au Fémara et ils diminueront avec le temps. Donc, ça roule ma poule ! Je me suis recouchée à 9h00, avec des anti-crampes, des anti-vomis et des pro-dodo. Je me suis levée à 13h00, en forme. Je vais beaucoup mieux et j'ai même eu assez de forces pour aider Fabulous à la finalisation du document.

Et zou !

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*Lapital des cancers est situé à St-Cloud (en anglais "cloud" se traduit par nuage). Bon, elle est facile celle-là mais tant qu'à faire, ET je sais que vous l'attendiez tous, voici notre section "Enrichissez votre savoir de choses inutiles mais amusantes !"

Je me disais bien que St-Cloud ne devait pas dériver de "St-Nuage" donc je suis allée faire un p'tit tour sur WikipédiA (c'est une merveille ce site). Et voici, la petite histoire, qui, vous surprendra. Lisez bien jusqu'à la fin.

St-Coud n'est pas né saint, il a dû travailler fort pour ça. Il n'est même pas né Cloud, mais Clodoald en 522 (du germanique: "hlod", gloire et "ald", ancien). J'imagine que c'était un prénom à la mode dans ce temps-là. Ancienne Gloire. On dirait peut-être "has been" aujourd'hui ? Entouka, il était un des trois fils de Clodomir, roi d'Orléans et de Gondioque, reine aussi j'imagine … quoique en 500 et quelques, le féminisme n'était pas encore inventé. Ses deux frères ainés s'appelaient Thibault et Gonthaire. Accessoirement, ces trois petits frères étaient les petits-fils de Clovis 1er, considéré comme le premier roi chrétien du royaume des Francs (qui deviendra la France au 8ième siècle). Leurs oncles, les frères de son père Clodomir, étaient Childebert 1er, roi de Paris (le Bertrand Delanoé de l'époque) et Clotaire 1er, roi de Soissons (au nord de Paris, à l'est d'Amiens, là ou il y a de la casse de vase).Vous suivez toujours ? OK, on continue.

Dans ce temps-là, ils passaient leur temps à se battre (dans ce temps-là seulement ?) et les méchants Mononcles ont voulu mettre la main sur l'héritage des neveux quand leur frère Clodomir mourut. Ils ont tout bonnement décidé de les tuer. Dans ce temps-là, on niaisait pas avec le puck. En 525, Thibault et Gonthaire, âgés de dix et sept ans, furent donc assassinés, au désespoir de leur grand-mère Clotilde (la veuve de Clovis 1er) qui voyait ses enfants tuer ses petits-enfants. Et on dit qu'on vit aujourd'hui à une époque pleine de violence … Clodoald, le p'tit dernier, âgé entre de deux-trois ans, a pu échapper au massacre et est allé jouer à la cachette dans un monastère. Et c'est ici que l'histoire devient intéressante.

Clodoald (appelons-le maintenant St-Cloud), grandit et mûrit et, j'imagine, s'est dit que la politique et les guéguerres, ce n'était pas pour lui. Devenu moine et après toutes ces réflexions, St-Cloud se coupa les cheveux au cours d'une cérémonie par laquelle il déclara renoncer à la royauté, préférant sacrifier sa chevelure, symbole de la royauté franque. Il a sacrifié sa chevelure ! Comme moi ! Coincidence ? I think not !!!

Il vint finir ses jours en ermite sur une colline proche de Paris qui porte désormais son nom. Il est le patron des "Cloutiers" et il y a un dicton qui dit : à la Saint-Cloud (le 7 septembre), sème ton blé, car ce jour vaut du fumier.

Et rezou !

En passant, j'ai le poil qui repousse …malheureusement plus vite sur les jambes que sur la tête !

samedi 4 juillet 2009

Aller direct pour l'hôpital, one more time


C'est quand on pense que c'est fini que c'est pire. Je m'étais dit que maintenant que le méchamment bon taxotère était terminé que je pourrais souffler un peu. Et bien non !

C'est vrai que j'ai beaucoup moins d'effets secondaires, notamment au niveau de la bouche et des muqueuses, je me croyais, presque, sortie d'affaire. Mais voilà que jeudi que je me suis fait rattraper. Encore une gastro. Cette fois-ci, une femme avertie en valant au moins trois, je n'ai pas attendu d'être complètement déshydratée avant de demander à Mr.X. d'appeler l'hôpital. Après 4 vomissements et 3 diarrhées, Mr.X. m'a prestement conduite à l'hôpital des cancers où une armada de blouses blanches m'attendaient avec des solutés et des grands sourires.

J'arrivais à peine à marcher et je me suis écroulée dans un lit, entourée d'au moins 2 infirmières et 4 solutés ! Sodium, potassium, glucose, que de bonnes choses injectées directement dans ma capsule implantée près de mon sein droit. Ils ont même poussé les soins à me mettre un patch antidouleur avant d'avant de me piquer avec l'aiguille d'Hubert ! Ils m'ont aussi fait environ 20 prises de sang, question de savoir si je ne m'étais pas chopé une grippe de cheval ou autre animal.

Je voulais mourir tellement j'avais mal. Je n'en peux plus des douleurs, ça va m'achever avant le cancer. Tout ce que je voulais c'était dormir pour ne plus avoir ces crampes immondes qui font sortir des trucs par les deux bouts. J'ai dormi, avec l'aide de quelques merveilleuses pilules, presque toute la journée de jeudi. Et tant qu'à se plaindre, j'y vais jusqu'au bout. Le problème quand je suis couchée, c'est que j'ai mal au dos. On est dans le vice du cercle. Après de la cortisone et des antispasmodiques, on est passé aux choses sérieuses, alors adieu mes 120mg de codéine et bonjour le tramadol, un dérivé morphinique.

Maya ma douce est venue me voir et nous avons eu une discussion sérieuse. Je lui ai demandé pourquoi j'avais encore mal au dos. Elle de me répondre qu'environ la moitié des Français avaient mal au dos, que les opérations que j'avais subies étaient très sérieuses et que jamais ma vie ne serait comme avant. Ouf ! Mais au moins je suis enfin fixée. Il est maintenant très clair que je ne pourrai plus jamais chevaucher au grand galop comme quand j'avais 12 ans … J'avale doucement la nouvelle, mais au moins je sais à quoi m'en tenir.En fait, je pense que je ne réalise pas à quel point tout ce qui s'est passé depuis un an m'a fait mal à mon corps. Je me croyais au-dessus de tout ça. Invincible presque. Mais je me suis fait rattraper. Merde. Est-ce dire que je suis comme tout le monde ? Moi ?

Hier j'ai passé un rayon X du système digestif, question de voir si j'avais toujours un estomac, des intestins et un colon en état de marche. J'étais un peu dopée mais heureuse, les grosses douleurs étaient disparues, et j'étais presque euphorique. Ils m'ont installée sur une petite planche et pris deux clichés alors que j'étais debout. Et puis, tout d'un coup, je me suis sentie partir par derrière … c'était la table qui pivotait, je me croyais chez Mickey et j'ai éclaté de rire. Enfin !

Mais, toujours ce mal de tête. Aujourd'hui, je vais mieux et je suis en permission jusqu'à demain soir, 20h. Un scan cérébral est prévu lundi, question de voir s'il me reste encore deux ou trois cellules grises j'imagine. Entouka, j'ai le cheveu qui repousse, j'espère que les cils suivront bientôt.

Et zou !