CITATION DU JOUR

"La maladie se supporte mieux quand on est supportée"
Line

mardi 25 novembre 2008

Suspense ... La ligne et le 30 sous

Pour ceux qui me connaissent personnellement, (les chanceux !), vous aurez compris que quand je ne parle pas, c'est qu'il y a quelque chose qui me trotte dans la tête. Bien voilà, je n'ai pas écrit parce que je suis en train de digérer la nouvelle. Comme dans les enquêtes policières, du moins celles qu'on voit à la télé, on essaie de communiquer les résultats à la famille avant de publier. Mais bon, ne vous inquiétez pas, comme toujours ces quelques jours de tergiversations furent fertiles et je vais bien.

J'ai repassé un scan et mes tranches d'aujourd'hui ont été comparées à celles prises après l'opération, le jour où les parents de Mr.X (mes Beaux) sont venus me voir, mais je ne me souviens plus très très bien quand. Sur les deux scans ont peut y voir de drôles de signes. Après les extra-terrestres, les intra-terrestres, voici maintenant les intra-terriens… Qu'elle peut bien être la signification de ce cercle, situé au-dessus, à droite d'une ligne floue traversant la L4 de bord en bord ? J'ai tout de suite pensé à un trente sous.

LA MINUTE EDUCATIVE:

Un trente sous ? Mais d'où nous vient cette expression ? Et bien chers amis Québécois, il paraîtrait que cela viendrait du début de notre existence. Ben oui, ça à l'air que pendant le régime français, la livre française ainsi que le wampum de même que le plue et la peau de castor, étaient utilisée en Nouvelle-France. Ce n'est pas tout, il y avait aussi des bouts de cartes à jouer autographiées et des dollars espagnols. Et puis il y a eu les Anglais et leur livre, couronne et souverain en or. Pour ajouter à cela, les tout jeunes dollars américains sont arrivés. Bref, c'était le bordel. N'oublions pas qu'une livre se divise en 20 shillings et qu'un shilling vaut 12 pences et que le dollar est quant à lui divisible en 100 cents. Heureusement, le gouvernement du Dominion du Canada veillait au grain et donna, en 1870, aux "jetons bancaires" de 1 penny et de ½ penny une valeur de 2 cents et de 1 cent respectivement. La pièce de ½ penny devint donc 1 sou (1 cenne). Comme le dollar (la piastre) valait à cette époque 1/4 livre, soit une couronne, soit 5 shillings, soit 60 pences soit 120 demi-pences et donc 120 cents (sous). Tout ça pour dire qu'un dollar valait 120 sous et qu'un quart de dollar (25 cents) valait donc 30 sous.

Bon, maintenant que je vous ai raconté tout ça, je n'ai plus le choix, je dois cracher le morceau. Ces "taches" m'empêchent de dormir, m'empêchent de vivre. Enfin, pas tout à fait, je suis tout de même allé porter des carottes à Stone et je suis allée voir les copines de Yaaah (http://www.yaaah.fr/) samedi. Pour l'instant je mange de la soupe au poulet, il paraît que ça guéri tout, surtout si c'est celle de ma mère.

Et zou !

mardi 18 novembre 2008

Ambulare

J'ai rendez-vous ce jeudi à Foch, l'hôpital pas l'avenue, pour un scan et une autre consultation avec le Dr. L'Amoroso. J'imagine qu'il va me dire quand on remet ça et que s'enchainera à nouveau la ronde des consultations et prises des sangs et de la réservation du téléphone, de la télé et du wifi. Au moins, on sera fixé. Malheureusement, c'est que ma mère ne sera plus là pour me faire de la soupe et me laver les fesses à ma prochaine sortie. Y'a des volontaires ?

Pour me rendre à l'hôpital, je dois être transportée en ambulance, parce ce que je dois être en position couchée. J'ai déjà eu plusieurs expériences avec des ambulanciers, des expériences sanitaires je veux dire. En général, les gars sont plutôt sympathiques et après avoir reconnu mon accent, ils me racontent qu'ils ont un cousin (oncle, frère, copain) parti s'installer au Québec.

Les ambulances en France ne ressemblent pas du tout aux ambulances du Québec. Ces dernières sont plutôt comparables à celles qu'on voit dans les séries américaines; des petites salles d'urgences où les chauffeurs sont presque docteurs. Ici, les ambulances sont plutôt comparables à des taxis où le passager est allongé. Les chauffeurs sont formés pour le transport des patients, pas pour leur traitement.

A ma sortie d'hôpital donc, pas question que je sois transportée dans une voiture en position assise, c'est le docteur qu'il l'a dit. Les ambulanciers sont venus me chercher après une heure d'attente pour finalement m'installer dans l'ambulance où j'ai gelé et attendu encore une petite demi-heure. Ça va, j'ai l'habitude t'attendre, je suis patiente, c'est-à-dire, je n'ai rien à dire. On fini par partir et un monsieur gentil s'installe près de moi tandis qu'un monsieur pas gentil s'installe au volant et met la musique à fond. Non pas que je suis d'un naturel chieuse, (n'est-ce pas Mr. X?), mais là j'avais pas envie pis le haut-parleur était juste à la hauteur de mon oreille. J'ai gentiment demandé au monsieur gentil de demander au monsieur pas gentil de baisser le volume de la radio. Il l'a fait mais en même temps il y a eu beaucoup de mouvements dans l'ambulance. Le monsieur était pas content. Souvenez-vous. Dans ce temps-là j'avais vraiment mal partout et la moindre secousse réveillait en moi des envies de massacres à la tronçonneuse. Je suis certaine qu'il le faisait exprès. C'est comme quand vous avez une gardienne (baby-sitter) à la maison, c'est toujours délicat de les rabrouer un peu quand elles tiennent vos enfants en otage (ou le lave-linge si vous n'avez pas d'enfants et que vous employez une femme de ménage). Bref, vous l'aurez compris, les critiques étaient mal venues ce jour là. Je me suis assoupie pour éviter de me défaire la colonne en essayant de prendre le volant.

Je me suis réveillée juste à la sortie de l'autoroute, prise un peu trop rapidement d'ailleurs par mon chauffeur (Line calme toi). Pour être gentille, j'ai voulu compléter l'information donnée par le GPS mais il roulait trop vite, nous avons raté la rue et avons dû tourner au prochain carrefour, interdit bien entendu. La route étant bordée de jolies maisons, le gentil me fit part de ses sentiments sur la beauté du paysage alors que le méchant râlait contre la vitesse limitée à 45km/h. Nous sommes ensuite passés par le village des riches dont nous côtoyons les limites, pis là y'à d'la cabane !

Le gentil de s'ébahir encore plus et le méchant d'accélérer au même rythme, jusqu'à ce que nous atteignons le premier dos d'âne (chapeau de gendarme). Il s'est même énervé contre les dits dos en disant que ça le faisait ralentir… Courage ma fille, on est presque arrivés. C'était génial ! Enfin la maison avec la mère, Mr.X et Junior qui m'attendaient. Génial je vous dis.

Je vous raconte ça parce j'y retourne jeudi … J'ai téléphoné à l'hôpital où on m'a dit de réserver une ambulance dans une compagnie dans mon coin. OK. J'ai téléphoné pour réserver une ambulance (et deux ambulanciers) à la société la plus près de chez moi et on m'a dit qu'ils étaient déjà pleins pour jeudi, qu'il fallait toujours réserver très tôt et que non, ils ne pouvaient pas m'aider en me donnant les coordonnées d'une autre boîte. OK. J'ai appelé 2 autre sociétés situées entre chez-moi et l'hôpital, une affichait complet et l'autre ne desservait pas mon village.

OK. J'ai appelé une autre qui desservait toute la région tel qu'indiqué par les pages jaunes mais pas par la dame qui a répondu au téléphone mais qui m'a donné le numéro d'une autre, qui elle aussi ne venait pas jusque dans mon village. OK. … Je me suis finalement résignée à réserver chez ceux qui m'avaient déjà transportée mais eux aussi ne viennent pas dans ma région sauf quand il y a une sortie d'hôpital puisqu'ils ont un contrat avec Foch … Si j'ai bien compris on entre à l'hôpital sur ses pieds et on en sort en ambulance et il semble impossible d'y revenir. Peut-être une solution pour baisser le trou de la sécu !

J'ai finalement trouvé quelqu'un pour me transporter couchée jeudi...

Et zou !

lundi 17 novembre 2008

dimanche 16 novembre 2008

La fatigue et la paresse

Comment faire la différence ?

Aujourd'hui je me suis levée, lentement, mais en pleine forme avec 3 objectifs en tête : épilation, douche et sortie de la maison pour aller voir Stone et lui apporter des carottes. Il faut que je vous dise que c'est la première nuit depuis le 22 octobre dernier que je la dors sans interruption. Pas vraiment française, mais j'adore la sonorité de cette phrase. Aucune excuse, j'étais en forme.

Ce matin, ma mère et moi avons décidé de prendre ça mollo et on a regardé un opéra espagnol à la télé, Zarzuelas… En fait c'est surtout ma mère qui a regardé, moi je n'ai fait qu'écouter en jouant au sudoku. Mr.X nous a fait un feu dans la cheminée et Junior construisait un réseau ferroviaire en Floride. Même Céleste était de la partie. Céleste était une chienne en arrivant ici, aujourd'hui elle est plus que ça. Déjà.

Après l'opéra, ma mère et moi avons joint nos forces et nous nous sommes décidées à débuter l'opération épilation. Je dois vous dire que depuis mon faux mouvement, je suis un peu plus précautionneuse. Hier mes douleurs se sont apaisées. Je n'ai plus mal, zéro morphine, une fois de la codéine et un peu de Fentanyl. Le problème c'est que j'ai un peu, beaucoup, la chienne (la trouille) et je fais le moins de mouvements possibles ou bien je les fait avec une exaspérante lenteur. Donc, non, plus question de prendre ma douche, du moins pas avant la prochaine veille de Noël. Mais c'était sans compter ma mère et sa débarbouillette (gant de toilette) et son hygiène toute américaine !

J'ai fait traîner ça en utilisant mon imagination et son début d'Alzheimer mais aujourd'hui, malheureusement pour moi mais heureusement pour la santé publique de France, c'est le jour J. On a commencé donc par les poils. Pas vraiment évident avec un corset mais l'arrache-poil électrique a encore une fois fait des merveilles. J'ai eu un peu de mal pour certaines régions, et d'autres se sont révélés carrément inaccessibles. J'ai donc dû faire appel à celle qui a changé mes couches voilà 45 ans et qui a eu la gentillesse de ne rien ajouter.

J'étais épuisée après cette épilation digne des meilleures figures de Nadia Comaneci et nous décidâmes qu'il nous fallait reposer et sustenter. Je me suis ensuite laissée happer par le canapé et je n'ai pu m'en sortir qu'après une sieste qui a duré 4h …

Le ciel est gris, la cheminée est chaude. Merde, je bouge pas.

« Paresse: habitude prise de se reposer avant la fatigue » Jules Renard

samedi 15 novembre 2008

Merci

Bon ça y est, ça va mieux, beaucoup mieux. Sûrement grâce à vous et un peu à Junior, Stone et Céleste. À tous ceux qui me lisent, qui m'écrivent, qui pensent à moi, qui prient pour moi, qui font des incantations en mon nom et à ceux qui ont fondé la Fondation pour la prise en charge des maniaco-dépressives à demi vertébrectomisée, la FPLPECDMDADV.

Positive Line, avoyes, lâches pas la patate.

Une fois j'étais dans mon lit à l'hôpital et j'ai voulu me mettre sur le dos. J'étais sur le coté gauche et j'avais pas grand-chose à faire, juste me tourner. Sauf que…

Avant de continuer, il faut que je vous parle d'un détail intime, parce que figurez-vous qu'il existe des situations embarrassantes à l'hôpital, beaucoup beaucoup de situations embarrassantes et je me dis que ça vous rendrait peut-être service d'en savoir un peu plus, mettons qu'un jour vous soyez confrontés à la situation, ce que je ne vous souhaite pas. Non mais c'est vrai, maintenant grâce à National Geographic et la chaîne Discovery on connait tout sur la vie des termites, des zèbres et des fourmis rouges mais on ne sait pas toujours, du moins moi je ne savais pas, que par exemple lors d'un accouchement quand on nous demande de pousser (Pousser quoi? Pousser qui ? Pousser sur quoi?), en fait ça veut dire de pousser comme si on voulait chier (ou faire caca pour les cœurs sensibles). Résultats des courses, quand tu vas au dernier cours prénatal, cet ordre est en général suivi par une pétarade. C'est con ! Si nous l'avions su nous aurions pu au moins en rire !

Donc tout ça pour vous dire qu'en plus de pisser au lit, quelques fois, il m'arrive un truc pire encore, un mal qui répand la terreur, mal que le Ciel en sa fureur, inventa pour punir les crimes de la terre, l'hyperhidrose nocturne, puisqu'il faut l'appeler par son nom, capable de remplir en une nuit l'Achéron, me fait tous les soirs la guerre …* Donc, oui c'est bien le retour dans le lit conjugal mais je ne suis pas sûre que Mr.X l'apprécie autant que moi. Je me réveille toutes les nuits dans une pataugeuse de sueur. Pas de doute, mes acariens sont bien nourris !

Retour à mon lit d'hôpital où je voulais simplement me retourner, et je n'y arrivais pas parce que j'avais mal, parce que j'avais peur et parce que … j'étais collée. J'ai chialé, j'en ai chié, j'ai voulu abandonner et là j'ai pensé à vous tous, avec vos pics, vos pelles, vos poulies, vos grues, surnageant dans ma sueur avec vos pince-nez et nous nous sommes retournés. Grâce à vous.

Je pense souvent à vous tous, la famille, les matantes, les mononcles, les amis, la belle-famille, les collègues, les copains, les voisins, et c'est vrai qu'à tous les jours vous m'aidez. SVP. Lâchez-moué pas OK ?

*Adaptation des Animaux malades de la peste, de LaFontaine. L'Achéron est un fleuve qui coule en enfer, j'ai quand même un peu de culture !

jeudi 13 novembre 2008

La femme coupee en deux

À la demande générale (merci Diane), je reprends ma plume pour écrire un peu.

Désolée pour ce retard à vous écrire, c'est que mon agenda est tellement chargé que je n'arrive plus à trouver le temps d'écrire ! Vernissages. Premières. Réceptions. Vous connaissez mon intérêt pour la vie nocturne parisienne.

En fait, je pense que je suis un peu fatiguée et que, enfin, je ne sais plus trop par où commencer. C'est un peu comme après un party, pis qu'il faut ramasser les bouteilles vides avec un mal de tête.

Ce matin, j'ai pissé dans mon lit… Vous voyez à quel niveau je suis rendue ! En fait, j'ai failli mourir de douleur en essayant d'attraper le café que Mr.X avait gentiment déposé sur la table de chevet. Non seulement, j'ai fait pipi mais j'ai mis du café partout. J'ai eu tellement mal que j'ai cru m'être cassée en deux. J'ai poussé un grand cri, comme un feulement, un hurlement de louve, un appel à l'aide, un cri pour me libérer des jours précédents. Cette douleur (>33) m'a fait réaliser le bien que le temps m'avait fait. Le temps, souvent le meilleur traitement. Et toutes ces émotions de bon matin nous ont fait bien commencer la journée. À moi entouka ! J'ai pris une dose de tous les stupéfiants qu'on a à la maison. Je vais mieux huit heures plus tard et me rends compte de ce que je ne voulais pas encore voir : je suis fragile.

Où en étais-je ? Où étais-je ? Que vous ai-je dit, ou pas, depuis ces derniers jours ? Professionnelle jusqu'au bout des doigts, j'ai commencé par me couper les ongles ; c'est beaucoup mieux pour taper et cela réduit considérablement le nombre de fautes de frappe. Puis j'ai relu mes dernières chroniques. J'admets humblement ne pas y avoir compris grand chose. Alors je lance cet appel, depuis l'autre côté de la mer Méditerranée et de l'océan Atlantique : si quelqu'un a compris quelque chose, pourriez-vous me l'expliquer ? D'avance un grand merci !

Pour éviter que je ne répète ainsi et ici les mêmes erreurs typographiques, je vous la fais rapide : je suis sortie de l'hôpital le 6 novembre. Au départ, la vertébrectomie devait se faire en deux étapes : on commence par derrière, on pousse un peu les nerfs, on enlève la partie postérieure de la vertèbre, on met une petite cage bourrée d'os d'un donneur, on me tourne, on enlève le reste par une seconde ouverture sur un côté de mon bidon, et hop, on referme. Sauf que, et c'est comme quand on fait des travaux à la maison, cela ne c'est pas passé exactement comme ça. Dr. L'Amoroso m'a expliqué qu'ils n'ont pu enlever toute la vertèbre, qui au passage avait la consistance du beurre, parce que vraisemblablement, j'avais une queue de cheval très bien vascularisée. Ceci explique peut-être cela … Donc, considérant que la vertébrectomie était seulement la première étape de "l'aventure cancéreuse", qu'il y aurait ensuite radio et la chimio, mes gentils médecins ont décidé que le jeu n'en valait pas la chandelle et ils m'ont refermée du dos et ne m'ont pas ouverte du devant. Bon, tant mieux, ça me fait une cicatrice de moins !

J'ai passé un scan quelques jours après la chirurgie, pour voir si tout était bien en place et si personne n'avait oublié son i-pod dedans moi. Et c'est comme à la maison, on répare la plomberie et le toit commence à couler. C'est donc dire que si c'est OK pour le risque cancéreux, la menace structurelle, elle, demeure, surtout si je veux remonter à cheval. Et comme je veux remonter à cheval alors je n'ai plus qu'une solution, on y retourne et on retire ce qui reste de la motte de beurre.

Il me semble avoir lu quelque part que le courage est d'affronter un péril une première fois, la deuxième fois c'est de la stupidité !

Et zou !

mercredi 5 novembre 2008

Points de vue no. 2

Chers liseux, chères liseuses,

Je crois que je vous dois une explication pour la brève d'hier, la patch de Fentanyl a sûrement brouillé mes neurones, ou au contraire, m'a peut-être conduite "Where No One Has Gone Before …"

Ce que je voulais exprimer, en utilisant un texte et une illusion d'optique, c'est que chacun a droit à son point de vue, et que moi, depuis le début du début de ce cancer, il y a plus de 2 ans, j'avais pris le parti d'en rigoler, de me foutre de sa gueule, de ne pas le prendre au sérieux, en d'autres mots de l'ignorer pour qu'il ne puisse me faire chanter, pour qu'il ne puisse m'atteindre, de continuer ma vie, entrecoupée bien sûr de traitements. Et bien cela a marché puisque à part perdre ma superbe crinière, je n'ai eu aucun effet secondaire, même pas vomi, NA !

Et voilà, que pour me narguer à nouveau, il est revenu pour m'atteindre à un endroit beaucoup plus stratégique et ayant pour objectif de gâcher la vie de cavalière : une vertèbre qui m'empêcherait (c'est ce qu'il pense) de monter à cheval.

Ça c'est donc ça mon point (poing) de vue : 1) je positive toutes les choses qui sont en train de m'arriver. À tous les matins je regarde le ciel, et je trouve qu'il est de plus en plus beau. Tous les matins, j'ai mon petit déjeuner servi au lit en écoutant les infos à la télé. La belle vie quoi ! Et 2) qu'importe ce qu'il m'arrivera, je guérirai, même si pour cela je dois marcher comme Robocop ou comme l'extra-terrestre de MIB1 quand il "emprunte" la peau du fermier humain, toute ma vie en autant que je puisse remonter Stone.

L'autre point de vue, que je comprends difficilement mais que j'arrive à accepter puisque je suis foncièrement tolérante, c'est ce besoin de perfection. À 80 ans, il faudrait toutes que l'on ressemble à Jane Fonda, que l'on danse comme Gigi Rogers. Ou encore d'être en aussi bonne forme que la femme bionique, le lendemain d'une opération majeure où j'ai perdu tout mon sang (je remercie au passage tous les donneurs AB-).

D'où la question de point de vue différents. Alors qu'une personne (Monica) que ne n'avais pas vue depuis l'opération s'est enthousiasmé de ma démarche, certes chancelante, mais bon, au moins j'avançais lentement mais sûrement. Une autre observatrice (devinez qui ?) me demandait si un jour j'avancerais comme avant, c'est-à-dire avec la démarche des mannequins.

J'ai voulu exprimer ça avec un dessin. Pour ce qui est de ma "positive attitude", j'ai décidé d'adopter celle qui permettant de mettre le cheval en exergue plutôt que la grenouille (qui à part son aptitude à geler l'hiver et dégeler au printemps) ne m'enthousiasme pas trop. J'espère que c'est plus compréhensible à ceux qui ont d'autres points de vue.

mardi 4 novembre 2008

Les points de vue

Pour ceux et celles qui suivent mes péripéties depuis le début, vous vous souvenez sûrement que j'avais indubitablement décidé de prendre les choses du bon coté, d'optimiser toutes les petites choses de la vie, du moins pour les prochains mois, bref de positiver. Par ailleurs, comme je suis une petite rigolote, j'ai souvent inclus des photos pour faire un peu de sensationnalisme puisque c'est ce que demande le peuple et c'est ce qui fait vendre ! C'est mon gérant qui va être content ! Et du sensationnalisme jusqu'au politically non-correct, il n'y a qu'un pas, que j'arrive à faire, même en boitillant, en marchant avec mon pied droit vers l'extérieur, ou en piaffant comme feu-Templado.

Je voudrais vous soumettre ici un cas clinique, bref un exemple pratique. J'ai parlé à tout plein de personnes aujourd'hui et y'a même Monica ma psy qui est venue me visiter à l'hôpital. De son point de vue, très positif, elle était épatée qu'après une si lourde chirurgie j'arrivais déjà à me déplacer. Pour elle, le simple geste de marcher, en chancelant encore un peu bien sûr était une excellente chose. Alors qu'une autre personne, lectrice aussi de la dite chronique (devinez c'est qui ?), trouvait que je ne marchais pas encore assez bien et s'étonnait presque que je ne sois pas déjà à la maison, à ramasser les crottes du chien dans le jardin.

C'est un autre point de vue, que j'arrive à respecter mais que je ne comprends pas. J'imagine que c'est une question de point vue !

Regardez les dessins, différents points de vue. Voyez par vous-même !

Et Zou !!!

lundi 3 novembre 2008

Le corset, façon "Secret de Victoria"


Ha ! Ha ! Je vous ai bien eus !
Voici un "vrai" corset orthopédique à la française. Mais sans moi dedans !

Et Zou !

samedi 1 novembre 2008

Le corset

Ça y est, je suis enfin sortie du coma morphinique dans lequel je m'étais plongée depuis 3 jours. Je crois que je suis encore vivante sinon cela ne me ferait pas aussi mal ! Désolée pour ce court billet, l'hôpital n'est pas un endroit très inspirant; je ne peux pas trop bitcher, je suis encore entre leurs mains !

Donc pour l'instant, je peux vous dire que la bouffe est géniale, que les murs sentent la peinture fraîche et que mon corset (pas mon corps) est une merveille.

Non, j'peux pas me plaindre mais le prochain qui me demandera de doser ma douleur entre 1 et 10, je lui répondrai 33.

Et Zou !