CITATION DU JOUR

"La maladie se supporte mieux quand on est supportée"
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mardi 27 octobre 2009

Back to my future

Je ne sais pas ce qui m'arrive. Depuis ma dernière chronique, je suis sur une patte puis sur une autre. Non seulement, je me suis tapé le salon de la micro-entreprise le 8 octobre, mais la fin de semaine d'après je suis allée à Paris avec Junior. On a laissé la voiture au parking du Palais des Congrès, porte Maillot et, spectacle merveilleux pour ma chère tête châtainse, on a pris le métro pour au moins 16 stations, jusqu'à St-Paul dans le Marais. Il y avait une exposition de photos à la MEP (la Maison Européenne de la Photographie) que je voulais voir. Junior et moi avions négocié une balade en métro contre une expo. L'expo était sur les croupes, de chevaux bien entendu.


Sauf les trois photos que je mets ici, il n'y avait rien d'autre et puis c'était pas vraiment des croupes (voir la 3ième photo) mais surtout des photos prises de très près, on ne voyait que des poils, qui auraient très bien pu être ceux d'une gazelle ou d'un gros chien. Bref, j'étais venue voir du cul, je n'ai vu que du poil. J'essaierai Pigalle la prochaine fois, mais peut-être pas tout de suite avec Junior, donc je ne peux m'empêcher de dire, en toute objectivité bien sûr, qu'il a terminé la première de ses évaluations avec 17,1 (moyenne classe 14,5) * et qu'il est le premier garçon de sa classe, devancé naturellement que par trois filles, qui sont, je vous le rappelle, imbattables à l'école !


Après cette décevante expo, nous reprîmes le métro pour rejoindre la blonde de Robin des Bois, Marianne au fameux Palais des Congrès où il vaut mieux y aller lorsque les boutiques sont fermées … pour une séance de cinéma : Le petit Nicolas. Je vous passe tous les quiproquos mais nous avons fini par atterrir à La Défense (1ière merveille du monde moderne, toujours selon fiston) pour s'apercevoir que là aussi, la séance de 14h était complète et comme Junior doit partir à Poularde vers 19h nous ne pouvions attendre la suivante. Mais à chaque malheur bonheur est bon (ou quelque chose comme ça) puisque la Blonde de Robin des Bois et moi on en a profité pour "papoter" pendant que Junior découvrait l'environnement high-tech de la place, qui contraste plaisamment avec un monsieur qui joue du piano au centre de celle immense salle, on se croirait presque dans un lobby d'hôtel quatre étoiles ! Junior est finalement revenu nous voir en nous disant de le suivre, il avait trouvé quelque chose EXTRAORDINAIRE, J'TE JURE MOMA. On l'a suivi et le torrieux à découvert une espèce de restaurant "japonisé" où les plats défilent sur un tapis roulant. Et oui, comme dans les films.

Après ces jours, je me suis retrouvée avec une énergie dont je ne me sentais plus capable. Comme si j'étais normale, malgré certaines douleurs au dos, aux épaules avec ma double tendinite, mais surtout à l'estomac (d'où mon maigre d'appétit et tous ces kilos perdus), je n'ai fait aucun sacrifice, ça c'est fait tout seul. Après le brochologue de lundi (j'avais perdu un ressort pendant le week-end), je suis retournée voir Dada et son œil, ça s'arrange pas et c'est plutôt le contraire. Le véto est venu avant-hier. Résultats des courses, mon Dada, ben c'est à son tour d'être très malade. Il a une uvéite et un abcès dans l'œil gauche.

Et zou !

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*En France, c'est très compliqué. Les enfants sont toujours notés sur un total de 20, y compris pour leur résultats de DES (diplôme d'études secondaires), leur fameux BAC. Sont considéré "exceptionnels" ceux qui ont des moyennes supérieures à 18. Chez nous, ça fait seulement 90%, ce qui, somme toutes est assez facilement atteignable au Québec … pour une fille bien entendu !!!

lundi 12 octobre 2009

Strip-tease


J'écris moins. C'est un fait. D'une part c'est relié au fait que je n'allais (oui oui, à l'imparfait, au passé) pas bien et d'autre part parce que je n'arrive pas à bien définir à quoi me sert ce blogue. Dois-je tout écrire, comme si je me confiais à mon journal intime? Sûrement pas, je devrais assurément entrer dans le jeu de la rectitude politique, pas nécessairement parce que c'est mieux socialement (encore que?) mais ce n'est pas le lieu pour critiquer les gens que je connais puisqu'ils me lisent … dilemme. Comment dire la détresse dans laquelle j'étais (imparfait toujours !) sans vous inquiéter ? Donc, oui, dans ces périodes je préfère ne pas écrire, me protéger dans ma bulle. Vous protéger de ce que je pourrais écrire et qui vous pourrait vous faire du mal, vous inquiéter, parce que vous êtes mes amis, les gens qui partagent cette drôle de vie qui est la mienne et que j'ai décidé d'étaler au grand jour. On s'entend, "mon public" est principalement constitué de ma famille, mes amis, des cancéreuses et des cavalières !

Je suis allée voir Freud et hop, on se remet aux antidépresseurs, qui, je crois, ont commencé à faire leur effet mercredi dernier, autour de 13h30 – 14h00 ! J'avais une chimio la semaine dernière et jeudi je suis allée au salon de la micro-entreprise, question de savoir si je pourrais vendre mon expertise en pharmacoéconomie, pricing et remboursement en tant que consultante quand tout cela sera derrière moi. C'est un projet.

J'ai aussi rencontré une Québécoise qui travaille avec Mr.X, qui a étudié en management et qui a déjà travailler en association avec un éthologue pour offrir des séminaires de management/coaching en utilisant le cheval. C'est un projet.

J'ai aussi commencé à penser sérieusement aux futurs travaux que l'on fera dans la maison. J'ai choisi l'entrepreneur, il est venu voir la maison et devrait me rappeler en début de semaine prochaine. C'est un projet.

Mais plus merveilleux encore, c'est que je me assez bien à nouveau pour sortir plus souvent de la maison et que je marche presque normalement. Je commence à traîner de la patte droite qu'après une heure ou 2 de marche, voire 3 ou 4 si je fais du shopping ou que je n'ai pas mis mes talons hauts ! J'ai eu assez de courage pour me rendre à l'écurie, là où j'ai un couteau qui tourne dans la plaie à toutes les fois. Faut dire que j'avais pas le choix, ma co-loc de cheval, celle à qui appartient le devant de Stone était épuisée et le gros s'est tapé une uvéite, qui, chez le cheval, peut devenir tragique (il peut perdre son œil). Bien entendu, avec mes 2 tendinites dans les épaules et mon minuscule 48kg (rassurez-vous je suis au régime pour grossir et je me tape des boissons hypercaloriques genre "Ensure", délicieux, froid et saveur café). Mais j'y étais, pour les encourager.

J'y suis même retourné samedi, avec mes vieilles bottines, au cas où … Et bien s'est arrivé ! Je suis remonté et cette fois-ci je ne me suis pas contentée de simplement monter, j'ai fait 2 tours de manège, OK au pas, mais j'étais tellement bien, le nirvana, ma Belle Beaux dirait le Paradis ! Et ce qui est encore plus merveilleux, c'est que j'ai récupéré des forces. Alors qu'avant j'avais peine à mettre le pied à l'étrier et à me "jucher" et la même chose pour redescendre, ben là, j'ai l'impression que j'avais presque retrouvé la souplesse de mes 20 ans ! Et puis rassurez-vous, l'oeil de Dada semblait aller mieux et il ne sera probablement pas nécessaire de l'amener à l'hôpital des chevaux. On aura un deuxième avis véto vendredi prochain si cela ne s'améliore pas.

Faut dire que j'ai moins de graisse à soulever aussi, il faut juste que je me muscle un peu plus et donc, faire du sport, et donc remonter à cheval ! La boucle est bouclée. Devant tant de fierté de ma personne je n'ai pu m'empêcher d'aller faire un tour chez Padd, LA boutique des cavaliers et de leur monture … J'ai offert à Stone une belle couverture d'hiver marron avec des gros pois bleu. Je vous ferai des photos ! J'ai pris un super beau tapis de selle kaki, parce que c'est la couleur de l'automne cette année pour les chevaux ! Et, vu ma nouvelle taille, mes vieilles culottes de cheval ne me vont plus, j'en ai donc profité pour en acheter une super belle paire, à carreaux, je pourrais presque porter pour jouer au golf. Et finalement, j'ai cassé ma tirelire pour une paire de bottes dignes des plus grands cavaliers de concours de dressage. J'aurai l'air mais pas la chanson !

Et zou !

jeudi 29 janvier 2009

Mes bonheurs

Je suis tellement bien que j'ai l'impression de tomber dans une mièvrerie affectée. Comme disait l'autre, je dégouline de bonheur. Peut-être parce que j'ouvre enfin les yeux ? Peut-être parce que j'ai du temps ? Peut-être parce que je me rends compte de tous les phénomènes paranormaux qui m'entourent ? Ce qui est certain c'est qu'il m'arrive des choses extraordinaires, dans le sens de "hors de l'ordinaire", et que je note. Finalement, c'est peut-être ça LE secret ! Prendre le temps d'analyser ce qui nous arrive, et croyez-moi sur parole, c'est LA grosse différence entre Paris et Montréal.

Le temps, la vitesse, relativisent. Principe que nous devrions appliquer relativement plus souvent.

Je vous racontais donc qu'il m'arrivait de drôle de choses. En fait, il m'arrive probablement plus de choses qu'au moment où j'avais les yeux et les oreilles occupés par les tracas de la vie quotidienne, dont trop d'heures par jour pour travailler un boulot que j'adore mais qui m'épuise. Entouka*, ce qui est certain c'est que maintenant j'ai du temps pour raconter ma vie et que j'ai encore plus envie de continuer tellement ça m'aide. Tellement je m'aide.

En bonne Noramérikaine que je suis, je fais ici les précautions d'usage. Je raconte, du verbe raconter que j'utilise dans le sens de rapporter, de faire le récit, l'histoire d'une fille de Montréal qui vit en France depuis bientôt 13 ans pis qui raconte sa vie. Pis c'est toute, cela s'arrête là. A ce propos, je vous raconte ici l'histoire de la clôture électrique. J'ai lu cette histoire hier. Un monsieur a des chevaux et travaille avec eux dans le cadre de séminaires de management, très à la mode, surtout en ce qui concerne le leadership. J'y reviendrai. Donc, ce monsieur répond à la réflexion d'une dame qui se demande comment les chevaux pouvaient brouter si près de la clôture, allant même jusqu'à tondre de la largeur de leur langue, l'herbe tendre par-dessous le brin électrique. Le monsieur explique à la madame qu'il est vrai que le choc électrique n'est pas agréable, mais il est prévisible et cohérent. Le fil ne bouge pas, ce n'est pas un prédateur. Sauf en cas de journées tempétueuses mais les chevaux ne sont pas fous et s'éloignent, comme Mr.X. quand j'ai une fixation genre "où-je ai bien pu ranger la veste de Junior" pendant 5 jours. Je reviens aux chevaux. Donc si la clôture ne bouge pas la limite est fixée et Dada sait à quoi s'en tenir, la clôture ne deviendra pas méchante envers lui, elle ne le chasse pas au fond du pré. Il n'a rien à craindre, il est confortable. Quelle sorte de clôture êtes-vous ? Let's discuss…

Il s'agit de ma vie et je sais que la majorité des gens qui me lisent font partie d'elle sinon ils ne me liraient pas. Et puis, vous le savez, j'ai mes antennes magiques. Certains se reconnaîtront, d'autres non. En aucun cas je ne veux blesser quelqu'un qui pourrait vraisemblablement penser qu'il serait probablement possible, si on s'intéresse bien, de déceler quelques pistes conduisant éventuellement à penser qu'un trait de caractère pourrait être vu chez une personne de mon entourage et pourrait peut-être s'y reconnaître. Ben comptez-vous chanceux ! ** Pour ceux qui ne pourraient supporter cette soudaine popularité, il existe une merveilleuse touche sur mon clavier d'ordinateur : effacer. Tell me. The ball is in your camp. Je suis un brin électrique, je ne bouge pas, sauf en cas de météo extrême.

J'ai le temps de reprendre contact avec mes amies des doigts, les trois ou quatre qui traînent malgré tout. Elle me raconte leur vie, je leur raconte la mienne, avec des écarts spatio-temporels plus ou moins grands. J'ai pu reprendre contact avec ma première gang française, celles qui m'ont accueillie dans mon nouveau monde. Tout est relatif je vous dis. J'ai du temps pour faire de nouvelles connaissances, notamment via internet et le cheval, pour renouer avec les vieilles qui m'ont aidée quand je n'allais pas bien, et m'en faire d'autre. C'est cool quand on y pense. Se faire des amis à 45 ans, ça vous rappelle pas la cour d'école ? Des moments difficiles oui, mais un peu enivrants. Le bonheur de découvrir une nouvelle saveur de crème glacée. En passant avez-vous déjà goûté le chocolat au piment ? Pour l'instant j'attends que la floraison muguetière se passe mais c'est exceptionnel, surtout le Basque. J'ai du temps pour les animaux, enfin pour Céleste parce que je ne suis pas encore prête pour Stone.

J'ai du temps pour faire des niaiseries avec Mr.X. et Junior. On fait des choses qui ne sont font pas … même si Einstein l'a fait ! J'ai du temps pour réfléchir aux bonnes affaires, pas simplement celle qui font chier (grève, école, maladie, tempête, crise, course, terrorisme, racisme et tutti quanti). Je prends le temps de regarder le ciel et j'y trouve du bleu. J'ai trouvé un excellent garagiste, c'est Mr.X. qui me l'a dit. Et un garagiste, c'est essentiel, comme un maréchal-ferrant, un véto, un dentiste, une oncologue et un plombier.

J'ai le temps de redécouvrir toutes mes boîtes à cossins***. De me lever le matin et de regarder un reportage sur les chevaux préhistoriques et d'en apprendre plus sur la quasi extinction des chevaux de Przewalski.

Et zou ! Je vais me nourrir le muguet et ensuite direction St-Germain en Laye. Il est temps que Mr.X. porte un jean digne de ce nom.

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* Utilisé dans le sens d'introduire une récapitulation. Pourrait-être remplacé par bref, donc, finalement.

** For a special appearance please contact CB by email (line.hamel@gmail.com). Paying service.

*** Cossin : nom masculin. Québécois. Truc, machin, objet plus ou moins utile qu'on rechigne à jeter parce qu'on pourrait éventuellement en avoir besoin, mais ce jour-là, on ne se souviendra plus où on l'avait rangé.

lundi 12 janvier 2009

I've done it !

Hier après-midi, j'ai fait une heure de cheval avec les copines de Yaaah + π.

C'était vraiment cool, très très très différent de ce que j'ai pu faire dernièrement. En fait, c'est pas compliqué non plus, j'ai pas fait grand-chose à cheval depuis un ans, depuis l'automne dernier. J'ai acheté mon demi-cheval, je me l'avoue, sur un coup de tête, peut-être aussi qu'il fallait que ce soit comme ça. Et, quand on a envie d'un cheval depuis qu'on a l'âge de 10 ans, peut-on vraiment parler d'un coup de tête. Stone n'est peut-être pas le cheval idéal pour mes besoins équestres, mais il est un formidable thérapeute. Grâce à lui j'ai pu remonter à cheval aujourd'hui, presque sans peur et ça, vous pouvez pas savoir comment ça me fait du bien.

Allez, une speed-psychanalyse.

Il existe un drôle de lien, une curieuse relation dirions-nous en France, entre ma vie à cheval et ma vie à pied. Quand je vais bien à cheval, je vais bien à pied et quand je vais mal à pied, je n'arrive plus à monter à cheval. Il devient donc impératif, pour aller mieux, que je me rapproche de Bucéphale et des siens. À bien y réfléchir, ma vie est une série de cycles. J'ai débuté le cheval vers 10 – 11 ans. À l'époque c'était ma marraine qui m'y avait initiée. J'ai pas grande souvenance de mon enfance. Mais grâce aux millions de photos de ma mère, aux millions que dis-je, aux milliards de photos et diapos de ma mère j'arrive à me souvenir de petits boutes et grâce à ces p'tits boutes, ben d'autres p'tits boutes. Je me souviens très bien de mon premier cheval, c'est celui que vous voyez sur la photo. En fait, ça été ma première jument, Flicka … Coincidence? I think not ! Quand j'étais petite, nowel était encore Noël, avec toute sa magie, ses lumières, ses cadeaux, son souper du réveillon avec les Matantes chez mes grands-parents paternels. C'est pendant un de ses Noël que j'ai reçu Flicka. J'avais vu mon nom écrit sur le papier d'emballage et j'étais excitée comme une puce. Ma grand-mère m'avait dit que le cadeau n'était cependant pas pour moi, et que mon nom y figurait simplement parce qu'elle l'avait écrit pour voir si le stylo fonctionnait et que le cadeau était destiné à quelqu'un d'autre. Je ne me souviens plus exactement de l'âge que j'avais mais je me souviens avoir passé le souper à me demander si c'était du lard ou du cochon jusqu'au bouquet final ! Que d'émotions !

Cette photo appelle un autre souvenir. C'était en décembre, le téléphone sonne, celui qui était accroché sur le mur, trop haut pour que je puisse répondre. Ma mère répond et 5 minutes après, me mesure le tour de tête. On voulait m'offrir un chapeau… une bombe ! Les jours passent, j'oublie. On oublie vite à cet âge. Un autre Noël arrive. Un paquet, à mon nom, sous l'arbre, de ma marraine. J'ai dû dormir avec pendant 2 semaines. Mes aventures équestres ont plutôt bien commencé. Puis à 12 ans je devais aller passer 2 semaines chez ma maîtresse de 6ième année. Je n'en ai passé qu'une, je me suis cassé le poignet droit. Et j'ai un peu laissé tomber les chevaux, malheureusement. Je m'y suis remise en fin de secondaire V (première) quand j'ai passé un concours pour pouvoir entrer au CEGEP en Techniques Équines (Bac+2, monitorat). Je devais partir pour 3 ans, je me suis cassé le bassin après 6 semaines. Et j'ai un peu laissé tomber les chevaux, malheureusement.

J'ai fait une grosse dépression pendant ma deuxième année de PhD. Tellement grosse que j'ai laissé tombé mes études, ma vie quoi. Au fil des années, j'ai recommencé à remonter la pente quand j'ai remis le pied à l'étrier. Je montais 2 fois par semaine, je sautais 0,7m, je faisais des parcours, je me remettais dans mon assiette. Puis je suis partie en France, en 1997. Je devais partir pour 2 ans, j'y suis toujours. Au début, j'ai cherché un club d'esprit québécois, à Paris. C'était pour vous dire la naïveté ! Je n'ai trouvé que des ersatz, bien sous tous rapports, avec de la bière au club house mais avec des cavaliers tellement "bouche en trou d'cul d'poules" que je n'ai pas persévéré. Faut dire aussi que je m'étais retrouvée sur le cul après que le cheval que je montais eût peur de son ombre et m'ait fait un écart. Mais j'ai aussi un super beau souvenir d'une promenade dans le Bois de Boulogne, vers 7h30, où il y avait de la brume sur le lac et des gens qui faisaient du tai-chi. Ensuite y' eu Mr.X., qui n'est pas particulièrement cheval, mais qui est tout le reste, puis Junior, puis épisodes dépressifs à répétition entrecoupés d'épisodes normaux et hypomaniaques. Jusqu'au cancer de 2006. Je l'ai peut-être déjà dit ou écrit, mais ce cancer m'a en quelque sorte sauvé la vie et m'a propulsé en hypomanie, d'où l'achat de Stone, du moins, de sa moitié. Je me suis remise en selle et tout allait pour le mieux. Je ne suis pas tombée, je ne me suis pas blessée, à cheval. Il en fut autrement au travail et je suis retombée et le cancer est revenu. Je n'ai pas complètement laissé tomber les chevaux, j'avais pas le choix. Et je m'acharne parce que je sais que si je vais bien à cheval, je ne parle pas de technique mais de bien-être, j'irai bien à pied.

Et hier, j'étais bien à cheval. Certes j'avais une appréhension, normale et attendue, mais je n'avais pas peur. Et cette non-peur m'a permise de me rapprocher des gens, qui à leur tour me font du bien. J'ai monté Garry, un grand pépère. C'était parfait pour une première fois. Je ne me sentais pas très à l'aise, faut dire qu'à 3°C, avec 4 épaisseurs et un corset, j'étais un peu engoncée. En fait je devais monter pour 5 minutes, question d'encourager les Yaaah Girls, incluant π. Et bien non seulement j'ai tenu toute la reprise, mais j'ai trotté, j'ai passé des barres au sol, j'ai tenté de faire des hanches en dedans mais j'ai aussi galopé quelques foulées. Bien sûr, j'étais vigilante, j'avais un oeil sur la reprise des petits avec les 2463 shetlands juste à côté, un oeil sur la jeune fille qui s'est risquée à monter à contre-main pendant l'exercice des barres, un oeil sur mes camarades de reprise, un oeil sur Junior, tout en haut du manège qui criait, courait et me saluait à tous mes passages, un oeil sur RDG, notre photographe officielle et un dernier oeil sur les oreilles de Garry qui était irrésistiblement attiré par le centre plutôt que par la piste. Donc, j'ai pas vraiment eu le temps de penser à avoir peur, ni à rentrer mes pointes de pied. La force du groupe m'a aussi aidé. Si π ne s'étais pas décidé de se mettre au galop après quelques instants de réflexion, ben j'aurais jamais eu le guts de le faire aussi.

En fait, le seul truc qui me chiffonne, je ne veux pas écrire qui me déçoive, c'est la relation, ou devrais-je écrire, la non-relation avec le cheval. Bien sûr j'ai pris quelques minutes pour me présenter à lui mais je ne l'aie pas pansé et c'est RDG qui lui a fait les pieds et l'a sellé. Notre "mono" s'est chargé de lui mettre son drôle d'harnachement de tête, mi-filet, mi-licol. Et en reprise, pas facile de travailler son cheval, on travaille plus sur soi, sur sa position. Mais j'ai vraiment le meilleur de 2 mondes, le groupe pour travailler ma position, pour me donner du courage, de l'émulation et Stone pour développer une relation plus près de l'animal.

Bon, ben c'est pas tout ça, faut que je me grouille, j'entre quand même à l'hôpital aujourd'hui !

Ça y est, la spirale du bonheur est en route !

Et zou !

jeudi 8 janvier 2009

Rolando !

C'est mon parrain, c'est mon deuxième papa, c'est celui que j'aime.

Il est en Floride, je l'ai appelé à Montréal et je suis tombée dans le répondeur.

Je sais qu'avec sa fine fleur, ils me lisent.

Merci merci merci, pour ce premier baiser.

Ta fillotte !


Mélimélo

Coming Out

C'est fou, et c'est le cas de le dire, mais il y a plein de gens qui m'ont écrit pour me bravoïfier d'avoir repris mes pilules anti bipolaires. Comme m'a déjà dit une grande amie et collègue de travail, si je veux que les gens acceptent ma maladie, il faut que je l'accepte avant … Premier objectif de 2009.

Train train

Ça y est, tout le monde est sorti de la grippe. Promis, juré, l'an prochain je me fais vacciner. On a finalement fêté nowel le 2 janvier. Les beaux-Xs sont venus déjeuner à la maison avec tonton JP. Mme Biche était là aussi avec sa gang. C'était cool ! On a bu du champagne rosé, échangé des cadeaux, et j'ai même réussi à me sauver de la vaisselle en allant voir Stone avec tonton. Ce qu'il est beau ce dada. Y'avait Mike, son coach perso qui le montait sans mors. Céleste a aussi eu droit à sa réunion de copains avec Chiara, Titeuf, Zébulon, Wolfgang, Pocket et le Chat. J'ai aussi vu Axel, Anne, Sabine et Fred. Ça fait du bien de voir du monde. Samedi je suis allée dans un centre équestre en banlieue de la banlieue de mon village, avec Junior et Céleste. Avec les Yaaah-Girls et un mari, on a décidé de prendre un cours individuel, en groupe. Sans fausse pudeur, nous avons décidé de passer un "bilan de compétence" à cheval, question de savoir si l'objectif numéro deux, à savoir passer mon galop 4 (une espèce de diplôme qui veut dire que je me débrouille à cheval et que je peux accrocher dans les toilettes), est dans les limites de mes possibilités. J'espère tenir à cheval au moins 5 minutes. Ça va me faire drôle de monter un autre cheval que le mien. Est-ce une infidélité ?

Première sortie de l'année

Samedi dernier on est allé chez nos lointains voisins et néanmoins proches amis, les Pruniers. Ils sont tops ! Bien mangé, bien bu, bien jasé, bien amusé. On a mangé de la raclette et ça m'a rappelé ma poutine natale. J'ai des relents nostalgiques quelques fois. La sauce brune de la Patate à Malette, un shack à patates de Beauharnois, me fait pleurer et saliver à la fois. Mais revenons en banlieue parisienne et, oh surprise, en sortant, une douce petite neige. Je n'ai pas de pneus d'hiver et c'est vallonné dans mon village, mais soyons fous, nos reculés voisins n'habitent qu'à 2km. On aurait pu le faire à pieds, et aurions pu croisés poneys et chevaux.

C'est l'hiver et le hameau tremblant, est couvert d'un édredon tout blanc. Voici les preuves.



C'est vraiment cool. J'aurais jamais pensé que de la neige aurait pu me faire tant plaisir. Si vous saviez comment le son des bottes crissant sur la neige me manque. Ce bruit là, criss, criss, c'est quand on marche avec des grosses bottes dans la neige tapée, quand il fait un froid sec, quand la fumée sort de la cheminée, quand le ciel est tellement clair qu'on peut voir toutes les étoiles.

Rentrée des classes

Junior est retourné à Poularde dimanche dernier. Nous sommes allé magasiner des lunettes samedi, sa dernière paire était toute graffignée (égratignée). Sa 20ième paire et il n'a pas encore 10 ans. Si quelqu'un connaît la recette pour faire comprendre à un garçon, qui heureusement a un cou sinon il perdrait sa tête, que des lunettes c'est précieux et qu'il faut en prendre soin, merci de me faire signe. J'ai tout essayé, les explications, les sanctions, les privations, les embargos, rien à faire. Le pire c'est que depuis que nous "œuvrons pour un monde meilleur" en rapportant les vieilles lunettes à l'opticien qui les remet à un organisme du type "Myopes sans frontière", Junior se déculpabilise honteusement en me disant que c'est pour les petits Africains.

Le TREIZE

Vous n'êtes pas sans savoir que dans certains hôtels, le treizième étage n'existe pas. En fait, il existe mais on l'appelle le 14ième. Alors, quand l'assistante du Dr. L'Amoroso m'a téléphoné lundi pour me dire que "l'intervention" avait été avancée et que c'était pour le TREIZE, j'ai eu une pensée émue pour ma vie d'avant, quand je voyageais de par le monde et que je me perdais en traduction. Merde, c'est que j'avais RDV avec le brochologue, mon planning fout le camp. Heureusement que sa charmante assistante, en larmes au téléphone devant mes malheurs et son ordinateur, a pu me "rescheduler".

Le six

C'est ma deuxième douche sans mon petit banc ! YES !!! Je peux enfin me tenir debout et aux murs en prenant ma douche. Je vous le dis, 2009 est l'année des grands changements. Je suis lente et j'ai mal calculé mes affaires et je suis partie un peu juste pour me rendre à mon rendez-vous de 10h30 avec l'anesthésiste. J'avais oublié qu'il fallait déneiger l'auto et comme mon balai à disparu j'ai eu recours à Mr. Visa, ne partez jamais sans lui. Je mets le GPS, Mme Tremblay que dit que j'arriverai à destination à 10H22. Je peux le faire. 10h25. J'ai abandonné l'idée de trouver une place de parking sur la rue et me suis ruée sur le stationnement. J'ai eu droit à la dernière place, coincée entre une grosse bagnole de beauf et le mur. Je réussi tant bien que mal à sortir de la voiture, avec le corset ce n'est pas évident et ai malencontreusement laissé traîner mes clés sur la carrosserie du voisin, dans mes rêves. Après m'être tapé les 4 étages parfumés au parfum de chiottes, j'ai enfin fait surface. À la vitesse de l'escargot, mais sans son adhérence, je gravis en soufflant la côte qui me mène à l'hôpital du général. Me semble que c'est pas compliqué de mettre du sel ou du sable sur les trottoirs, surtout dans une côte, mais bon. 10h35. À Paris on dit que sous les 10 minutes on n'est pas vraiment en retard. J'arrive devant les 5 guichets de l'accueil et j'essaie de repérer la queue la plus courte. Deux guichets sur ma gauche, trois sur ma droite, je n'hésite pas d'autant plus qu'il n'y a, à mon arrivée qu'une seule queue pour les 3 guichets, chose que je trouve fort intelligente puisque c'est toujours les autres files qui en général avancent plus vite. Mais c'était sans compter sur le civisme français. Bref, 4 homicides (les doubleurs, avec les yeux) et 25 minutes plus tard, j'ai enfin le droit de circuler avec une fiche. Je sais, je suis en retard et je n'ai surtout pas besoin qu'on me le dise, ce que fâcheusement fait la réceptionniste au bureau d'accueil des consultations. Mais, c'est la nouvelle année, et la neige crisse sous les bottes et je décide de lui laisser la vie sauve. 11h30 on m'appelle. Je rencontre la sympathique anesthésiste qui me demande mon nom, ma date de naissance et si j'ai des allergies. Elle prend ma pression (120/84) et voilà. C'est bouclé en moins de deux. Je lui ai dit poliment que j'aimerais bien optimiser mes excursions sanitaires et elle me prescrit une prise de sang pour la peine. Quand même, je ne me serai pas déplacée pour rien, j'ai droit à ma piqure. On va voir si je n'ai pas développé des anticorps anti-sang des autres. Je termine cette palpitante visite en allant réserver ma chambre et apprends par la même occasion que ma dernière hospitalisation a coûté environ €25K à la sécu. Merci peuple français, qui, par vos cotisations fiscales, permettez à ma colonne de se redresser.

Vous avez sans doute remarquez que je me suis assagie et que je n'ai, pour l'instant, pas vraiment fait de mal à personne. Sur le chemin du retour je suis allée aux pommes chez Stone et ses copains. Dernière étape de mon périple, DARTY, célèbre magasin français d'électronique et d'appareils ménagers. Mr.X ayant fait les achats de nowel avec 40° de fièvre, a, sur les conseils mal avisés du "conseiller en achats", acheté le mauvais cadre photo numérique, celui qui n'a pas de prise USB et qu'il faut acheter le câble séparément. C'est donc dotée de mon plus bel accent québécois que je demande à échanger le dit cadre contre un qui répondrait davantage à nos attentes. Bon, OK, beau-papa avait un peu abimé l'emballage (20m de scotch tape ont réussi à le refaire), bon OK j'avais dépassé de 4 jours la date limite et bon OK il est bien spécifié que seuls les appareils défectueux sont repris, mais quand même il aurait pu faire un geste … Il faut croire que les concentrations de Depakote ne sont pas encore tout à fait dans la fenêtre thérapeutique, j'ai pris mon air le plus digne pour lui dire que dorénavant je boycotterais* ce magasin et je suis sortie en boitant. En vieillissant, deviendrais-je comme mon père ?

Voilà, la petite vie des derniers jours. Mon ordinateur portable fait des folies avec son écran, j'ai donc appelé HP et ils vont le réparer. J'ai appris qu'il viendrait le chercher pour l'amener à l'hôpital des ordinateurs ce vendredi pour une semaine. J'angoisse à l'idée de me séparer de mon compagnon de tous les jours. J'angoisse plus pour mon ordinateur que pour mon opération. Je suis folle que je vous dis !

Et zou !

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Enrichissons notre vocabulaire

Le mot boycottage (ou boycott) vient du nom d'un Irlandais (Charles Cunningham Boycott, 1832-1897) qui, pendant que son pays subissait une grande famine, a refusé de baisser le prix des loyers de ses terres. La ligue agraire de l'époque mobilisa les fermiers contre lui. Il fut mis en quarantaine et du coup plus personne n'acceptât de travailler ou de traiter avec lui. Ruiné, Boycott dû quitter l'Irlande.

samedi 27 décembre 2008

Les chevaux de l'île de Sable

Pour éviter de m'ankyloser les neurones, j'écris aussi de petits articles sur le site des copines (Yaaah). Voici le dernier !

Il existe une toute petite, minuscule île, à 300 km au sud-est d'Halifax, l'Île de Sable. Elle a la forme d'un croissant d'une longueur d'environ 40 km sur moins de 2 km de large et, comme son nom l'indique, n'est formée que de sable. De par sa situation géographique, l'Île de Sable est responsable de nombreux naufrages, plus de 350 depuis 1583. C'est un territoire canadien très protégé, qui vit sa vie, à l'écart de toute "civilisation". Surnommée la "Galapagos du Nord", elle possède une flore et une faune très varié malgré un environnement rigoureux, sinon hostile. Cette île est spéciale puisqu'elle abrite une population de chevaux totalement sauvages.

Les légendes ont longtemps rapporté que les chevaux étaient arrivés sur l'île après le naufrage des bateaux les transportant. La réalité est plus prosaïque; il s'agit probablement des descendants des chevaux issus des fermes des Colons Acadiens, et ils y auraient été amenés au milieu du "Grand Dérangement", entre 1755 et 1763. Jusqu'au début des années soixante, les chevaux y ont été élevés et servaient principalement aux travaux, au transport et aux halages. Dans un effort d'amélioration de la race, de nouveaux géniteurs ont été introduits. Depuis 1962, une loi protège les chevaux, et l'île, de toute intrusion humaine. Les chevaux sont désormais redevenus sauvages (chevaux féraux).

Les chevaux sont les seuls mammifères terrestres de l'île. Ils sont en général plutôt petits (14 mains, i.e. 140 cm). Leurs robes varient entre le bai sombre, voire noire, à l'alezan ou le gris. Ces sont des chevaux résistants, sobres et très forts. L'étalon pèse entre 270 et 360kg alors que la femelle est un peu plus petite et moins lourde que les mâles (- 40kg en moyenne). Les chevaux de l'Ile de Sable ressemblent beaucoup au barbe espagnol et au cheval acadien.

Grâce à des relevés aériens et terrestres, on a démontré depuis les années 60, que la population équine varie entre 175 et 450 individus. Cette population est divisée en 40 à 50 hardes familiales. Une harde est un petit troupeau formé, en général d'un étalon dominant et d'une ou plusieurs juments suitées. Des mâles matures subordonnés peuvent quelques fois faire aussi partie de la bande, qui compte en moyenne 4 à 8 individus, mais parfois de 10 à 12. Les étalons qui ne font pas partie des hardes familiales forment des groupes de « célibataires » peu structurés ou bien, surtout s'ils sont âgés, vivent en solitaire. Les poulains naissent habituellement entre la fin d'avril et août.

C'est principalement à la fin de l'hiver et au début du printemps que la mortalité est la plus élevée. Elle est associée au climat rigoureux des hivers qui peuvent être particulièrement froids et humides. Aucun arbre ne vit sur l'île, les chevaux n'ont aucun abri. Des hivers plus doux peuvent diminuer le taux de mortalité à moins de 5%.



On retrouve dans cette région de l'Atlantique beaucoup de ressources naturelles, le gaz étant le principal. Des explorations ont débuté au début des années 70 et l'exploitation du gaz naturel débute réellement en 1999, avec la mise en service par Exxon Mobil, de 3 plateformes satellites. Deux autres s'ajouteront par la suite. Des modifications écologiques ont été observées lors de la construction des plateformes mais les dernières études démontreraient que la situation s'est améliorée.

lundi 17 novembre 2008

mardi 23 septembre 2008

Being John Malkovich

Et hop, on monte. Et hop, on descend. Et hop, on monte. Et hop, on descend. Et hop, on monte… Bon, je pense que vous avez compris le principe. Je vis ma vie comme au Parc Belmont … forcément, j'ai mal au cœur.

Y'a une espèce de légende urbaine qui court et qui nous dit qu'avant de mourir on revoit sa vie défiler. C'est peut-être vrai … je sais pas. Mais ce dont je suis certaine, c'est qu'à ce moment il est trop tard pour y changer quelque chose. En bonne scientifique, je me pose donc la question à savoir, à quoi servirait ce "comportement" s'il ne sert pas à améliorer l'espèce? Par contre, si cette "vision" apparaît alors qu'il est encore temps d'y changer quelque chose, alors là, je crois que ce comportement pourrait éventuellement servir à l'évolution. Attention, je ne veux en aucun cas parler d'eugénisme mais bien d'éthologie et d'évolution dans le sens le plus biologique du terme.

J'ai un problème avec l'Abandon (avec un grand A), soit. Mais pourquoi? Pourquoi je n'arrive pas à gérer la détresse qui s'empare de moi quand je dois laisser quelqu'un ou quelque chose ou quelqu'animal? Quelque chose me dit que la culpabilité a à voir avec ça. Coupable d'abandonner parce moi je ne peux gérer l'abandon, hum, je sens que je tiens une piste là. Je me psychanalyse moi-même (ne pas oublier de m'envoyer une facture).

La dernière fois que je suis allée voir Stone, la semaine dernière, je ne me rappelle même plus quel jour, je l'ai chouchouté pendant près d'une heure. Ce (gros) estomac sur jambes n'étant en général pas très sensible à mes débordements émotifs et sanitaires, les accepte cependant de bonne grâce s'il peut s'adonner au même moment à son activité préférée; manger. Or, cette dernière fois, il n'a pas bougé d'un crin malgré une généreuse litière. Il s'est laissé faire, tout, sans brouter une brindille, il était … dans un autre état, et, j'aime à le croire, dans un état de plénitude telle que ma présence lui suffisait et qu'il n'avait plus besoin de paille… Et moi je fais quoi pour le remercier, je l'ignore, j'allais écrire je l'abandonne. Pas top ma fille.

Depuis que je vis ici je ne crois pas avoir développé le même genre de relations ni avec les gens, ni avec les animaux, ni même avec les choses. J'ai comme perdu mon échelle de valeur. J'ai d'la misère (du mal) à "valoriser", alors que c'est mon boulot (autre piste intéressante pour l'analyse, doubler mes honoraires). Il s'est passé tellement de choses depuis mon arrivée (ma fuite du Québec) que je n'arrive pas à démêler l'écheveau des causes de mon attitude actuelle.

Pour être claire, j'ai toujours été bipolaire, c'est juste que j'le savais pas ! Maintenant, je le sais, mais je ne l'accepte pas. J'ai honte. D'un côté, la communauté scientifique, celle à laquelle j'appartiens, définie la bipolarité comme était une maladie et préconise un traitement et de l'autre côté, la société, ma famille, les collègues, les potes, les copains, les amis, qui ne me semble pas accepter ces conclusions. Mais finalement, c'est aussi un peu le contraire; la majorité des gens reconnaissent la maladie, mais pas moi.

Je suis allée à un pot (5 à 7) de départ d'une collègue de travail la semaine dernière. Je n'y serais pas allée si je n'avais été que dépressive. Mais là, j'ai une VRAIE maladie, avec de VRAIES cicatrices, je suis donc véritablement malade! Et c'est ce que j'ai raconté à une autre collègue, en lui disant que maintenant que je n'avais plus de maladie honteuse, je pouvais enfin sortir. Elle m'a alors dit quelque chose; que le problème de honte était relié à moi et non aux autres … qu'il faut d'abord accepter sa maladie avant de prétendre à ce que les autres en fassent autant.

Une autre leçon de vie ! Un autre segment de vie que je verrai défiler devant moi. Est-il trop tard pour agir? Puis-je agir?

jeudi 4 septembre 2008

Des nouvelles des vieux pays

Je sais, je sais, je tarde, je tarde.
Vous étiez cependant avertis - Voir profil, centres d'intérêt.

Mon fils (ah ! qu'il est beau), est revenu de Normandie dimanche dernier, le mollet galbé et le bedon bien rond. Il est "gras du bide" comme il dit. Faut dire qu'on y mange bien dans ma famille normande. On en a profité pour se faire un repas familial dominical avec ma famille de France; les Zyx (mes Beaux beaux-parents) et les Biches, nos amis marocains, ceux qui habitent au dessus de l'Arabe du village (le dépanneur). On a eu droit à un Paris-Brest de Luneray, un gros chou à la crème... à la crème de noisette et en forme de "tire" (pneu en France), 1000 calories minimum au cm2. On a aussi eu droit à tout plein de "spécialités marocaines": un coffret en bois, un melon jaune, des super bons gâteaux et j'en passe …

Mr.X s'est finalement remis de son rhume d'homme. J'ai failli lui demander d'aller coucher ailleurs, puis je me suis ravisée… Deux cancers en 2 ans, y'a pas beaucoup de gars qui endureraient ça, sans parler de mon caractère.

Junior n'avait pas défait ses valises qu'il devait les refaire (ah ! il est beau mon fils). Lundi matin il est allé jouer chez sa copine et en revenant, je ne sais pas pourquoi, il ne voulait plus devenir conducteur de TGV, mais docteur. On en reparlera, je préfèrerais plombier ou vétérinaire.

En France, la rentrée scolaire, c'est L'ÉVÉNEMENT de … la rentrée. Avec, au début de l'été, son pendant, "LE BAC". Je sais pas si c'est moi, mais me semble que dans mon temps, entrer à l'école en septembre pis avoir un secondaire V ce n'était pas la fin du monde. Mais je vieillis, je vieillis et je radote. L'adolescence de Junior risque d'être mouvementée.

En fait je dis ça pour expliquer mon état de lundi, le 1ier septembre, le lundi, LE JOUR J. Nous sommes allés raccompagner Junior dans son école de riches, avec la Porsche cette fois, sauf qu'il mouillait. Shit! Ben le p'tit torieux chantait (juste) sur l'air de Mercy de Duffy en improvisant des paroles genre: Je vais à l'école, yeah yeah yeah ! Je vais apprendre plein de choses, yeah yeah yeah! Je vais revoir la "marâtre" du dortoir, yeah yeah yeah!.

Et moi qui me suis fait un sang d'encre (de cochon). Je lui dis? Je lui dis pas? J'ai même consulté ma généraliste à ce sujet, et aussi pour me procurer des pilules. C'était d'ailleurs aussi son avis; rien ne sert de l'inquiéter davantage, on attend 3 semaines après la rentrée, c'est-à-dire 3 semaines avant les prochaines vacances. La France est un paradis je vous dis!.

J'ai pensé à ma prochaine coupe de cheveux. En fais je m'intéresse depuis peu, depuis le 20/08/08, à 20h08, à la capillisculpture (hair design en France). Puisqu'une photo vaut mille mots, merci Sister de m'avoir rappelé que "mille" était invariable, en voici donc quelques milliers. Votre avis nous intéresse, mes cheveux et moi, donnez-le nous (nous-le), j'adopterai la coiffure la plus plébiscitée (la plus backée).

Tapez 1

Tapez 93

Tapez 243 548 549.

Toujours pas de nouvelles de Dr. Mamours. Opéra-t-il? N'opéra-t-il pas ? Dame Guy Haut, celle-là est pour toi..

D'ailleurs, je voudrais profiter de ce blog (blogue) pour passer quelques messages:.

Pour NQ: Contente que l'Espagne t'a accueillie cet été, comment vont les filles ?.

Pour GG du Québec: J'espère bien voir ta fille prendre la relève d'Alain Bernard, dans le sens de la vitesse, pas du costume de bain (maillot).

Pour ma Véto favorite, son chat et sa moto: Tiens-toué ben, j'arrive ! Comme le chantait Diane Dufresne..


Olive, je t'envoie ce blog par courriel. Contrôle à ma rentrée, tu devras prendre l'accent québécois..

Et, oui matante Gisèle, je vais arrêter de fumer, mais pas cette semaine, OK?.

A la reine du heavy, je te lis, je te lis, continue, tu me fais rigoler..

A Marianne, Anne, Sylvie, Rania, Agnès, Claire, Marie-Andrée, Marielle, Caroline, Nathalie, Valérie, Anne-Marie, Joanna, à Catherine, à Dominique, Marie-Laure, Sylvie, à Fapa et tous les autres, mille mercis pour vos messages d'encouragement..

Merci à mes Freds et à mon chuchoteur pour leurs câlins, leur hospitalité, leur support, leur compréhension. Merci à ma Marion. Merci à Dada et à tous ses amis..

J'ai perdu l'adresse de la P'tite Débrouillarde, quelqu'un pourrait me refiler l'adresse courriel de Sarah ?.

Et zou!

mercredi 27 août 2008

IRM-2

J'ai bien essayé d'écrire plus tôt, mais j'ai passé la journée avec un tournevis dans la bouche…

La preuve que l'IRM rend mes broches magnétiques… Bof, cela aurait pu être pire, oubliez pas que j'habite avec la voie ferrée derrière la maison.

Bon, tout va bien. On m'a injecté le truc-là, l'acide gonado-ésotérique. L'infirmier (gay?) m'a expliqué que c'était comme de la grenadine (sic) et que c'était pour mettre de la couleur. J'ai tout de suite imaginé un beau pipi rose. Après avoir enfilé la seyante mais néanmoins prévisible tunique de papier bleue et m'être fait "poser une ligne" (une aiguille dans la veine du coude avec, au bout, un petit tube relié à la seringue de grenadine), le gentil infirmier m'a conduit près de "THE MACHINE" (Welcome, dirons les fans de Pink Floyd) où, là, m'attendait le (gentil?) technicien. On m'a aidée à m'installer sur la table, drapée de bleue, avec une poire dans la main et des bouchons dans les oreilles. Et vive la techtonique!

Rapidement, parce que je savais que vous me poseriez la question. L'IRM, CKOI?

C'est un gros aimant qui aligne dans la même direction tous les atomes d'hydrogène du corps. Ensuite on les excite, dans mon cas une paire de chaussures fait l'affaire. Les atomes entrent en résonance et renvoient l'énergie en émettant un signal, capté et enregistré par un ordinateur. Tout ça est très bien expliqué dans le schéma suivant. J'imagine qu'ensuite on utilise la fameuse grenadine pour faire joli. Pour le reste, je vous épargne les détails sauf quand ils ont échappé la table et que j'ai senti ma colonne résonner.

Mais les résultats me direz-vous? Et bien heureusement que j'ai insisté parce que c'était le sempiternel: "le docteur vous expliquera tout ça". Le radiologue est venu me voir dans la cabine d'essayage pour me dire que l'IRM confirmait le diagnostic du scan de Poissy, c'est-à-dire, des tissus inflammés (ah! c'est à ça que sert la grenadine !) au niveau de la L5 augurant d'une métastase. WOUF, ça fesse, je ne me suis pas encore habituée à entendre le diagnostic. "A-t-on prévue la biopsie?" me demande t-il sur le même ton. Et là, la PEUR est revenue, et si ce n'était pas une métastase mais un cancer de l'os? Mais bon, j'en parlerai à Maya jeudi prochain. Mr.X m'attend, sagement dans la salle d'attente, je lui parle pas de mes craintes, ça sert à rien de l'énerver (il pourrait entrer en résonnance !).

En rentrant je suis allée voir Dada. Je dis bien voir parce qu'il n'a pas bougé du fond de son pré, accessoirement situé près de la mangeoire. J'ai eu beau agiter mon sachet plastique de canneberges séchées (cranberry – adaptation française) rien à faire, mais Gégé est venu me voir. Il a perdu un fer et a beaucoup maigri. Il est trop gentil Gégé, il se laisse mener par le bout du nez par les juments de la horde, qui elles sont bedonnantes.

Bon c'est pas tout ça, j'ai une scintigraphie demain !

Et hop !

lundi 25 août 2008

Sept

C'est le nombre de pilules que je prends le matin, merci l'industrie pharmaceutique! On dira ce qu'on voudra, c'est un peu grâce à la puissance de ces multinationales que la vie s'allonge et s'emmieute.

Va falloir que je pense à changer mon lit et à appeler un plombier, ça fait plus de 3 ans que la toilette de la salle de bain de notre chambre à coucher ne fonctionne pas, je crois que c'est un record.
En fait, il est plus facile de prendre rendez-vous avec un neuro-chir italien qu'avec un plombier, français ou polonais…

Le soleil brille se matin, ça fait du bien après le déluge de ce week-end. Mr.X a fait du feu dans la cheminée. Je me serais crue à Val Morin ou à St-Adèle, la neige en moins mais l'humidité en double.

Je dois absolument sortir le bout de ma colonne aujourd'hui. Il faut que j'aille voir Dada Stone. Il est en vacances, au pré mais il y est entré boiteux, un suros sur le postérieur droit.

Je bois des tonnes de cafés, je fume des kilos de tabac, je mange des litres de fraises Tagada, que voulez-vous, j'aime vivre dangereusement …

J'ai fait une Dépakinémie avant de partir en vacances, ça fait des années que je me traîne sous le seuil thérapeutique … un point de plus pour l'équipe Placebo, c'est peut-être pour ça que …

Allez hop, un petit souvenir d'Anguilla pour nous remonter le moral et faire plaisir à Mme PitPit …