CITATION DU JOUR

"La maladie se supporte mieux quand on est supportée"
Line
Affichage des articles dont le libellé est pension. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est pension. Afficher tous les articles

dimanche 8 février 2009

Québécoise ou Française ?

On a décidé de faire une surprise à Junior. Faut dire qu'il fait des efforts, des gros gros efforts. Un chêne en devenir ? Il lui reste encore une semaine d'école, pleine de contrôles et d'examens. Il nous a dit qu'il visait cette année le premier prix d'anglais, encourageons-le ! Mr.X. nous a donc concocté une surprise à sa façon, c'est-à-dire rare et inoubliable ! On a décidé de fêter la demi-radiothérapie en particulier et la vie en général.

Nous sommes partis vendredi après-midi avec Céleste pour aller chercher le Junior directement à Poularde. L'enfer. Céleste est une chienne géniale, mais l'auto, elle ne supporte pas. Nous avions un peu de retard et tous les enfants étaient déjà partis de la pension quand nous sommes arrivés. Il y avait notre Junior qui nous attendait fébrilement, oui il savait pour la surprise, mais comme une surprise, c'est une surprise et si on le dit ce n'est plus une surprise et bla bla bla ! On a tenu le plus longtemps possible mais avec Céleste qui gémissait et Junior qui nous demandait aux deux minutes dans combien de temps on arrivait, on a cédé et Mr.X a fini par avouer qu'il nous avait préparé une surprise "De Luxe". Le silence s'est fait immédiatement, Céleste y serait-elle aussi sensible ?

Au programme une nuit à l'Hostellerie du Clos avec diner gastronomique six services. J'ai mangé des affaires que je ne savais même pas que cela existait, donc une soupe de topinambours garnie de "sot l'y laisse". Au Québec nous les appelons les « solilesses ». Mais je préfère l'orthographe française, un point. Ce fut le meilleur repas de ma vie.

Nous sommes arrivés et le Monsieur du Clos est venu nous chercher, avec son parapluie, sous la neige à gros flocons. C'était féérique. Naturellement, mon appareil photo est en rade. Tout le monde était un peu énervé et nous sommes arrivés, attendus, dans un havre de calme, après les 15 premières minutes. Le chocolat, bien en évidence sur la table, avec une bouteille de cidre normand, qui a rendu l'âme en moins de deux, le temps que je me fasse couler un bain. Elle est pas belle la vie ! En arrivant, nous avions deux étages à monter et Junior d'expliquer que je ne pouvais pas monter les valises, comme je le fais d'habitude, parce que j'avais un cancer dans la colonne vertébrale. J'aime mon fils ! La situation était claire ! J'ai rediscuté avec nos hôtes par la suite pour expliquer la situation et ils ont été adorables, très chaleureux, très "Québécois". Cécile m'a serrée dans ses bras comme une vraie Matante. Le lendemain, Éric en me raccompagnant à l'auto, toujours avec son parapluie sous la neige, m'a fait promettre d'arrêter de fumer avant de revenir les voir, même si cela prend du temps. They cared, je vous dis.

Direction, Damville, où nous allons visiter le Chocolatrium. Nous avons traversés des endroits avec des noms rigolos : La ferme de Nuisement, Arnières sur Iton, Mont-Morin, Le Hamel.

Le Chocolatrium c'est une usine de chocolat qui a été aménagée pour aussi recevoir des visiteurs, grands et petits, pour la culture et les affaires. Je trouve l'idée excellente. On mélange les genres et on garde que ce qu'il y a de bon de part et d'autre. Tout est parfait, expo, film, boutique sauf, pour la Québécoise en moi, le cadeau final. Je vous explique. On sort d'une exposition où les sens de la découverte et de l'initiative sont mis en valeur. Le dur labeur aussi. À la sortie, chaque visiteur reçoit un cadeau de son choix : un jeu de cartes des 7 familles, une boîte contenant neuf chocolats ou le DVD du film. Vous pensez bien que je n'ai pu résister au chocolat. En ouvrant la boîte je découvre une étiquette où il est écrit "Les chocolats contenus dans cette boite ont été réalisés par les apprentis qui travaillent dans l'atelier du Chocolatrium". J'ai trouvé l'idée carrément géniale, mais vraiment. J'ai été 'bluffée" comme on dit ici ! Cependant, un tout petit sentiment de malaise. Pourquoi ne pas mettre en avant cette initiative (étiquette collé à l'intérieur, caractères dorés sur fond cartonné, aucune mention de la part de l'employée de la boutique pas trop transportée en ce samedi matin) ? Je trouve dommage de ne pas faire de la pub, de communiquer là-dessus. D'expliquer les raisons qui ont menées à ce projet (valorisation des employés, no gaspillage attitude, etc.). En même temps j'essaie de comprendre la pudeur qui consiste à ne parler de cela que sous le couvert d'une boîte de chocolats, aussi délicieux fussent-ils.

Les apparences comptent encore beaucoup en France, beaucoup plus qu'au Québec, au Canada. Trop pour que l'on puisse toutes retirer nos perruques (postiches) en même temps !!! Je comprends donc, même si je ne m'y résigne pas, ce "plafond de verre". France zéro point. Québec un point.

L'enfer, ce fût le retour sous la pluie, en passant par Évreux, le labyrinthe Normand. Tous commerces ouverts, avec piétons, flics. Mais aussi un nom de pâtisserie "La Mie Câline", un rayon de soleil sur l'autoroute (salut P'pa !), des chevaux courant dans les prés, Junior qui sifflotait, juste, la Grande Vadrouille. Et aussi, les trois chevreuils croisés sur le chemin du matin. France ½ point.

À notre retour, mes chums québécois me "tirent la pipe"* via Facebook en me demandant si j'avais voté Sarkozy aux élections ? Ils m'ont envoyé une vidéo YouTube où, il me semble, prendre plus le côté de Charest que celui de Sarkozy. Et bien oui, j'ai voté Sarkozy et je crois avoir fait le bon choix. Rome ne s'est pas fait en un jour, moi non plus. Ceux qui me connaissent savent que j'ai toujours été séparatiste, nationaliste, péquiste, et ce même avant d'avoir le droit de vote. Beaucoup plus par "cœur" que par "raison" tout simplement parce que je n'étais pas très informée et que je ne lisais que les grands titres des journaux, que j'étais étudiante, et qu'on était dans les années 80. Un des chocs que j'ai vécu en arrivant ici c'est de voir la proportion de gens, comparativement aux Québécois, Canadiens, Étatsuniens, qui sont déjà sortis de leur pays. Essayez ! Cela change la vie, pour peu que l'on ait envie d'apprendre et d'ouvrir les yeux. On apprend tellement des gens quand on leur fait confiance. Quand on retire ce panneau de verre.

Oui, vivant au Québec, voilà 12 ans je serais à vos côté amis, mais aujourd'hui, je suis ici, en France, en Europe. Après avoir visité 27 pays, merci à mon boulot, je crois sincèrement qu'il faut lever les yeux. S'ouvrir. Positiver. Chu rendue kétaine, hein ! Sauf qu'en promenant Céleste samedi matin je regardais par terre, avec mon chapeau et j'ai eu envie de lever les yeux. J'ai vu le clocher de l'église de la Madeleine et oui c'est beau. C'est peut-être la seule concession que je peux faire (pour l'instant ?) à la religion. Grâce à elle, l'architecture est magnifique.


Pour ceux qui ont envie de s'ouvrir l'esprit, juste pour voir. Après tout, ça coûte rien, un peu de temps. Prenez-le ! **

Alors, suis-je Québécoise ou Française.

Les deux mon capitaine !

Et zou !

_______________________________________________________

*Expression québécoise signifiant taquiner. Peut être assimilé à becs à pincettes avec ceux qu'on aime bien.

** Lectures suggérées :

Un prochain réveil du nationalisme québécois ? Marc-Olivier Bherer, journaliste, Courrier International.

Running on Book Sense and Charm. Eric Konigsberg, journaliste, New York Time. Article sur le nouveau chef du parti libéral canadien. Dommage cependant la comparaison avec Bernard-Henry Lévy.

C'est ce que j'aurais dit si j'avais été journaliste ... Sarkozy: le fond et la forme, Alain Dubuc

samedi 31 janvier 2009

Mon vendredi

Hier, je suis sortie de mon hivernation* de la semaine. Hivernation relative car j'ai tout de même fait fonctionner mes doigts sur le clavier, et ma bouche dans le téléphone. Nous sommes donc allés, Mr.X. et moi déjeuner avec des copains expats, July du Québec, lui d'Irlande. Mon premier vrai repas depuis l'hôpital des cancers, le muguet m'abandonnant lentement. C'était délicieux ! J'ai mangé un saumon rosé à point et un écrasé de pommes de terres façon belle-mère, des patates pillées quoi. En dessert, le summum, une des meilleures crèmes brûlée que j'ai jamais mangée, avec de l'eau de fleur d'orangers. J'aime la France !

Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vus, depuis une éternité, seuls. Parce que depuis le temps qu'on se connaît, on a eu le temps de faire des enfants et nos réunions étaient familiales plutôt qu'amicales. Là on s'est retrouvé entre nous pour parler d'affaires de grands : les enfants, le boulot, la décoration des maisons, l'avenir, la joie d'être ensemble. Il faisait tellement beau que j'ai pris plaisir à aller fumer ma clope dehors. Une invitation au fumage.

Comme on avait du temps (Yes !), on s'est fait une petite ballade et nous nous sommes arrêtés à Thoiry, dans un tabac non-fumeur, pour prendre un café, acheter quelques revues de cheval et jouer au rapido. Je deviens tellement Française ! Ensuite direction "Poularde", près de Septeuil pour aller chercher Junior dans sa pension de luxe. J'aurais dû apporter mon appareil photo, c'était tellement beau. Pour le plaisir de mes p'tits amis Québécois, quelques noms réels de villages que nous avons côtoyés : St-Nom-la-Bretèche, Villiers-le-Mahieu, Amouville-lès-Mantes, Rosay, Vert (et son feu tricolore) … J'aime la France !

Et l'arrivée triomphale de Junior, en uniforme, certes (c'est son expression favorite), mais complètement débraillé. Comme je l'aime. Un esprit créatif encadré. Pendant qu'il est retourné chercher ses affaires, sa valise et son cartable**, j'ai enfin eu la chance de rencontrer sa Maîtresse (avec un très grand "M"), dans le sens de celle qui le guide, celle qui lui montre, lui enseigne, l'encourage, lui met des limites, sanctionne. J'étais tellement contente. J'ai aussi eu le temps de papoter avec "La surveillante du dortoir" ! Ça fait peur hein ? C'est peut-être fait exprès ! Après tout je n'ai pas 20 ans d'expérience dans l'enseignement et la pédagogie, comme la directrice de l'école. Entre nous, je vais surnommer "la surveillante du dortoir" Madame Mitaine de Fer, surtout en ces temps d'hiver vivifiants. Mitaine de Fer a montré à Junior comment faire ses lacets. Les scratchs*** sont mauvais pour nos enfants, cela les rend paresseux et surtout très doués pour faire tourner leur mère en bourrique. Junior aura 10 ans en avril. Ça fait cinq ans, la moitié de sa vie, que je lui montre, avec différentes méthodes (marine, armée, petites oreilles de lapin). Rien à faire. Lâ pas compris ! Et cette Madame Mitaine y arrive, en à peine une semaine. Je l'ai toujours dit, laissons les gens compétents faire leur travail. Mes hommages Mesdames !

Sur le chemin du retour, après Vert nous prenons l'autoroute. C'est moins joli mais non sans intérêt. Lisez bien la suite, public captif. Nous passions devant la centrale hydro-électrique d'EDF (une roue de voiture "Hotwheel" comparée à celle d'un Caterpillar, je pense à vous salariés du monde) et Junior de remarquer, voyant arriver j'imagine une crise mondiale d'énergie (c'est fou ce qu'on leur apprend dans "Sciences et Vie" à Junior ou dans les Simpsons), qu'il serait peut-être bien de construire une usine nucléaire dans notre village (no commerce). Le premier choc passé (pas dans mon jardin en France, pas dans ma cour au Québec, pas dans mon garage avec les copains), nous avons tenté de lui expliquer le pourquoi du comment. La semaine dernière nous avons "pôgné le p'tit torrieux" jouant à un jeu où le but était, à l'aide d'une tornade, de faire le maximum de dégâts possibles, qui naturellement étaient chiffrés en dollars. Junior s'est bien vite rendu compte qu'en détruisant les centrales nucléaires il se faisant un max de cash ! On m'a mis le holà là-dessus en disant que ce n'était pas vraiment constructif. Ben, chu contente. Je lui ai laissé faire son expérience, aujourd'hui il joue à se construire un vignoble et empoche 1000€ à jour. Et surtout, il a abandonné l'idée de faire construire la centrale. On a un permis de construction à demander à la mairie pour faire une terrasse, c'est pas le moment.

Et en revenant, j'ai joué à la mère. Chose qui ne m'arrive qu'extrêmement rarement (j'y travaille !). J'ai recousu le bouton de la veste rappelons-nous que la créativité doit être encadrée pour Junior et lui ai servi un verre de lait avec 2 biscuits. Ma job était faite. La Madame était contente.

Et zou !

___________________________________________________________________

*Hivernation, à ne pas confondre avec hibernation, moments que l'on prend pour reprendre ses forces, de préférence devant la cheminée, sans trop culpabiliser.

** Le cartable en France, c'est le sac d'école des cadres, c'est-à-dire la "serviette" de mon père mais avec une poignée. Le cartable de Léo est un vieux sac d'école de Mr.X. Au Québec, un cartable, c'est un classeur, avec des anneaux de métal, qui sert à mettre des feuilles "mobiles". Extraits de mes premiers chocs au bureau, à venir.

*** Scratchs en France, velcro au Québec.

**** Pôgner = surprendre. Le torrieux au Québec est une personne un peu espiègle, aimant jouer des tours ! C'est aussi un petit futé débrouillard, qui vient à bout des problèmes de toutes sortes. Jamel quoi !

lundi 26 janvier 2009

Délivrance

Nous sommes dimanche soir. Mr.X. a raccompagné Junior à "Poularde". D'ailleurs c'est mon cher et tendre qui a eu sa fève lors d'une galette mémorable avec nos copains Biches. Je vous dis ça pour vous situer un peu. J'ai du mal à me suivre, j'imagine que pour vous c'est probablement pire.

RAPPORT TECHNIQUE. Pour ceux que mon corps intéresse plus que mes états d'âme. Et croyez-moi, ils étaient nombreux à l'époque !

J'ai été opérée pour mettre du ciment dans la L2, le treize janvier. Mr.X et Mononcologue se sont démenés pour activer les choses et zou ! J'ai été télé transportée le quinze janvier à l'hôpital des cancers. On m'a fait plein de tests et UNE PONCTION LOMBAIRE (l'affaire que j'avais le plusse peur au monde). On a décidé de débuter la chimio mardi le 20 janvier et j'ai pôgné les nerfs et je me suis auto-persuadée que, puisqu'on me faisait tous ces tests, le début de la chimio serait décalé, puisque je ne pourrais sortir de l'hôpital qu'à la fin de la semaine … Parce que il y a "la fin de la semaine" et "la fin d'semaine". C'est pas la même chose. Au Québec, c'est clair pour tout le monde, pas de niaisage, de tatawounage, de gossage, c'est ça. Au Québec, la fin d'semaine c'est samedi et dimanche. Entouka, c'était comme ça dans mon temps, au début 1997. Mais depuis qu'il y a des migrants et la mondialisation, peut-être que c'est plus comme c'était…

En France, c'est plutôt jeudi et vendredi, et quelques fois mercredi soir. Pis comme j'avais su par une voie non officielle, la technicienne du scan et non l'infirmière, que ma prochaine IRM était jeudi, ben, j'ai présumé qu'on devait attendre les résultats des tests avant de débuter le TexMex, ma chimio quoi ! Je ne sortais pas avant samedi, c'était clair. Mais je m'égare …

Sortie de l'hôpital des cancers le 22. Les Beaux-X sont venus me chercher et on est tous rentrés à la maison, sauf Junior que les Beaux sont allez chercher à Poularde le lendemain. Et depuis ce fatidique jeudi soir que je me suis mise en tête faire un film. J'ai eu aussi d'autres "fixations" depuis que je suis rentrée, et je sais que je suis en phase hypomaniaque mais je me soigne.

Le film était une fixation. Pour l'instant j'en suis à l'analyser et on rigolera bientôt de l'explication que je trouverai.

Voilà. Je me suis super amusée, j'espère que ça sera pareil pour vous autres ! Il s'agit de photos que j'ai prises au retour de ma première opération au début novembre quand ma mère était avec moi. J'ai aussi en aussi ajouté quelques unes du deuxième séjour et naturellement du deuxième retour !

Et zou !



jeudi 8 janvier 2009

Mélimélo

Coming Out

C'est fou, et c'est le cas de le dire, mais il y a plein de gens qui m'ont écrit pour me bravoïfier d'avoir repris mes pilules anti bipolaires. Comme m'a déjà dit une grande amie et collègue de travail, si je veux que les gens acceptent ma maladie, il faut que je l'accepte avant … Premier objectif de 2009.

Train train

Ça y est, tout le monde est sorti de la grippe. Promis, juré, l'an prochain je me fais vacciner. On a finalement fêté nowel le 2 janvier. Les beaux-Xs sont venus déjeuner à la maison avec tonton JP. Mme Biche était là aussi avec sa gang. C'était cool ! On a bu du champagne rosé, échangé des cadeaux, et j'ai même réussi à me sauver de la vaisselle en allant voir Stone avec tonton. Ce qu'il est beau ce dada. Y'avait Mike, son coach perso qui le montait sans mors. Céleste a aussi eu droit à sa réunion de copains avec Chiara, Titeuf, Zébulon, Wolfgang, Pocket et le Chat. J'ai aussi vu Axel, Anne, Sabine et Fred. Ça fait du bien de voir du monde. Samedi je suis allée dans un centre équestre en banlieue de la banlieue de mon village, avec Junior et Céleste. Avec les Yaaah-Girls et un mari, on a décidé de prendre un cours individuel, en groupe. Sans fausse pudeur, nous avons décidé de passer un "bilan de compétence" à cheval, question de savoir si l'objectif numéro deux, à savoir passer mon galop 4 (une espèce de diplôme qui veut dire que je me débrouille à cheval et que je peux accrocher dans les toilettes), est dans les limites de mes possibilités. J'espère tenir à cheval au moins 5 minutes. Ça va me faire drôle de monter un autre cheval que le mien. Est-ce une infidélité ?

Première sortie de l'année

Samedi dernier on est allé chez nos lointains voisins et néanmoins proches amis, les Pruniers. Ils sont tops ! Bien mangé, bien bu, bien jasé, bien amusé. On a mangé de la raclette et ça m'a rappelé ma poutine natale. J'ai des relents nostalgiques quelques fois. La sauce brune de la Patate à Malette, un shack à patates de Beauharnois, me fait pleurer et saliver à la fois. Mais revenons en banlieue parisienne et, oh surprise, en sortant, une douce petite neige. Je n'ai pas de pneus d'hiver et c'est vallonné dans mon village, mais soyons fous, nos reculés voisins n'habitent qu'à 2km. On aurait pu le faire à pieds, et aurions pu croisés poneys et chevaux.

C'est l'hiver et le hameau tremblant, est couvert d'un édredon tout blanc. Voici les preuves.



C'est vraiment cool. J'aurais jamais pensé que de la neige aurait pu me faire tant plaisir. Si vous saviez comment le son des bottes crissant sur la neige me manque. Ce bruit là, criss, criss, c'est quand on marche avec des grosses bottes dans la neige tapée, quand il fait un froid sec, quand la fumée sort de la cheminée, quand le ciel est tellement clair qu'on peut voir toutes les étoiles.

Rentrée des classes

Junior est retourné à Poularde dimanche dernier. Nous sommes allé magasiner des lunettes samedi, sa dernière paire était toute graffignée (égratignée). Sa 20ième paire et il n'a pas encore 10 ans. Si quelqu'un connaît la recette pour faire comprendre à un garçon, qui heureusement a un cou sinon il perdrait sa tête, que des lunettes c'est précieux et qu'il faut en prendre soin, merci de me faire signe. J'ai tout essayé, les explications, les sanctions, les privations, les embargos, rien à faire. Le pire c'est que depuis que nous "œuvrons pour un monde meilleur" en rapportant les vieilles lunettes à l'opticien qui les remet à un organisme du type "Myopes sans frontière", Junior se déculpabilise honteusement en me disant que c'est pour les petits Africains.

Le TREIZE

Vous n'êtes pas sans savoir que dans certains hôtels, le treizième étage n'existe pas. En fait, il existe mais on l'appelle le 14ième. Alors, quand l'assistante du Dr. L'Amoroso m'a téléphoné lundi pour me dire que "l'intervention" avait été avancée et que c'était pour le TREIZE, j'ai eu une pensée émue pour ma vie d'avant, quand je voyageais de par le monde et que je me perdais en traduction. Merde, c'est que j'avais RDV avec le brochologue, mon planning fout le camp. Heureusement que sa charmante assistante, en larmes au téléphone devant mes malheurs et son ordinateur, a pu me "rescheduler".

Le six

C'est ma deuxième douche sans mon petit banc ! YES !!! Je peux enfin me tenir debout et aux murs en prenant ma douche. Je vous le dis, 2009 est l'année des grands changements. Je suis lente et j'ai mal calculé mes affaires et je suis partie un peu juste pour me rendre à mon rendez-vous de 10h30 avec l'anesthésiste. J'avais oublié qu'il fallait déneiger l'auto et comme mon balai à disparu j'ai eu recours à Mr. Visa, ne partez jamais sans lui. Je mets le GPS, Mme Tremblay que dit que j'arriverai à destination à 10H22. Je peux le faire. 10h25. J'ai abandonné l'idée de trouver une place de parking sur la rue et me suis ruée sur le stationnement. J'ai eu droit à la dernière place, coincée entre une grosse bagnole de beauf et le mur. Je réussi tant bien que mal à sortir de la voiture, avec le corset ce n'est pas évident et ai malencontreusement laissé traîner mes clés sur la carrosserie du voisin, dans mes rêves. Après m'être tapé les 4 étages parfumés au parfum de chiottes, j'ai enfin fait surface. À la vitesse de l'escargot, mais sans son adhérence, je gravis en soufflant la côte qui me mène à l'hôpital du général. Me semble que c'est pas compliqué de mettre du sel ou du sable sur les trottoirs, surtout dans une côte, mais bon. 10h35. À Paris on dit que sous les 10 minutes on n'est pas vraiment en retard. J'arrive devant les 5 guichets de l'accueil et j'essaie de repérer la queue la plus courte. Deux guichets sur ma gauche, trois sur ma droite, je n'hésite pas d'autant plus qu'il n'y a, à mon arrivée qu'une seule queue pour les 3 guichets, chose que je trouve fort intelligente puisque c'est toujours les autres files qui en général avancent plus vite. Mais c'était sans compter sur le civisme français. Bref, 4 homicides (les doubleurs, avec les yeux) et 25 minutes plus tard, j'ai enfin le droit de circuler avec une fiche. Je sais, je suis en retard et je n'ai surtout pas besoin qu'on me le dise, ce que fâcheusement fait la réceptionniste au bureau d'accueil des consultations. Mais, c'est la nouvelle année, et la neige crisse sous les bottes et je décide de lui laisser la vie sauve. 11h30 on m'appelle. Je rencontre la sympathique anesthésiste qui me demande mon nom, ma date de naissance et si j'ai des allergies. Elle prend ma pression (120/84) et voilà. C'est bouclé en moins de deux. Je lui ai dit poliment que j'aimerais bien optimiser mes excursions sanitaires et elle me prescrit une prise de sang pour la peine. Quand même, je ne me serai pas déplacée pour rien, j'ai droit à ma piqure. On va voir si je n'ai pas développé des anticorps anti-sang des autres. Je termine cette palpitante visite en allant réserver ma chambre et apprends par la même occasion que ma dernière hospitalisation a coûté environ €25K à la sécu. Merci peuple français, qui, par vos cotisations fiscales, permettez à ma colonne de se redresser.

Vous avez sans doute remarquez que je me suis assagie et que je n'ai, pour l'instant, pas vraiment fait de mal à personne. Sur le chemin du retour je suis allée aux pommes chez Stone et ses copains. Dernière étape de mon périple, DARTY, célèbre magasin français d'électronique et d'appareils ménagers. Mr.X ayant fait les achats de nowel avec 40° de fièvre, a, sur les conseils mal avisés du "conseiller en achats", acheté le mauvais cadre photo numérique, celui qui n'a pas de prise USB et qu'il faut acheter le câble séparément. C'est donc dotée de mon plus bel accent québécois que je demande à échanger le dit cadre contre un qui répondrait davantage à nos attentes. Bon, OK, beau-papa avait un peu abimé l'emballage (20m de scotch tape ont réussi à le refaire), bon OK j'avais dépassé de 4 jours la date limite et bon OK il est bien spécifié que seuls les appareils défectueux sont repris, mais quand même il aurait pu faire un geste … Il faut croire que les concentrations de Depakote ne sont pas encore tout à fait dans la fenêtre thérapeutique, j'ai pris mon air le plus digne pour lui dire que dorénavant je boycotterais* ce magasin et je suis sortie en boitant. En vieillissant, deviendrais-je comme mon père ?

Voilà, la petite vie des derniers jours. Mon ordinateur portable fait des folies avec son écran, j'ai donc appelé HP et ils vont le réparer. J'ai appris qu'il viendrait le chercher pour l'amener à l'hôpital des ordinateurs ce vendredi pour une semaine. J'angoisse à l'idée de me séparer de mon compagnon de tous les jours. J'angoisse plus pour mon ordinateur que pour mon opération. Je suis folle que je vous dis !

Et zou !

__________________________________________________

Enrichissons notre vocabulaire

Le mot boycottage (ou boycott) vient du nom d'un Irlandais (Charles Cunningham Boycott, 1832-1897) qui, pendant que son pays subissait une grande famine, a refusé de baisser le prix des loyers de ses terres. La ligue agraire de l'époque mobilisa les fermiers contre lui. Il fut mis en quarantaine et du coup plus personne n'acceptât de travailler ou de traiter avec lui. Ruiné, Boycott dû quitter l'Irlande.

samedi 20 décembre 2008

Les anges dans nos campagnes !



Junior, c'est celui avec le bonnet !

J'ai vu le loup, le renard, le lièvre




Un gros bonheur de la journée d'hier, en plus, il a fait soleil TOUTE la journée (2), j'ai papoté avec belle-maman (3), je me suis maquillée (4) et parfumée (5).

mercredi 3 décembre 2008

Les mots de Junior

Junior est pensionnaire. Non pas que je trouve que l'école du village ne soit pas assez bonne pour lui, mais, en tant que parent, n'est-il pas normal de vouloir toujours le meilleur, du moins ce que JE considère être le meilleur, pour sa progéniture ? Et comme, depuis toute jeune, j'ai toujours voulue être pensionnaire ... c'est moi le boss non ?

Entouka, il ne s'en plaint pas, au contraire. À un copain du village qui lui demandait si c'était pas trop difficile le pensionnat, il a répondu: "La pension, c'est surtout pour les parents que c'est difficile".

Je ne sais pas s'il parlait de mes sentiments pour lui ou de notre compte en banque…

Et zou !

samedi 4 octobre 2008

De l'utilisation de la motivation dans l'éducation des enfants

Junior est un fils extraordinaire, et comme le disait Poupoune, ce n'est pas parce que c'est mon fils que je dis cela.

Nous avons eu des petits soucis avec Junior. Cela a commencé quand il est entré en 1ière maternelle (en France il y a 3 années de maternelle). Douce France ! À cette époque nous louions une charmante petite maison à Marly-le-Roi, là où Louis XIV avait son chalet de pêche et de chasse quelques siècles plus tôt. A l'école, on nous disait que Junior, qui y passait 4 avant-midis par semaine, était "dans son monde". On ne s'est pas inquiétés outre mesure, vu la lourde hérédité, surtout du coté de Mr.X bien sûr. Vous verrez pourquoi un peu plus loin si vous tenez le coup. J'ai l'intention d'abuser des virgules, points-virgules et autres signes de ponctuation parce que, je trouve ça beau, et, quelque part, si on lit attentivement, on peut suivre mes pensées. Ah! La magie des mots. Parce que je ne prétends pas, du moins pas encore, faire de la littérature, et ce, malgré 12 années passées en France.

Junior donc ! Nous sommes déménagés à Médan en 2003 (1400 hab.) et naturellement mes parents étaient là (voir article précédent). Junior est entré en moyenne section (mat milieu) et en est sorti sans trop de problèmes, du moins dans son monde. En grande section (mat sup), les choses ont commencé à se corser et Jr était plus souvent dans son monde que dans le notre, ou du moins, celui de sa classe. On nous a "recommandé" d'aller consulter. Vous conviendrez avec moi que ce mot peut posséder plusieurs définitions, en fonction des cordes vocales qui le formule. Nous sommes donc allés voir une pédopsychiatre, qui, quel hasard, a pignon sur rue à Médan (1400 hab.) Nous y sommes allés 2 ou 3 fois, et avons fumé avec elle aux moins vingt cigarettes avec Junior dans le bureau. Douce France ! Sa conclusion : Junior est … normal ! Yes !

Après 3 années passées à la maternelle, ça y est, Jr est fin prêt pour le CP (1ière année). Bien sûr, il y a eu quelques peccadilles, Nounours est resté une nuit sur le toit de l'école et les pompiers sont venus le lendemain pour le sauver. C'est qu'on prend les ours très au sérieux en France, plus que les pompiers peut-être, mais ça c'est une autre histoire. Sa maîtresse maniant bien sa main de fer dans son gant de velours, Jr s'en est tiré sans trop de bobos. Toujours les mêmes mots "dans son monde". Bon potentiel. Manque de concentration. Le sempiternel commentaire français : peut mieux faire. On a vu des psys, il a fait de la musicothérapie, de l'équithérapie, du rattrapage scolaire. On a eu des réunions avec les équipes thérapeutique et pédagogique. Et nous nous sommes tous mis d'accord, il fallait aller au fond des choses et fouiller les circonvolutions du cerveau de ma chère tête blonde.

Et Junior, dans son monde, qui nous regarde d'un peu plus haut, sûrement, suit sans dire un mot, sauf quand on lui demande, dessine une maison, quelquefois sa famille et tout le reste du temps, des trains, des voies ferrées, des passages à niveaux.

Quelques autres consultations plus tard, sans clope, et une évaluation un peu plus objective, Junior est "diagnostiqué" précoce (doué). Il a une autre forme d'intelligence ! Aliens, the sequel ! En gros, son corps à 8 ans, il a les capacités intellectuelles d'un gamin de douze ans et une intelligence émotive de celui de 6 ans. Pas étonnant qu'il n'ait pas trouvé beaucoup d'amis dans notre monde et qu'il ait préféré le sien. Nous avions donc notre passeport pour l'école, comme on nous l'avait "recommandé" quelques années plus tôt.

En fait ce passeport n'a pas aidé Junior à entrer à l'école du village, mais plutôt à en sortir, et c'est le mieux pour tout le monde, Junior en premier. En fait, ce petit torrieu ne nous disait pas tout, il ne nous a pas dit qu'il faisait quelquefois des excursions dans notre monde, plus particulièrement en classe, quand il se mettait à chanter, danser ou encore se promener à 4 pattes au milieu de sa classe. Tout ça pour dire, que malgré tous les efforts du personnel enseignant, Jr n'entrait tout simplement pas dans le moule de l'éducation nationale. Bon, on fait quoi maintenant ? Parce que des écoles il n'y en a pas à tous les coins de rues. Après des heures passées à écumer la toile nous avons définitivement abandonné les écoles spécialisées. Junior n'est pas une bête de foire et s'il veut devenir conducteur de train, soit, j'aurais préféré plombier mais bon.

Puis, j'ai eu des réminiscences de mon enfance quand notre mère nous menaçait de nous envoyer "au couvent", en pension quoi. Et je me suis dit que ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée sauf que, de ce côté-ci de l'Atlantique, mais pas de la Manche, les pensionnats ne sont pas très bien vus et comme ici, contrairement à l'autre coté de l'Atlantique, l'apparence y est plus importante, nous avions une décision à prendre, surtout pour que Junior ne puisse croire que nous l'expédiions à l'orphelinat, ce que je l'avais menacé plusieurs fois d'ailleurs. Pour lui vendre ce concept, nous lui avons dit que ces cellules grises nécessitait un écrin particulier et que nous avions trouvé l'endroit idéal. Il n'a pas pleuré quand nous sommes allés le raccompagner la première fois, contrairement à moi bien entendu. Je vous le dit, mon fils est exceptionnel.

Désolée, pour cette longue introduction, mais vous savez quand il s'agit de parler du fruit de mes entrailles. Bref tout ça pour vous dire qu'il a reçu, après seulement 3 mois à sa nouvelle école, le premier prix de culture générale. Finalement, cela a servi de le laisser des heures devant la télé, à regarder la chaîne Discovery !

Maintenant, il est réglé comme une horloge. S'il veut avoir la permission de passer ses week-ends devant sa console, ou la télé, question de mettre ses neurones au repos, il doit travailler la semaine. La semaine se terminant une fois qu'il a défait sa valise, mit ses vêtement au sale, fait ses devoirs et ses révision, scier 4 bûches, chasser le caribou et vider le lave-vaisselle. Hier je lui ai proposé d'enlever sa cravate avant de se mettre à ses devoirs ; il a refusé prétextant que la cravate l'aidait à garder son intelligence et sa concentration dans son cerveau. Je comprends mieux maintenant les comportements des hommes sans cravate. Merci fils.

Il nous a demandé un coup de main pour sa table de multiplication et Mr.X, l'as d'Excel, a voulu lui démontrer les capacités étonnantes dudit logiciel. Nous avons donc, toute la petite famille Hamel, créé une table de multiplication. Cet agréable et pédagogique intermède familial a rendu Junior fou de joie, il avait trouvé quelqu'un pour faire le boulot à sa place. Mais, n'oublions pas qu'il est doué le mioche et pour personnaliser le travail, il a voulu y ajouter de la couleur, du vert, preuve qu'il n'est pas daltonien. Puis, pris d'un élan de patriotisme, il est devenu tout excité et m'a demandé d'enlever toutes les couleurs et de les remplacer par le bleu-blanc-rouge républicain. Et là, tout fier de "son" travail, de me dire: "Regarde Môma, ce sont les couleurs du drapeau français, je pourrais peut-être l'envoyer au Président". Et puis hop, il est reparti bûcher.

N'écoutant que mon intuition féminine et espérant comme toute mère digne de ce nom, un avenir prometteur à mon fils, je me suis empressée d'ajouter sur la table, une petite missive au Petit Nicolas. J'ai imprimé le tout, écrit l'adresse sur l'enveloppe en essayant de maîtriser mes tremblements ; ce n'est pas tous les jours qu'on écrit "Faubourg St-Honoré" sauf quand je veux commander un gâteau. Junior a signé et apposé son sceau, une tache de ketchup du hamburger micro-ondé dont il s'empiffrait. Il était tout ému. Et maintenant, j'espère bien que le Petit réponde, Junior n'ayant jamais adressé de missive au Saint (Nicolas bien entendu !).

Je vous demande donc, avec l'énergie du désespoir, d'envoyer, d'où que vous soyez sur terre, mon blogue est international, un petit mot, une petite carte postale, une enveloppe vide à :

Léo Hamel, École Les Petites Roches - La Tournelle, 78 790 Septeuil.

Je ne vivrai peut-être pas assez longtemps pour qu'une administration française réponde à un courrier.

Et zou !

jeudi 4 septembre 2008

Des nouvelles des vieux pays

Je sais, je sais, je tarde, je tarde.
Vous étiez cependant avertis - Voir profil, centres d'intérêt.

Mon fils (ah ! qu'il est beau), est revenu de Normandie dimanche dernier, le mollet galbé et le bedon bien rond. Il est "gras du bide" comme il dit. Faut dire qu'on y mange bien dans ma famille normande. On en a profité pour se faire un repas familial dominical avec ma famille de France; les Zyx (mes Beaux beaux-parents) et les Biches, nos amis marocains, ceux qui habitent au dessus de l'Arabe du village (le dépanneur). On a eu droit à un Paris-Brest de Luneray, un gros chou à la crème... à la crème de noisette et en forme de "tire" (pneu en France), 1000 calories minimum au cm2. On a aussi eu droit à tout plein de "spécialités marocaines": un coffret en bois, un melon jaune, des super bons gâteaux et j'en passe …

Mr.X s'est finalement remis de son rhume d'homme. J'ai failli lui demander d'aller coucher ailleurs, puis je me suis ravisée… Deux cancers en 2 ans, y'a pas beaucoup de gars qui endureraient ça, sans parler de mon caractère.

Junior n'avait pas défait ses valises qu'il devait les refaire (ah ! il est beau mon fils). Lundi matin il est allé jouer chez sa copine et en revenant, je ne sais pas pourquoi, il ne voulait plus devenir conducteur de TGV, mais docteur. On en reparlera, je préfèrerais plombier ou vétérinaire.

En France, la rentrée scolaire, c'est L'ÉVÉNEMENT de … la rentrée. Avec, au début de l'été, son pendant, "LE BAC". Je sais pas si c'est moi, mais me semble que dans mon temps, entrer à l'école en septembre pis avoir un secondaire V ce n'était pas la fin du monde. Mais je vieillis, je vieillis et je radote. L'adolescence de Junior risque d'être mouvementée.

En fait je dis ça pour expliquer mon état de lundi, le 1ier septembre, le lundi, LE JOUR J. Nous sommes allés raccompagner Junior dans son école de riches, avec la Porsche cette fois, sauf qu'il mouillait. Shit! Ben le p'tit torieux chantait (juste) sur l'air de Mercy de Duffy en improvisant des paroles genre: Je vais à l'école, yeah yeah yeah ! Je vais apprendre plein de choses, yeah yeah yeah! Je vais revoir la "marâtre" du dortoir, yeah yeah yeah!.

Et moi qui me suis fait un sang d'encre (de cochon). Je lui dis? Je lui dis pas? J'ai même consulté ma généraliste à ce sujet, et aussi pour me procurer des pilules. C'était d'ailleurs aussi son avis; rien ne sert de l'inquiéter davantage, on attend 3 semaines après la rentrée, c'est-à-dire 3 semaines avant les prochaines vacances. La France est un paradis je vous dis!.

J'ai pensé à ma prochaine coupe de cheveux. En fais je m'intéresse depuis peu, depuis le 20/08/08, à 20h08, à la capillisculpture (hair design en France). Puisqu'une photo vaut mille mots, merci Sister de m'avoir rappelé que "mille" était invariable, en voici donc quelques milliers. Votre avis nous intéresse, mes cheveux et moi, donnez-le nous (nous-le), j'adopterai la coiffure la plus plébiscitée (la plus backée).

Tapez 1

Tapez 93

Tapez 243 548 549.

Toujours pas de nouvelles de Dr. Mamours. Opéra-t-il? N'opéra-t-il pas ? Dame Guy Haut, celle-là est pour toi..

D'ailleurs, je voudrais profiter de ce blog (blogue) pour passer quelques messages:.

Pour NQ: Contente que l'Espagne t'a accueillie cet été, comment vont les filles ?.

Pour GG du Québec: J'espère bien voir ta fille prendre la relève d'Alain Bernard, dans le sens de la vitesse, pas du costume de bain (maillot).

Pour ma Véto favorite, son chat et sa moto: Tiens-toué ben, j'arrive ! Comme le chantait Diane Dufresne..


Olive, je t'envoie ce blog par courriel. Contrôle à ma rentrée, tu devras prendre l'accent québécois..

Et, oui matante Gisèle, je vais arrêter de fumer, mais pas cette semaine, OK?.

A la reine du heavy, je te lis, je te lis, continue, tu me fais rigoler..

A Marianne, Anne, Sylvie, Rania, Agnès, Claire, Marie-Andrée, Marielle, Caroline, Nathalie, Valérie, Anne-Marie, Joanna, à Catherine, à Dominique, Marie-Laure, Sylvie, à Fapa et tous les autres, mille mercis pour vos messages d'encouragement..

Merci à mes Freds et à mon chuchoteur pour leurs câlins, leur hospitalité, leur support, leur compréhension. Merci à ma Marion. Merci à Dada et à tous ses amis..

J'ai perdu l'adresse de la P'tite Débrouillarde, quelqu'un pourrait me refiler l'adresse courriel de Sarah ?.

Et zou!