CITATION DU JOUR

"La maladie se supporte mieux quand on est supportée"
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vendredi 20 février 2009

Cocktail chimique 2


Mercredi 18 février

Ca y est, j'y suis. Mr.X. m'a raccompagné jusque devant le trottoir du CRH pour mon cocktail chimique du mois. Il est 9h30. J'ai fait un peu d'angoisse hier, pris une pilule, fini. Je ne niaise plus avec le puck. Voyez un peu la photo de ma pharmacie. Sûrement un peu d'appréhension puisque j'aurai droit à un nouveau médicament aujourd'hui. La première fois je n'avais eu que du docétaxel et cette fois-ci on me rajoute une nouvelle molécule, le bevacizumab. Donc, j'arrive pile poil à l'heure, c'est les vacances scolaires, pas de bouchon. Et là, on me demande d'attendre. La surveillante, super gentille, m'accueille et me conduit dans MA chambre, la 15, la plus petite, celle où on ne met jamais deux patients, celle donnant directement sur le parking et le fumoir extérieur.

Je m'installe, une autre infirmière super gentille arrive. Une petite prise de sang avec une aiguille tellement fine qu'on la voit à peine. Un petit pipi dans le pot. Et après 2 ou 3 clopes dans le parking, le déjeuner. Une belle tranche de saumon et des pruneaux. Un peu plus tard, après le reportage "terrier réalité" sur la bande de Zipette, la suricate alpha du clan Aztèque, qui se fait doubler par sa sœur Betty, qui s'accouplera aussi, avec Wilson, un mâle du clan Moustache, j'apprends que mes globules, mes plaquettes, mon pipi et tutti quanti sont normaux ! Yes ! J'ai donc droit à mon cocktail. Vite, vite une dernière clope.

La première perf est commencée à 15h30. Je suis pluggée pour une heure. Et là, quelle surprise m'attend ? Ma Winnou qui me rend visite ! Quelle joie, quel bonheur. On est là, à papoter pendant que la perfusion perfusait. A la télé, avant le reportage sur Zipette et sa gang, j'ai regardé un reportage sur le cancer du colon. Une dame, guérie une première fois, a dû suite à une récidive sept ans plus tard, être opérée et est maintenant stomisée. Franchement, la perte transitoire des cheveux, c'est rien, mais rien à côté de ce que cette madame doit endurer à tous les jours. La mère de mon chum de mes 20 ans avait une stomie et c'était vraiment pas drôle tous les jours, surtout quand la poche se décrochait pendant la nuit … Franchement, je suis une fille chanceuse.

Une heure plus tard, le docétaxel est terminé. On enchaîne avec le suivant, le bevacizumab. C'est à se demander où ils vont chercher tous ces noms ! Et hop, on change de poche, on réarrange les tubulures, les robinets en "Y", et c'est reparti pour une heure et demi. Winnou doit me quitter, elle doit rejoindre enfants et mari. Ses cheveux commencent à tomber et s'est difficile. J'aimerais tellement pouvoir faire quelque chose pour elle mais je ne sais pas quoi. J'ai peur de faire une bourde puisque pour moi l'histoire de la perruque et de mes attraits capillaires est réglée. En fait, et pour être honnête, je m'aime bien sans cheveux. Probablement parce que c'est transitoire. C'est comme les vacances, on part du travail et on sait quand on y reviendra. Par contre, gérer une période de chômage doit être difficile puisque que l'on ne sait pas si on retrouvera du travail. L'inéluctabilité est difficile à accepter.

La seconde perfusion, installée à 17h45, doit durer 90 minutes. Et qui arrive ? Mr.X. avec un sac plein de bonbons ! Non, non, non, pas pour moi. J'ai déjà repris 3 kilos et je ne veux plus, autant que possible, repasser au-dessus des 60. Contrôle ma fille, contrôle. Et tout d'un coup, j'ai une fixation. Mon chum est là, Junior est à la maison avec les Beaux et Céleste. Mais, qu'est-ce que je fais ici ? En plus, y'a même pas de wifi !

Et zou !

jeudi 19 février 2009

Le crime était presque parfait …

Aujourd'hui j'ai eu ma deuxième chimio. Fingers in ze noze. C'est passé comme une lettre à la poste (sauf à Boulogne-Billanccourt où les facteurs sont en grève depuis un mois). En fait, cela s'est tellement bien passé que quand Mr.X. est arrivé au CRH vers 18h30, j'ai décidé que je ne passais pas la nuit à l'hôpital. Na. Non. Nada. Branle-bas de combat, l'infirmière-chef arrive, l'interne de garde (il devait avoir à peu près 15 ans) et, on me dit, oh miracle, qu'il n'y a pas de problème ! YES ! Ma perfusion devait se finir à 19h15. Je refais les bagages. Guette le goutte-à-goutte et aussitôt la dernière tombée j'appelle mon infirmier préféré. C'est juste si j'avais pas le manteau sur le dos quand il m'a retiré l'aiguille. JE SUIS LIBRE !

Junior étant en vacances, les Beaux sont de retour. Je trouve ça cool de se retrouver en famille et, honnêtement, je n'avais pas du tout envie de passer une soirée dans un lit d'hôpital alors que tout le monde était réuni dedans mon foyer.

Je vous ai raconté que mon chêne s'était pété une branche pendant ma dernière hospitalisation en janvier dernier. Mon Mr.X. est fort, mais des fois il faut qu'il prenne un break. Après la deuxième opération, on ne sait pas pourquoi, mais j'ai été assez malade. Je n'arrivais plus à manger et je vomissais tout le temps. Je dois aussi vous dire que dans ma famille on est assez gâtés en termes de maladies héréditaires, surtout en ce qui concerne le cancer (la mammographie de ma sœur est OK !) et puis je vous rappelle que mon père est décédé voilà même pas deux ans d'un cancer de l'estomac. Le vomi, on connaît ! Donc, tout ça pour dire que Mr.X. me voyant dans cet état a téléphoné à ma mère, au Canada, lui demandant de venir nous voir le plus rapidement possible, qu'il était inquiet. Et là, panique à bord, ma mère me laisse des messages sur mon portable (cellulaire), elle s'inquiète, pour moi et pour Mr.X.. Je l'a rappelle. Bon OK OK, je n'ai pas le droit d'utiliser mon téléphone à l'intérieur de l'hôpital mais il s'agit d'une urgence. J'explose encore une fois mon forfait avec ma maman, calme le jeu, je vais bien, tout va bien. Par contre, je me rends bien compte que mon chêne commence à craquer un peu … J'appelle les Beaux.

Les Beaux sont Français et habitent à 150 km de notre beau village. J'appelle sur le fixe, pas de réponse. Bizarre … J'appelle le portable de ma belle-mère, elle me répond ! Ouf ! Je lui dis que Mr.X. ne va pas bien et que j'apprécierai beaucoup s'ils pouvaient dormir à la maison ce fameux soir de janvier. Elle me répond qu'ils y seront le soir même. Pourtant, j'ai une étrange impression. Quel est ce bruit de fond ?

Je tente de joindre mon cher et tendre sur son portable, pas de réponse. Normal. Téléphone éteint, batterie à plat, je connais la chanson. Et tout d'un coup, qui vois-je arriver dans ma chambre? Mr.X. et le Beau. Il est allé voir son médecin, il n'en pouvait plus. Mais, tellement il était bouleversé, tellement plus capable, qu'il avait déjà fait venir ses parents, son père est même allé avec lui chez le docteur. Mais alors, c'est qu'ils étaient déjà là, chez moi ??? Je ne comprends plus rien ! Et toujours, cette étrange impression, ce bruit de fond … C'était pas des vaches tout de même …

Aujourd'hui, en soirée, tel Hercule Poirot, j'ai réuni tous les protagonistes, y compris ma mère au téléphone, et j'ai résolu le mystère …

Mon chêne a cédé ce soir-là. Il a craqué. Déjà que ce n'est pas toujours facile de vivre avec moi, imaginez avec un cancer. Il a appelé ma mère à son secours, je crois, tout comme il l'a fait avec ses parents. Sauf que, ma mère dans sa culture toute nord-américaine, n'a fait ni un, ni deux et m'a mise au courant, alors que ma Belle, voulant me préserver, mais sans mentir (c'est contre sa religion), m'a dit qu'elle serait chez nous ce soir. Mais ce bruit dans son portable ?

C'était le train, qui passe derrière MA maison, dans MON village …

Le crime était presque parfait …

Et zou !

mardi 17 février 2009

Chauvinisme !

Mise à nu !



Et zou !

Culture et gémissements

Hey hey hey,

Ça y est, it's over, done. On passe à autre chose !

J'ai terminé mes 10 séances de radiothérapie hier. Il était temps. Du moins pour mon petit (!) estomac et mes intestins fragilisés par le rayonnement et les excès de la St-Valentin. En même temps, je n'ai eu droit qu'à 10 séances, y'en a qui ont droit au 35 … Je suis une fille chanceuse !

La première a eu lieu le 2 février avec "Hey Jude" en fond sonore. La deuxième, c'était "Daniel" d'Elton John. Génial. La troisième fois, j'ai eu droit à la Madame Kabyle. Ayoye ! La Portugaise, c'était rien comparée à la Maghrébine enfoulardée, au moins elle n'aura pas à réfléchir sur la problématique du port ou non de la perruque en extérieur. Entouka, encore une fois le gémissement est bel et bien culturel et cela m'a été confirmé par le personnel du CRH ! Mais, il n'y a pas que les gémissements … y'avait aussi ses odeurs ! En fait, je n'ai pu les humer vu que la technicienne de radiologie avait aspergé la table avec du push-push au citron. Hum ! Agréable à 8h30 du matin !

C'est drôle une salle d'attente de patients radiothérapisés. Y'a les nouveaux, qui arrivent pour leur première séance, qui ne savent pas où mettre leur fiche et les habitués qui papotent, qui se rassurent, qui se parlent. C'est presque trop rapidement qu'on est appelés, en plein milieu d'une conversation. A ma cinquième, un petit monsieur accompagnant sa petite dame et voyant mon crâne dégarni sous mon bandana, me demande lequel des traitements je "préférais" … Je lui ai répondu les deux puisqu'ils me guérissaient ! On a bien rigolé !

Donc hier, c'était la dernière et pour la peine, puisque Junior est en vacances, je l'ai amené, avec Mr.X. parce que, je vous l'avoue encore une fois, j'avais vraiment la plotte à terre hier. Mon RDV était à 17h30, yes, hors temps de trafic, bouchon et compagnie. On est donc arrivés à l'heure et Junior a pu venir voir de plus près THE machine. On a même pris quelques photos !

Elle est pas belle la vie !

Et zou !

samedi 14 février 2009

La plotte à terre

Plus le temps d'écrire tellement ma vie est pleine ! Faut que je modère un peu quand même, je suis en train de me mettre "la plotte à terre", pour reprendre l'expression ! Mais bon, je ne peux surtout, et je ne veux surtout, pas me plaindre parce que, après tout, c'est qui qui les fait les horaires de fous ? Alors, en vrac, mes dernières péripéties.


Ray-Woman

J'en suis à mon avant dernière séance de rayons. Ça va. Le plus difficile étant les bouchons sur l'autoroute et les déjeuners que je mets autour. Pas en termes d'amitié mais en termes digestifs. Parce qu'il faut que je vous raconte, au fait, faut-il ? Et bien oui, parce que j'ai décidé d'être honnête et transparente. Toujours été d'même, va pas changer aujourd'hui, c'est mon côté rebelle, ma soupape, ma valve !

Je vous raconte puisque finalement, c'est ce qui m'arrive, mais encore, je tiens à préciser à Mme Chose et Mme Toulmonde que déféquer n'est pas un évènement pour moi et que je laisse la nature suivre son cours, qui je vous le rappelle se situe entre trois fois par jour et une fois tous les trois jours. Ceci dit, je continue. Oui, il y a les bouchons sur l'autoroute et un autre type de bouchon … Au bout donc de quatre jours sans aucun caca et deux kilos de plus sur la balance, j'ai commencé à me dire qu'il faudrait éventuellement que je fasse quelque chose, mais bon, je suis d'un naturel paresseux. Le lendemain, ça tombe bien, je revois le Dr. PasMamours, qui devient de plus en plus rose et cute. Va peut-être falloir que je le rebaptise ? Comme la radiothérapie donne en général l'effet inverse, il me dit d'attendre un peu et de prendre un machin-truc vendredi et … j'ai oublié et vendredi c'est le jour où nous sommes partis à Verneuil nous taper le diner six services entrecoupés de trous Normands et autres bonnes choses et samedi on va visité la chocolaterie et, et, et, au bout de 7 jours, c'est finalement venu, sauf que … fécalome.

En troisième année de pharmacie, dans un cours de pharmacologie (j'adore la pharmacologie, c'est le "comment ça marche" des médicaments), la prof nous dit que la pilule X peut provoquer un priapisme comme effet secondaire. Du fond de la classe, je lève la main et demande en toute innocence ce qu'était le priapisme. Je me dis toujours que parmi la centaine d'étudiants y'en a ben au moins un autre qui ne connait pas la réponse, y'a des anglais dans ma classe! Et la prof de me répondre de regarder dans le dictionnaire. Ça m'a tellement énervée ! Mais chose certaine, aujourd'hui je me rappelle que le priapisme c'est le nom savant d'une érection qui dure anormalement longtemps. Donc, allez donc voir pour fécalome. Maintenant, ça y est, j'ai pris le rythme de croisière, je suis sur un cruise control fécal !

Passant donc de longs moments dans l'A1 sur l'A13, je réponds par ailleurs à Jacques Duval que l'hiver, nous autres aussi on met la Porsche au garage, celui où on fait les réparations, parce que c'est comme mon bourrin celle-là, faut l'entretenir ! Je passe beaucoup de temps en voiture parce j'ai un traitement de trois minutes, 1½ minutes chaque bord, comme les crêpes, pancakes en France, chaque jour depuis le 2 février. Et comme la radiothérapie a commencé tardivement par rapport à la découverte de la 1ière métastase, mais sur les chapeaux de roue, bien je n'ai pas eu le choix des horaires et j'ai eu des RDV assez tôt le matin, c'est-à-dire, l'heure de pointe. Et j'écoute Radio-Bleu Ile de France avec le trafic en direct et aussi des reportages, des lignes ouvertes (les auditeurs appellent). C'est cool, très intéressant. J'en apprends beaucoup sur la culture française et ce qui différencie le Français du Québécois moyen, entouka, de mes amis. Et maudit que j'en entends des "counneries", des affaires que les gens font pour se compliquer la vie, entouka, de mon point de vue. Ça vous tente ?

Les détecteurs de fumée

En France, la majorité des maisons sont fabriquées avec des "parpaings", des blocs de ciment, donc c'est pas mal moins inflammable que le bois des maisons du Québec, je peux donc arriver à comprendre que la France ait tardé à avoir une loi rendant obligatoire l'installation du fameux détecteur de fumée (DDF). Mais aujourd'hui, c'est chose faite (le projet a été déposé fin 2004, i.e. voilà 5 ans !) et un amendement a été adopté début février 2009 et rend (enfin ?) obligatoire, d'ici 5 ans (ce qui nous laisse jusqu'en 2014, dix ans plus tard…) l'installation dudit appareil, qui je vous le rappelle, sauve des vies. En effet on estime qu'en France, la moitié des 800 décès annuels pourraient être évités si les maisons et appartements en étaient équipés. Voilà pour les faits que je peux comprendre. Mais la suite … de la counnerie je vous dis. À la radio, j'ai donc entendu le débat entre le député Damien Meslot qui défendait l'amendement et l'autre, Mr. David Rodriguez, de l'association de consommation "éco-citoyenne" CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie). Sauf que comment être contre le détecteur de fumée, parce qu'il faut bien être contre puisque le député est pour. Et bien, l'imagination française n'a pas de limite ! Le monsieur de l'association, était quand même pour le DDF mais pas à la charge de l'occupant, parce que c'est ici que le bât blesse. Qui paie ? Dans la loi française, il est prévu, comme au Québec que l'installation et l'entretien soient à la charge de l'occupant, qu'il soit locataire ou propriétaire. Et là, les grandes questions, à croire que le gars n'avait jamais vu un détecteur de fumée ! Qui va acheter le DDF ? Qui va l'installer ? Qui va l'entretenir ? Hey ! C'est compliqué ça … Un DDF coûte entre 7€ et 65€ selon les modèles mais on peut compter autour de 20€ pour un DDF à piles normales aux normes françaises. Les 2 gars à la radio s'entendent pour 20€, ce qui me semble n'est pas la fin du monde, surtout sur 5 ans … mais bon. Mais là où j'ai failli avoir un accident de char c'est quand le Don Quichotte de la consommation "éco-citoyenne" s'est mis à se demander qui poserait le DDF. Ben oui, faut faire venir quelqu'un pour poser 2 vis en France, assistés je vous dis. Et les changements de piles ? Et comment on va faire pour vérifier s'il y a bien un DDF dans les habitations ? Parce que, en France, si personne check, ben personne le fait … drôle de mentalité. Entouka, j'installerai, moi-même, cette semaine mes 3 détecteurs de fumée que j'ai ramenés du Québec voilà 6 ans, maintenant que c'est la loi !

J'y ai droit !

Toujours entendu à la radio. C'est l'histoire d'un flic, ici on dit fonctionnaire de police (ça veut tout dire), qui dans le cadre de l'exercice des ses fonctions, arrête un homme sur la voie publique pour tapage et se fait mordre jusqu'au sang ! La police consulte alors le médecin du travail, qui lui fait des points de sutures et lui demande s'il est marié. Il répond que oui et le médecin lui conseille d'utiliser des capotes pendant trois mois en attendant que la période d'incubation pour le SIDA et l'hépatite passe. Jusque là, pas de problème. Mais, là où la counnerie commence c'est quand la police apprend que, puisqu'il s'agit d'un accident de travail, le coût des capotes pouvait lui être remboursé. Bon, OK, jusque là je peux, à la limite encore comprendre, sachant que le salaire des policiers n'est pas très élevé (tous les salaires en France ne sont pas élevés … sauf le mien !) mais là où cela devient complètement débile c'est comment, au sein d'une administration française, rembourser le dit fonctionnaire. Aucun formulaire n'existe, combien de capotes par semaine doit-on rembourser, qui paiera, combien ? Il a été décidé, par un haut fonctionnaire, qui n'a que cela à faire, au bout de quelques mois, que le policier serait remboursé sur présentation de factures. Ouf ! Mais que ce passerait-il s'il avait acheté ses capotes dans une distributrice ?

Et zou !

Comment laisser un commentaire ?

Je réponds à une demande générale, hum hum, bien sûr !

Certains, certaines aimeraient bien me laisser un petit commentaire, sûrement quand je frotte de trop près une certaine sensibilité, et j'en suis fort aise.

Voici donc, les différentes étapes. J'espère que cela aidera les moins informatiquement doués d'entre vous à laisser libre-cours à leur clavier.

1) Repérez le lien "commentaire"

A la fin de chaque message, apparaît le carré suivant. Vous devez cliquer sur le mot "comments". Cela vous conduira à une nouvelle page.


2) La page des commentaires

Vous tomberez donc automatiquement sur la page où vous pourrez laisser votre trace. Attention, il faut écrire dans le cadre, dans la fenêtre, qui est située sur la droite. Comme j'aime bien savoir qui commente, vous pouvez laissez un nom, un pseudonyme, un indice qui fait que MOI je sais qui vous êtes.


3) Choisir une identité

Pour les ceux et celles qui ont déjà un compte Google/Blogger ou un identifiant Open ID, je présume qu'il n'y a pas de problème, donc je passe. Pour ceux qui aimerait laisser leur nom, il faut cliquer sur le petit cercle en regard de "Nom/URL". Une nouvelle ligne apparaîtra et vous pourrer écrire votre nom (ou celui de votre voisin si cela vous dit). Vous pouvez aussi choisir d'être anonyme, en cliquant sur le petit cercle en regard de "Anonyme".



4) Publier le commentaire

Une fois écrit, vous pouvez vérifier que vous n'avez pas écrit trop de counneries en cliquant sur le bouton "aperçu". Si cela vous plaît, vous cliquez sur "publier ce commentaire". Et si cela ne vous plaît pas, vous cliquez sur "modifier ce commentaire" et vous reviendrez là où vous étiez.


Et voilà, vous n'avez plus aucune excuse "technique" !

Si le coeur vous en dit !

Et zou !

mercredi 11 février 2009

Blague de banquier


Je "transfère" l'information ... la blague est trop bonne, j'assume tout à fait mon plagiat !

Tiré d'un blogue de filles New-Yorkaises, les DABA girls : Dating A Banker Anonymous.

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Overheard at Schiller’s last night between a strapping Australian and stunning trader-type (read: tall, built, smiley):

Cute Trader boy: “Hey, so my misses and I were thinking of going to The Melbourne Cup next year- what do you think?”

Australian: “Mate, of course you should. It’s a show in over excess. The Kentucky derby on crack.”

C.T.B.: “Yo, we should get the boys together and all go, the girls can keep each other company while we drink our faces of. It’ll be amazing.

Australian: ”Done”

C.T.B.: “Done”

Australian: “Depending on the market of course.”

C.T.B.: “Well, yeah.”


Keep the faith ladies, even though we take a clear second place to the market’s movements, we’re still on their minds.

dimanche 8 février 2009

Québécoise ou Française ?

On a décidé de faire une surprise à Junior. Faut dire qu'il fait des efforts, des gros gros efforts. Un chêne en devenir ? Il lui reste encore une semaine d'école, pleine de contrôles et d'examens. Il nous a dit qu'il visait cette année le premier prix d'anglais, encourageons-le ! Mr.X. nous a donc concocté une surprise à sa façon, c'est-à-dire rare et inoubliable ! On a décidé de fêter la demi-radiothérapie en particulier et la vie en général.

Nous sommes partis vendredi après-midi avec Céleste pour aller chercher le Junior directement à Poularde. L'enfer. Céleste est une chienne géniale, mais l'auto, elle ne supporte pas. Nous avions un peu de retard et tous les enfants étaient déjà partis de la pension quand nous sommes arrivés. Il y avait notre Junior qui nous attendait fébrilement, oui il savait pour la surprise, mais comme une surprise, c'est une surprise et si on le dit ce n'est plus une surprise et bla bla bla ! On a tenu le plus longtemps possible mais avec Céleste qui gémissait et Junior qui nous demandait aux deux minutes dans combien de temps on arrivait, on a cédé et Mr.X a fini par avouer qu'il nous avait préparé une surprise "De Luxe". Le silence s'est fait immédiatement, Céleste y serait-elle aussi sensible ?

Au programme une nuit à l'Hostellerie du Clos avec diner gastronomique six services. J'ai mangé des affaires que je ne savais même pas que cela existait, donc une soupe de topinambours garnie de "sot l'y laisse". Au Québec nous les appelons les « solilesses ». Mais je préfère l'orthographe française, un point. Ce fut le meilleur repas de ma vie.

Nous sommes arrivés et le Monsieur du Clos est venu nous chercher, avec son parapluie, sous la neige à gros flocons. C'était féérique. Naturellement, mon appareil photo est en rade. Tout le monde était un peu énervé et nous sommes arrivés, attendus, dans un havre de calme, après les 15 premières minutes. Le chocolat, bien en évidence sur la table, avec une bouteille de cidre normand, qui a rendu l'âme en moins de deux, le temps que je me fasse couler un bain. Elle est pas belle la vie ! En arrivant, nous avions deux étages à monter et Junior d'expliquer que je ne pouvais pas monter les valises, comme je le fais d'habitude, parce que j'avais un cancer dans la colonne vertébrale. J'aime mon fils ! La situation était claire ! J'ai rediscuté avec nos hôtes par la suite pour expliquer la situation et ils ont été adorables, très chaleureux, très "Québécois". Cécile m'a serrée dans ses bras comme une vraie Matante. Le lendemain, Éric en me raccompagnant à l'auto, toujours avec son parapluie sous la neige, m'a fait promettre d'arrêter de fumer avant de revenir les voir, même si cela prend du temps. They cared, je vous dis.

Direction, Damville, où nous allons visiter le Chocolatrium. Nous avons traversés des endroits avec des noms rigolos : La ferme de Nuisement, Arnières sur Iton, Mont-Morin, Le Hamel.

Le Chocolatrium c'est une usine de chocolat qui a été aménagée pour aussi recevoir des visiteurs, grands et petits, pour la culture et les affaires. Je trouve l'idée excellente. On mélange les genres et on garde que ce qu'il y a de bon de part et d'autre. Tout est parfait, expo, film, boutique sauf, pour la Québécoise en moi, le cadeau final. Je vous explique. On sort d'une exposition où les sens de la découverte et de l'initiative sont mis en valeur. Le dur labeur aussi. À la sortie, chaque visiteur reçoit un cadeau de son choix : un jeu de cartes des 7 familles, une boîte contenant neuf chocolats ou le DVD du film. Vous pensez bien que je n'ai pu résister au chocolat. En ouvrant la boîte je découvre une étiquette où il est écrit "Les chocolats contenus dans cette boite ont été réalisés par les apprentis qui travaillent dans l'atelier du Chocolatrium". J'ai trouvé l'idée carrément géniale, mais vraiment. J'ai été 'bluffée" comme on dit ici ! Cependant, un tout petit sentiment de malaise. Pourquoi ne pas mettre en avant cette initiative (étiquette collé à l'intérieur, caractères dorés sur fond cartonné, aucune mention de la part de l'employée de la boutique pas trop transportée en ce samedi matin) ? Je trouve dommage de ne pas faire de la pub, de communiquer là-dessus. D'expliquer les raisons qui ont menées à ce projet (valorisation des employés, no gaspillage attitude, etc.). En même temps j'essaie de comprendre la pudeur qui consiste à ne parler de cela que sous le couvert d'une boîte de chocolats, aussi délicieux fussent-ils.

Les apparences comptent encore beaucoup en France, beaucoup plus qu'au Québec, au Canada. Trop pour que l'on puisse toutes retirer nos perruques (postiches) en même temps !!! Je comprends donc, même si je ne m'y résigne pas, ce "plafond de verre". France zéro point. Québec un point.

L'enfer, ce fût le retour sous la pluie, en passant par Évreux, le labyrinthe Normand. Tous commerces ouverts, avec piétons, flics. Mais aussi un nom de pâtisserie "La Mie Câline", un rayon de soleil sur l'autoroute (salut P'pa !), des chevaux courant dans les prés, Junior qui sifflotait, juste, la Grande Vadrouille. Et aussi, les trois chevreuils croisés sur le chemin du matin. France ½ point.

À notre retour, mes chums québécois me "tirent la pipe"* via Facebook en me demandant si j'avais voté Sarkozy aux élections ? Ils m'ont envoyé une vidéo YouTube où, il me semble, prendre plus le côté de Charest que celui de Sarkozy. Et bien oui, j'ai voté Sarkozy et je crois avoir fait le bon choix. Rome ne s'est pas fait en un jour, moi non plus. Ceux qui me connaissent savent que j'ai toujours été séparatiste, nationaliste, péquiste, et ce même avant d'avoir le droit de vote. Beaucoup plus par "cœur" que par "raison" tout simplement parce que je n'étais pas très informée et que je ne lisais que les grands titres des journaux, que j'étais étudiante, et qu'on était dans les années 80. Un des chocs que j'ai vécu en arrivant ici c'est de voir la proportion de gens, comparativement aux Québécois, Canadiens, Étatsuniens, qui sont déjà sortis de leur pays. Essayez ! Cela change la vie, pour peu que l'on ait envie d'apprendre et d'ouvrir les yeux. On apprend tellement des gens quand on leur fait confiance. Quand on retire ce panneau de verre.

Oui, vivant au Québec, voilà 12 ans je serais à vos côté amis, mais aujourd'hui, je suis ici, en France, en Europe. Après avoir visité 27 pays, merci à mon boulot, je crois sincèrement qu'il faut lever les yeux. S'ouvrir. Positiver. Chu rendue kétaine, hein ! Sauf qu'en promenant Céleste samedi matin je regardais par terre, avec mon chapeau et j'ai eu envie de lever les yeux. J'ai vu le clocher de l'église de la Madeleine et oui c'est beau. C'est peut-être la seule concession que je peux faire (pour l'instant ?) à la religion. Grâce à elle, l'architecture est magnifique.


Pour ceux qui ont envie de s'ouvrir l'esprit, juste pour voir. Après tout, ça coûte rien, un peu de temps. Prenez-le ! **

Alors, suis-je Québécoise ou Française.

Les deux mon capitaine !

Et zou !

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*Expression québécoise signifiant taquiner. Peut être assimilé à becs à pincettes avec ceux qu'on aime bien.

** Lectures suggérées :

Un prochain réveil du nationalisme québécois ? Marc-Olivier Bherer, journaliste, Courrier International.

Running on Book Sense and Charm. Eric Konigsberg, journaliste, New York Time. Article sur le nouveau chef du parti libéral canadien. Dommage cependant la comparaison avec Bernard-Henry Lévy.

C'est ce que j'aurais dit si j'avais été journaliste ... Sarkozy: le fond et la forme, Alain Dubuc

vendredi 6 février 2009

Désespérément Français ...

C'est l'histoire d'un gars, ministre français qui veut faire son smart ...

Monsieur Pierre Lasbordes, député UMP et président du Groupe d'amitié France / Québec, voulant, j'imagine, mettre le premier ministre québécois, Jean Charest à son aise, lors de la visite officielle de ce dernier, à Paris.

S'inquiétant de son état de fatigue...Il lui a demandé s'il n'avait pas la "plotte à terre" .... J'ose à peine traduire l'expression. Plotte en québécois signifiant, choisissez le moins choquant .... sexe, touffe, con, tous de femme bien entendu.

Au Québec, ils ont même concocté une réponse que Charest aurait pu faire : " Merci pour votre sollicitude . Approchez-vous que je vous montre les photos de mes deux gosses* ."

Pouet Pouet !

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http://blogues.cyberpresse.ca/amoureuxdufrancais/?p=70218502

* Testicules en Québécois

Vous en voulez davantage (humour québécois) : http://www.youtube.com/watch?v=A0UcLeTV5wk

Caricature : Serge Chapleau, La Presse, 5 février 2009. Cliquez sur la photo pour un lien internet.

jeudi 5 février 2009

L'affaire de la perruque

Mes cheveux tombaient de plus en plus. C'était devenu inexorable. Comme un accouchement, comme un déménagement. Peut-être attendais-je trop ce moment ? Je sais pas, j'ai pas eu de deuxième accouchement. Pour ce qui est des déménagements, je n'irai pas jusqu'à dire qu'ils me manquent, mais c'est un peu comme la neige, c'est vivifiant ! Mais, je m'égare…

J'ai enfin compris l'affaire de la perruque et cela n'a rien à voir avec ma féminité. Je me suis photographiée aujourd'hui pendant ma séance d'arrachage de cheveux et je me suis trouvée belle, soulagée, entouka beaucoup mieux que sur les photos. Simplement parce que je les ai prises dans le miroir, avec la face que MOI je vois à tous les jours, celle que vous ne voyez jamais, à moins de partager ma splendide salle de bain et son joli camaïeu de caramel, rose et violet.

J'ai enfin compris l'affaire de la perruque et cela n'a rien à voir avec mon apparence, demain je mets mon chapeau vert pomme avec mon foulard rose.

L'affaire de la perruque ne tient qu'à un ou plutôt deux fils, celui du regard des autres et celui de mes idées, peut-être même, de mes idéaux (Merci Mr. Foglia).*

J'essaie de m'oublier et de me mettre à la place de l'autre, de mon voisin Français. Ma "Madame Chose" Française. Ma "Madame Toulmonde". Le décalage France-Québec n'est pas le seul. Au Québec, j'ai eu un parcours scolaire long, très large, toujours scientifique, qui s'est terminé en santé humaine et en économie. Je n'ai pas été éduquée comme la moyenne des gens, Québécois et Français. C'est factuel. J'en suis d'autant plus décalée. Mais bon, j'ai encore des amis ça fait que j'imagine que l'on doit être une bonne gang dans mon cas. J'ai même un troisième décalage, j'ai trouvé un travail fatiguant, payant, passionnant et j'ai bénéficié de bonnes opportunités pour changer de boîtes souvent, donc en plus, je suis riche ! C'est ce qu'ont murmuré deux jeunes femmes sur mon passage hier alors que j'ai acheté pour 50€ de chocolats pour les Infirmières du Général. Heureusement que j'ai un cancer !

J'ai décidé d'être raisonnablement raisonnable et d'opter pour 1) l'achat de la perruque et 2) le port ponctuel de la perruque, qui sont aussi deux choses différentes.

Achat

Quand on a un cancer en France et que l'on prend un traitement qui fait tomber les cheveux, on a droit à un remboursement à 100% du tarif de la sécurité sociale. C'est-à-dire que la sécu, l'assurance-maladie pour faire simple, rembourse 100% de 125€. L'ordonnance est renouvelable, après 6 mois on peut changer de tête à nouveau. La perruque coûte 640€, ma mutuelle (mon assurance au travail) s'occupe du reste.

L'information sur le remboursement est beaucoup plus facile à trouver du côté des coiffeurs que du côté de l'administration. Et j'ai compris pourquoi ! J'ai recherché, dans les bases de données de l'assurance-maladie, les mots "perruque" et "prothèse capillaire". Rien trouvé. Pourtant je sais que l'info s'y trouve, encore une fixation ? J'ai fini par trouver le renseignement dans une réponse du ministre, justement à un coiffeur qui se plaignait à l'époque, avant 2006, que le tarif remboursé n'était que de 76,22€. J'y ai trouvé où trouver les indications. Il fallait tout simplement que je regarde au chapitre 2 du titre Ier de la liste des dispositifs médicaux remboursables, section 2, sous-section 9 : appareils divers d'aide à la vie. Ah oui, j'oubliais, sous le vocable "postiche"…

Intéressant comme lecture, j'y ai aussi appris que la chaise percée avec accoudoirs et seau était remboursée à 102,62€ (avec ou sans roulettes). Mais les choses ont changé depuis que Mr. Chirac a dit aux 3ième États Généraux sur le cancer que ce n'était pas du luxe, que c'était une exigence de respect et d'humanité … Rien que cela. Pour une "postiche". Mais j'oubliais aussi, ce n'est que pour ceux qui perdent leurs cheveux temporairement, pas pour ceux qui les perdent pour d'autres raisons et pour plus longtemps. Ceux-là, c'est 70% seulement d'humanité.

Le respect des autres

Autant porter une sacoche ou un sac à dos ne me dérange pas et je ne crois sincèrement pas que cela puisse déranger La Parisienne (marque d'eau de Javel au Québec), autant les jugements portés sur les autres, je ne les supporte pas, je ne les supporte plus. Hier, en attendant avant le cinoche, l'eau de Javel, assise à une table avec trois chaises vides. Je lui demande si on peut prendre la place, elle nous répond qu'elle attend son mari. Trois chaises moins une pour son mari, il nous en reste deux. Le regard qu'elle nous a lancé quand nous nous sommes assises à SA table, sur SES chaises. Je n'ai pas pu résister et j'ai commencé à parler de ma chimio qui m'épuisait en mettant une bonne poignée de cheveux sur la table. Hi hi hi !

Ouais, j'ai décidé de me prendre une perruque pour Mme Toulmonde et pour Mme Chose dans une moindre mesure. J'ai compris que la maladie effraie, que la maladie dérange. Les gens autour de moi me le disent dans leur visage, dans leurs yeux, dans leurs mots. Je comprends, je peux leur faire mal. Je comprends qu'une maladie, surtout le cancer, fasse peur, beaucoup plus aux adultes, qu'aux enfants d'ailleurs. Ils comprennent vite, eux, les p'tits torrieux ! J'achète donc la perruque pour les "occasions spéciales", quand, par respect, je ferais attention aux autres pour ne pas les mettre mal à l'aise, pour ne pas les blesser. Et pour la photo du retour au travail.

Voilà, l'affaire de la perruque est réglée. Par ailleurs, je prendrai la moins chère, celle à 125€, par solidarité !

Et zou !

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* "Je parle d'une autre époque. Au temps d'aujourd'hui, la question du droit prime la morale sociale ou ce qu'il en reste. On s'en désolera une autre fois. Prenons acte. C'est comme ça. La question n'est plus est-ce bien ou mal, mais: est-ce que j'ai le droit? Ben oui, Chose, ben oui t'as le droit." http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/pierre-foglia/200902/03/01-823495-un-ideal-des-ideaux.php

La relativité du temps (titre soufflé par Mr.X.)

Lors de l'écriture de mes prochaines réflexions je tenais à me renseigner, un peu, sur l'assurance-maladie en France question de savoir un peu qui payait pour quoi. Je m'oriente via internet, vers un organigramme quelconque capable d'étancher ma soif. Et je suis tombée, c'est le cas de le dire, là-dessus. Enjoy ! Amis Québécois … Maudit que ça fait du bien des fois l'incorrectitude politique.

Le répertoire des informations publiques [ 15 décembre 2008 ]

Conformément à la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 modifiée par l'ordonnance n° 2005-650 du 6 juin 2005 relative à la liberté d'accès aux documents administratifs et à la réutilisation des informations publiques - transposant en droit interne les dispositions de la directive communautaire 2003/98/CE du 17 novembre 2003 (article 12) et le Décret n°2005-1755 du 30 décembre 2005 relatif à la liberté d'accès aux documents administratifs et à la réutilisation des informations publiques, pris pour l'application de la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978, vous trouverez ci-dessous la liste des documents disponibles sur ce site, les documents recensés, leur titre exact, leur objet, la date de création, les conditions de sa réutilisation et, le cas échéant, la date et l'objet de ses mises à jour.

Décision du directeur de l'administration générale, du personnel et du budget (DAGPB), M. Etienne MARIE, du 16 août 2006.

En résumé, si quelqu'un avait voulu l'organigramme en 1978, il aurait dû attendre 20 ans pour l'avoir. J'ai trouvé ça en 10 minutes ce soir. La France avance !

Ce n'est qu'un début, continuons le combat …

mercredi 4 février 2009

Capillarisons ensemble !

Comme quoi, les chimiothérapies se suivent mais ne se ressemblent pas!

Ben oui, je ne comprends pas ce qui m'est arrivé! Cela a été ma fixation du moment! Le cheveu! Ou plutôt non, la perruque. Mes années de psychothérapie me servent enfin à quelque chose … je ne suis pas arrivée à faire l'impasse sur un commentaire, reçue d'une collègue de travail, sur ma photo d'embauche … j'avais effectivement le cheveu pas très repoussé. J'achèterai donc la perruque la moins chère que je mettrai pour la photo, et éventuellement pour l'halloween. Merci Fredo, tu m'as remise là où je devais être, les pieds sur terre. C'est réglé, on passe à un autre appel! YES.

J'avais quand même pris un RDV avec la madame des perruques pour le second essayage, mardi 11h30, après la radio de 10h40 ! J'ai pas le choix, je dois y retourner... en même temps, j'ai vu trois coussins pour 19€ chez PoltroneSofa… J'ai bien essayé d'attirer Mr.X. avec moi mais la fondue au fromage du lundi soir a eu beaucoup plus d'effets sur ses intestins que sur les miens. Résultats des courses, il n'a pas dormi de la nuit, bourré de crampes et je vous épargne les détails. J'avais même réorganisé ma journée. Désolée encore pour Le Coste. Je soupçonne Mr.X. de s'empoisonner lui-même pour éviter que je ne le fasse…

Je suis donc repartie ce matin-là pour radio et perruque bis. J'ai revue ma conseillère, seule, enfin presque… Parce qu'on m'avait réservé une surprise ! J'ai rencontré une Québécoise du Lac St-Jean qui travaille dans les bureaux perruquiers de la rue Casanova et qui est descendue spécialement pour venir me voir pendant que je me décidais entre "Angel" ou "Silhouette" pour la coupe et entre la 206P37 et la 357B68 pour la couleur. On a jasé, placoté, c'était l'fun. Elle m'a raconté qu'elle vivait en France depuis presque 20 ans mais retournerais vivre au Québec pour la retraite, d'ici 5 ou 6 ans, la qualité de vie y étant meilleure pour elle. Elle m'a donné plein d'info, j'aurais peut-être droit à la pension à 60 ans ! Vive la Bleuette ! Vive la France ! Comme il y avait eu un peu de retard le matin à l'hôpital, j'avais dû recaler le RDV du matin à 16h30, la perruque qui m'était destinée a été vendue dans la journée. Je reviendrai lundi, comme le Roi, sa femme et le petit prince. Mais, trois fois avenue de l'Opéra sans m'acheter une sacoche, ça va être difficile !

Je tente de m'organiser du mieux que je peux. Parce que j'avoue que quand je n'ai rien de planifié, ... ben, je fais rien ! J'avais donc bien pris soin d'organiser ma journée à la demi-heure près. On ne peut pas faire mieux à Paris, avec les bouchons. C'est drôle parce qu'ici le "temps" de transport est en kilomètre ou en station de métro, mais JAMAIS en temps. Mais, rien à faire. TOUS les rendez-vous pris, sauf ceux de l'hôpital des cancers qui ont tous été retardés d'une heure, on a eu 3 cm de neige lundi, ont été annulés. Rien n'a fonctionné comme je l'avais prévu, planifié, … contrôlé ? Mais c'est pas grave ! Je me suis débrouillée. Déjeuner imprévu avec une copine à côté des Champs (Élysées), salutations à une ancienne collègue, papote d'une heure avec Winnou (explosé le forfait one more time, faut que je change !). Et puisque j'étais près du Bois de Boulogne j'ai même vu un petit Monsieur, très propre sur lui, sortir d'une camionnette et suivi quelques secondes par une "femme" dont je n'ai aperçu que les fesses … Après l'épisode capillaire, découverte de la rue St-Hyacinthe et du "Zinc St-Honoré". Au départ j'ai crû que c'était le "Le Line". Début de mégalomanie. Freud j'arrive !

Et cerise sur le gâteau, pompon sur la tuque, soirée cinoche avec Marianne, la Blonde de Robin des Bois. Journée parfaite sauf si ce n'est que le retour … l'autoroute étant en travaux (20 minutes le retour normal) et Ginette, mon GPS à la voix Québécoise s'obstinant à m'y renvoyer. C'est pas grave, y'avait Dire Strait et Chris Isaac à la radio ! Elle est pas belle la vie !

Et j'allais oublié mon lundi ... Hier, entre ces trous que je déteste pourtant, je suis tout de même allée magasiner deux ou trois choses pour mes hommes chez GAP et ai passé une heure chez Sephora, où je me suis faite chouchouter par TOUTES les vendeuses. Je suis sortie avec la French Manucure et plein de super beaux cadeaux dont une pochette Christian Dior Beauty avec LA crème anti-toute. Mon coté sacoche commence sérieusement à prendre le bord, j'adopterai bientôt la "sac à main" attitude. Et promis, jeudi, je laisse la carte bleue à la maison …

Ah oui, je ne vous l'ai peut-être pas encore dit. Je me balade toujours avec mon corset, mais dans un sac en plastique !

Et zou !

dimanche 1 février 2009

Magasinage Avenue de l'Opéra

Hier, j'ai affronté mes peurs. Comme Porcinet dans la foret des rêves bleus, où il doit affronter une journée "tempétueuse" - j'adore ce mot - pour sauver ses amis. Il doit affronter ses peurs, mots que je glisse à l'oreille de Junior depuis sa tendre enfance. Pour ce qui est de moi …

Le premier cancer du sein en 2006 j'ai catégoriquement refusé de porter la moindre "prothèse capillaire". Les raisons sont nombreuses, hein ma grande, mais lesquelles sont les plus importantes ? Lesquelles dois-je affronter … dans ma foret ?

Je suis une fille d'extrêmes, le gris ne m'intéresse pas, même s'il forme la majorité du monde (BHO ?). Souvent dans ma tête tout est blanc et plutôt souvent, tout est noir. Là, je suis dans le "blanc", profitez-en ! Pour illustrer cet exemple, disons que j'ai toujours rêvé d'avoir un VRAI manteau de fourrure, mais comme je n'ai pas encore les moyens, je me suis acheté (circa 1982) une espèce de manteau, hyper chaud, en fausse fourrure synthétique véritable, bleu turquoise. Aucune confusion possible, c'était clair que c'était de la fausse fourrure. Mon prochain, sera un vrai castor rasé.

Même chose pour la première perte des cheveux. J'ai porté un bandana et des chapeaux (à l'extérieur) et une espèce béret vert pomme en laine polaire, à la maison, même pour dormir. Je voulais qu'on voit que qu'avais perdu mes cheveux, donc que oui, j'étais malade, mais en pleine santé parce que j'avais ma vie normale. Le regard des autres, quand on y attache de l'importance, c'est le plus difficile. Que ce regard nous vienne des gens que l'on connaît ou pas, que l'on aime ou pas. Vous comprenez tout maintenant ! Mais cela peut aussi être merveilleux. Les copains de garderie de Junior me touchaient les cheveux et étaient vachement fiers !

Cette fois-ci j'ai décidé d'aller voir, ça ne coûte rien mais surtout j'étais avec Winnou, la bonne âme qui est arrivée sur mon chemin dernièrement, accidentée du cheval, passionnée du cheval et accessoirement tout juste cancéreuse du sein. Elle est un mélange de Winnie l'ourson et de Maman Gourou.

Nous étions bien préparées, visites sur sites internet, catalogues, liste d'adresses, de questions et GPS. Après repérage on s'est dit que rue du Faubourg St-Honoré on risquerait d'aller rêvasser chez Hermès pour voir des selles, on s'est donc repliées près de l'Opéra, sans cependant oublier d'arpenter les boutiques de la Rue de la Paix et de regarder les fabuleux bijoux. Message à nos hommes : Diamonds (what's else !) are forever … Vous allez comprendre pourquoi nous avions si besoin de ce palliatif.

Nos rendez-vous, individuels, étaient pour 17h00. Il était un peu tôt, on s'est donc dit qu'on irait repérer la dite boutique avant d'y revenir. Ouf, le choc. Oui, c'est propre, oui les couleurs sont belles, oui on était à Paris sous un ciel bleu, le 31 janvier avec un beau 5°C, mais, tabarnac, le choc quand même. Vite, vite, éloignons-nous. Vous comprenez maintenant pourquoi les diamants, rubis, saphirs nous ont ensuite aidé. Par ailleurs, les breloques-like à 100€ nous ont fait autant d'effet. Messieurs si vous n'avez toujours pas compris…

Ensuite, on papote on papote, je fume clope sur clope, j'angoisse. Vite une boutique. Heureusement, c'était une boutique de djeunes ! Même avec la perte de mes kilos, ce type de boutique est à proscrire. Tout n'y est qu'illusions, du moins pour moi madame de 45 ans à la corpulence noramérikaine, et comme je ne peux reprogrammer mon ADN ! Mais bon, je me suis défoulée laissant Winnou, seule, à me regarder essayer des trucs que je n'aurais jamais portés, même à 20 ans. Mais fallait que je bouge. Merci Winnou de ta patience.

Retour à la boutique. On time, mais les conseillères ont un peu de retard, normal, samedi fin de journée. On nous offre un café ou bien de revenir 20 minutes plus tard. Nous sautons sur l'option deux, sans même nous consulter. Les condamnées de la mort avaient encore un sursis.

On s'est assises au premier café trouvé et on a jasé, et angoissé bien sûr, Winnou, qui est toute nouvelle dans la confrérie et moi qui sait tout. Je loue les chevaux et internet qui nous a fait nous rencontrer. C'est une chose merveilleuse, du moins pour moi et je crois pour Winnou que l'on puisse partager tout ça, et nous aider à relativiser et à dédramatiser. En même temps nous parlons de nos peurs, nos angoisses et c'est bien connu, parler, écrire, ça aide.

Retour à la boutique. Nous sommes reçues ensemble, finalement c'est ce que l'on a décidé. Nous avions des idées totalement opposées. Winnou ne voulait pas qu'on voit une différence, donc perruque même coupe, même couleur. Et moi, je vous laisse deviner, le plus différent possible de ce que j'ai. On a commencé par moi (avec un timer parce que j'y serais encore) et bof bof même si je voulais me dire que j'y croyais. Pour Winnou, ça pris 15 minutes et c'était fini. La madame des perruques connait son affaire, impressionnant. Attendez la suite ! Me prenant au jeu j'ai essayé des cheveux longs (Dalida en brune) et miracle, la magie s'est opérée et je crois avoir trouvé quelque chose. Quand je vous le dit que la madame à connait son affaire, je vous montrerai les photos si vous êtes sages.

Et zou !