CITATION DU JOUR

"La maladie se supporte mieux quand on est supportée"
Line
Affichage des articles dont le libellé est St-Cloud. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est St-Cloud. Afficher tous les articles

vendredi 4 septembre 2009

La fin des vacances… enfin

Vous me connaissez, la rectitude politique, le savoir-vivre hypocrite, les faux-semblants, y compris les perruques, c'est pas trop mon genre. Je serai donc assez directe et vous êtes prévenus. Y'é vraiment temps que les vacances s'achèvent, enfin celles de Junior. Je n'en peux-plus. Ça fait presque deux étés que je ne peux pas faire des "affaires" avec lui. L'an dernier on avait prévu une balade à cheval sur les plages d'Anguilla et des leçons de natation dans la mer des Caraïbes, cet été encore plus simple, une balade à vélo, un bowling, une partie de Wii. On lui avait aussi promis qu'on redécorerait sa chambre, le lit est arrivé depuis 3 semaines, toujours dans les cartons et obstruant les portes de son placard. Le bordel quoi. Je n'ai rien fait de tout ça, le mieux fût une séance de cinéma, avant-hier et deux descentes en luge d'été le week-end précédent. Pas fort pour 2 mois, soit environ 9 semaines, soit exactement 62 jours et 64 dodos. Je me sens coupable.

Je suis crevée, exténuée et, bon, ça y est je l'ai dit. Mon deuxième coming-out ! Je n'ose en parler à mes proches, de peur d'alourdir encore plus leur fardeau, votre fardeau. Car, n'oubliez pas que grâce à mes antennes spéciales, je vous "zespionne" et je sais que beaucoup pensent à moi et s'inquiètent, mais surtout, ne vous inquiétez pas ! Tout ce que je vis est "normal" pour la maladie et le traitement. Je vais bien. Je suis simplement fatiguée et j'ai perdu du poids. Rien de ben grave quand on pense à toutes les filles qui rêvent de perdre 4 ou 5 kilos ! J'avoue que j'ai du travail à faire là-dessus. J'aimerais bien reprendre 5kg, de muscle bien sûr et dans les fesses bien entendu puisqu'il s'agit d'un des trois atouts des "vraies" femmes (OK, OK, je l'ai pas encore digérée celle-là !). Je garderais bien les fines chevilles, les cuisses, (oui, oui, je fais maintenant du 38 !), tout en raffermissant mon dos, question d'être dans bien dans mon assiette, à pied et à cheval.

Bon, sérieusement, j'ai encore eu droit au merveilleux système de santé français (les Américains devraient s'en inspirer pour quelques mesures). Scan, Avastin, IRM et consultation, le tout en moins de deux semaines. Et avec le sourire, sauf la fois où j'ai oublié mon portefeuille et que je n'avais pas d'argent pour payer le stationnement. C'était mercredi de la semaine passée. Je me gare, me fais perfuser et reviens prendre ma voiture, qui sans être le modèle de l'année, est tout de même respectable. En revenant au stationnement, un gentil couple de têtes blanches a l'air un peu perdu devant le système de paiement à la barrière de sortie. Naturellement, aucune des personnes présentes dans les voitures qui font la queue n'est sortie pour proposer de l'aide, y'en a même un qui a klaxonné. Vous me connaissez, toujours le cœur sur la main, même après ma perfusion ! Je leur ai donc offert de les aider et je leur ai montré ce qu'il fallait faire. L'affaire fût réglée en moins de 30 secondes. Mes p'tits vieux étaient contents et moi aussi. J'avais fait une bonne action, je me sentais bien avec moi, j'étais de bonne humeur, il faisait beau, j'étais toute belle habillée en madame, sandales aux pieds et kératine jaunissante oblige, vernis rouge sang sur les 20 ongles. Cependant, détail superflu mais essentiel, j'avais laissé mon sempiternel sac à dos pour une véritable sacoche*. Sauf que … j'avais oublié de transférer le portefeuille.

Bon, OK, je n'ai pas trop l'air d'une clocharde, je suis blanche et je parle un excellent français avec un accent charmant. À priori même à St-Cloud je devrais être capable de "quêter" les 3,10 € manquant. J'avais quand même le "motton", (lire j'étais triste et désemparée). Une première dame se présente à la sortie, j'en profite pour lui demander un euro. Elle regarde dans son porte-monnaie, et j'entends à la fois le "cling-cling" et la dame qui me dit qu'elle n'a rien. Je la remercie les larmes au bord des yeux**. Je suis retournée dans mon char en braillant comme un veau, me mettre à l'abri et surtout, à l'air climatisé. Après 3 ou 4 kleenex, j'ai pris mes clés pis mon courage et je me suis approchée d'un couple de p'tits vieux , bien sur eux (la madame avait une sacoche Longchamps), qui arrivaient pour payer au guichet. Je leur explique la situation, changement de sac, pas de portefeuille, pas de carte, bref pourraient-ils m'aider ? Merci de noter encore une fois que j'étais bien habillée malgré mon foulard "chimio" sur la tête, qui était impossible à confondre avec une burqa. J'ai même pas eu le temps de finir de m'expliquer que le NON a fusé. Pas un "non" compatissant, non, un "non" : t'es qui toué ? Dérange-moué pas. Un "non" : casse-toi pauvre folle. Un "non" comme le douanier Polonais, un non "méchant", que j'ai pris comme une claque en pleine face, d'une façon un peu trop personnelle. Les sexagénaires s'étant éloignés, en passant la tête haute devant mes larmes dissimulées par le virus H1N1, je me suis empressée d'appuyer sur le bouton "aide" de la machine à payer le parking. Un monsieur avec un "accent" a pris le temps de m'écouter, de me rassurer et de me dire de prendre ma voiture et qu'il m'ouvrirait la barrière. Ouf ! On m'aime et en plus je peux sortir sans déranger Mr.X (une fille a son orgueil !). Le temps de me présenter à la barrière de sortie, une voiture passe devant moi, et qui je reconnais, les vieillards qui n'ont ignoré cinq minutes avant. Je suis derrière eux, je pleure toujours (les sphincters sont des muscles !) et je vois bien qu'ils ont un problème. Mais, na, je vais pas les aider, dois-je attendre une heure. Je peux être très, très têtue. Au bout de quelque temps, la vieille descend et vient vers ma voiture. Ma fenêtre était ouverte, elle s'approche et me dit, avec son même air dédaigneux : Ah ! C'est vous. Je ne l'ai pas laissé terminer et entre deux sanglots, je lui dit qu'ils m'avaient ignorée plus tôt et que maintenant ils n'avaient qu'à se débrouiller. Finalement, la vieille crisse est allée mettre de l'argent dans la machine et est revenue avec son ticket et ils se sont cassés. A mon tour, j'ai appuyé sur le bouton "aide", le gentil monsieur m'a tout de suite reconnue et m'a ouvert. La voiture des épais était toujours là, me bloquant sous la barrière. J'aimerais vous dire qu'une furieuse envie de klaxonner s'est emparée de moi mais non, au lieu de ça, je me suis sentie coupable de ne pas les avoir aidé. En fait, j'ai été aussi conne qu'eux. J'aurais dû leur apprendre la politesse à ces vieux cons. Bon, OK, la prochaine fois !

Hier, c'était le jour M, le jour où nous avons, Mr.X et moi, ma reine des abeilles. L'IRM a démontré une diminution de la prise de contraste, donc une augmentation du tissu cicatriciel ainsi qu'une augmentation de la calcification. Le PET quant à lui démontre toujours une fixation au niveau des vertèbres (rappelez-vous, le buffet !). Pour le reste, on va essayer d'autres antidouleurs puisque ceux que je prends sont excrétés par les reins et que c'est pas nécessairement une bonne chose avec l'Avastin. La fatigue, le "morning stiffness", l'angoisse, voire la dépression, sont les états pathologiques usuels vus chez les filles qui suivent le même traitement que moi, y'a donc pas à s'inquiéter, on est sur la bonne voie. Par ailleurs, je suis repartie pour six mois d'arrêt maladie. Il va vraiment falloir que je me trouve quelque chose à faire … Fée du logis ?

Et zou !
______________________________________________________

*À ce sujet, lire l'excellent entrefilet d'Helen sur les sacs à mains et les sacoches.

**Rappelons ici pour le bénéfice du lecteur dilettante que l'auteure est en thérapie depuis on ne sait combien d'années, pour un problème "d'abandon" qui se traduit par une réaction surdosée par rapport à un stimulus dit "normal", en d'autres mots, il peut s'agir d'une hypersensibilité à des évènements courants. Cette hypersensibilité est souvent reliée à un état de fatigue extrême, notée surtout après des batailles administratives contre la sécu, la mutuelle, la prévoyance, la banque et l'assurance-rapatriement, (qui fort heureusement, furent toutes victorieuses). Cette fatigue peut aussi être causée par l'épuisement dû aux douleurs osseuses et articulaires, ces dernières étant les effets secondaires bien connus, et normaux, du Femara et devraient bientôt disparaître. Une autre source de fatigue peut être les crampes œsophagiennes et abdominales, empêchant souvent une nutrition normale, et/ou les crampes dorsales, probablement issues angoisses anxiogènes.

En cadeau pour ceux qui lisent jusqu'au bout : la première photo de mes cheveux ! Ils poussent et j'ai l'ai d'un poussin ...


vendredi 10 juillet 2009

Elle est pas belle la vie !

Y'a rien de mieux que les vieux dictons pour nous remettre les pieds sur terre. Ainsi, Secundum pluvia , bonus tempestas …

Finalement c'est facile le latin ; une bonne météo à la suite de la pluie ! Après la pluie, le beau temps ! Ayant utilisé un traducteur en ligne je ne suis pas certaine que la locution soit la bonne. Mais, on s'en fout, car, comme le disait Léonard de Vinci, "La science la plus utile est celle dont le fruit est le plus communicable" que j'interprèterais comme "l'important c'est que le message passe, peut importe la façon de l'enseigner".

Bon, les dernières news …

Je suis finalement sortie de lapital des cancers, le samedi matin, en pleine forme et avec ordre d'y revenir le lendemain, dimanche pour 20 h. Oui mon capitaine. J'ai passé un super week-end, tranquillos à la maison et laissez-moi vous dire que j'avais pas vraiment envie de repartir, fût-ce pour Saint-Nuage* (à lire à la fin). Mais bon, j'avais quand même un scan à faire. En arrivant à lapital, les infirmières m'attendaient l'aiguille aux mains, re-perfusions. Le lendemain j'ai appris que finalement le scan n'était que pour le mardi et que je pouvais ressortir de lapital pour y revenir le lendemain … Oui mon capitaine. Je me suis dit que j'en profiterais pour démêler les derniers soucis de la sécu que je ne prends pas la peine de vous décrire maintenant parce que cela risquerait de dégénérer.

Mardi, quand je me suis présentée pour l'examen, il y avait un écriteau sur la porte ; "Frappez et attendez qu'on vous ouvre". Je sais pas pourquoi mais ça m'a fait penser au Petit Chaperon Rouge et au "tire la chevillette, la bobinette cherra". Donc quand on m'a ouvert, j'ai dit : "Bonjour, c'est le Petit Chaperon Rouge ! Le technicien a pas eu besoin d'un scan pour faire son diagnostic !!! Le soir, j'étais au bord de l'apoplexie, angoissée comme une débile et donc très très de mauvaise humeur et "meuchante". Mr.X. devrait recevoir la médaille du meilleur mari, à vie. Naturellement, j'ai fait tout ce qu'il fallait pour être désagréable. Il dit rouge, je dis jaune, il dit yes, je dis no. C'est vraiment lui qui ramasse le plus en ce moment, sans compter ses autres soucis (son Papa, son boulot, sa piscine pis son char), pour l'instant Junior étant entre les bonnes mains des Beaux.

Après le scan, j'ai réalisé ce qui m'arrivait. Je pense que je ne voulais pas y penser mais là j'avais été confrontée à la réalité et je ne pouvais lui échapper. Ca me dérange pas que le cancer m'atteigne aux seins ou à la colonne, mais fuck, pas le cerveau ! C'est mon principal atout de séduction !!!! Mon humour quoi !

Dans l'après-midi du mercredi, Mme Biche est venue donner un coup de main pour une lessive et cela a déclenché un truc ! Je me suis transformée en fée du logis, c'est à dire que j'ai fait la vaisselle, du lavage et même mon lit. Un peu plus tard, j'ai donné un coup de main à Fabulous pour la mise en page d'un document (une version française d'un scénario pour un dessin animé). Jamais fait ça de ma vie, mais c'était vraiment cool de faire marcher mes neurones et aussi de pouvoir redonner un peu de ce que j'ai tellement reçu, d'elle et de vous tous. Des fois j'essaie d'être une meilleure personne, de me remettre en question et surtout d'être plus patiente, ces moments d'effort suprême (!!!) sont malheureusement devenus de plus en plus rares. Est-ce une autre vallée qui se pointe ou juste un p'tit trou ? J'ai donc profité de ces deux jours à fond la caisse.

Jeudi, j'ai poussé l'audace jusqu'à aller luncher avec des vieilles copines, celles qui m'ont accueillie à mon débarquement en 1997, dans ce drôle de pays où la culture est différente et où les mots ne veulent pas dire la même chose que ceux de mes 35 premières années au Québec, surtout ceux que l'on ne dit pas. On a bien rigolé en se remémorant le bon vieux temps, en célébrant le bac de la p'tite dernière et les réfections d'un gîte rural dans une ferme du 15ième siècle (je déteste les chiffres romains). C'était la première fois que j'appréciais la nourriture depuis septembre dernier je crois. J'ai vraiment pris du plaisir à déguster un filet de turbo et ses petits légumes à la crème auquel se sont ajoutées trois boules de sorbet. Le top quoi ! L'après-midi, je suis allée voir Monica, question de me préparer à l'arrivée de ma mère, avec qui j'ai parlé une heure au téléphone à mon retour en me faisant les ongles, qui, soit dit en passant, redeviennent de plus en plus normaux.

Ce fût deux journées de bonheur rare ! Deux beaux jours "normaux", avec un surplus de soleil, d'énergie, de joie de vivre et sans douleurs. Aujourd'hui j'avais prévu terminer la lessive, papoter avec Jo, une copine du village, terminer le texte avec Fabulous, et aller voir Stone avec July, une copine Québécoise. Mais, cela n'est pas arrivé. Ce matin, re-nausées, re-vomis, re-projets foutus en l'air.

Mr.X. résistant à tous mes "bruits", décidant de ne pas m'abandonner et SURTOUT, prenant tout en charge, est resté avec moi, a téléphoné à notre merveilleuse Maya, à notre médecin traitant, à Fabulous, à July, à Jo. Il s'est occupé de TOUT ! Je n'avais qu'à dormir. Mais, car il y a bien un mais, on a des bonnes nouvelles !!! Maya nous a dit que j'avais passé mes examens avec succès ! Comme l'a dit Mr.X., j'ai rien dans la tête dans le sens pas de métastase je suppose plutôt que tu n'as rien dans le ciboulot. La la la la lè reuh ! Pour ce qui est des nausées elles font parties des effets secondaires liés au Fémara et ils diminueront avec le temps. Donc, ça roule ma poule ! Je me suis recouchée à 9h00, avec des anti-crampes, des anti-vomis et des pro-dodo. Je me suis levée à 13h00, en forme. Je vais beaucoup mieux et j'ai même eu assez de forces pour aider Fabulous à la finalisation du document.

Et zou !

________________________________________________________

*Lapital des cancers est situé à St-Cloud (en anglais "cloud" se traduit par nuage). Bon, elle est facile celle-là mais tant qu'à faire, ET je sais que vous l'attendiez tous, voici notre section "Enrichissez votre savoir de choses inutiles mais amusantes !"

Je me disais bien que St-Cloud ne devait pas dériver de "St-Nuage" donc je suis allée faire un p'tit tour sur WikipédiA (c'est une merveille ce site). Et voici, la petite histoire, qui, vous surprendra. Lisez bien jusqu'à la fin.

St-Coud n'est pas né saint, il a dû travailler fort pour ça. Il n'est même pas né Cloud, mais Clodoald en 522 (du germanique: "hlod", gloire et "ald", ancien). J'imagine que c'était un prénom à la mode dans ce temps-là. Ancienne Gloire. On dirait peut-être "has been" aujourd'hui ? Entouka, il était un des trois fils de Clodomir, roi d'Orléans et de Gondioque, reine aussi j'imagine … quoique en 500 et quelques, le féminisme n'était pas encore inventé. Ses deux frères ainés s'appelaient Thibault et Gonthaire. Accessoirement, ces trois petits frères étaient les petits-fils de Clovis 1er, considéré comme le premier roi chrétien du royaume des Francs (qui deviendra la France au 8ième siècle). Leurs oncles, les frères de son père Clodomir, étaient Childebert 1er, roi de Paris (le Bertrand Delanoé de l'époque) et Clotaire 1er, roi de Soissons (au nord de Paris, à l'est d'Amiens, là ou il y a de la casse de vase).Vous suivez toujours ? OK, on continue.

Dans ce temps-là, ils passaient leur temps à se battre (dans ce temps-là seulement ?) et les méchants Mononcles ont voulu mettre la main sur l'héritage des neveux quand leur frère Clodomir mourut. Ils ont tout bonnement décidé de les tuer. Dans ce temps-là, on niaisait pas avec le puck. En 525, Thibault et Gonthaire, âgés de dix et sept ans, furent donc assassinés, au désespoir de leur grand-mère Clotilde (la veuve de Clovis 1er) qui voyait ses enfants tuer ses petits-enfants. Et on dit qu'on vit aujourd'hui à une époque pleine de violence … Clodoald, le p'tit dernier, âgé entre de deux-trois ans, a pu échapper au massacre et est allé jouer à la cachette dans un monastère. Et c'est ici que l'histoire devient intéressante.

Clodoald (appelons-le maintenant St-Cloud), grandit et mûrit et, j'imagine, s'est dit que la politique et les guéguerres, ce n'était pas pour lui. Devenu moine et après toutes ces réflexions, St-Cloud se coupa les cheveux au cours d'une cérémonie par laquelle il déclara renoncer à la royauté, préférant sacrifier sa chevelure, symbole de la royauté franque. Il a sacrifié sa chevelure ! Comme moi ! Coincidence ? I think not !!!

Il vint finir ses jours en ermite sur une colline proche de Paris qui porte désormais son nom. Il est le patron des "Cloutiers" et il y a un dicton qui dit : à la Saint-Cloud (le 7 septembre), sème ton blé, car ce jour vaut du fumier.

Et rezou !

En passant, j'ai le poil qui repousse …malheureusement plus vite sur les jambes que sur la tête !

mercredi 3 décembre 2008

Patience

"Ah que l'hiver tarde à passer"

Et puis non !

L'hiver ne tarde pas à passer, y'é pas encore arrivé.

La preuve, aujourd'hui le soleil était là-haut et nous a joyeusement accompagnés, mon chum pis moué, tout le long de notre périple A13zien ad St-Cloud. Ce devait être LA réunion. En fait c'est la deuxième parce que la première devait être à la mi-septembre. À ce propos, je vous demande de bien vouloir relire mes "Textes" des 15 et 16 septembre. Je viens de les relire et franchement je vous les recommande fortement, c'est beaucoup mieux que les derniers. Facile, ils sont inexistants, gastro oblige.

Line, ne te laisse pas envahir par le côté obscure, POSITIVE

"Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins, à bicyclette"

J'avais rendez-vous avec ma reine des abeilles, pis son boss, Dr.Renard, pis le radio-oncologue (en direct par téléphone) pour discuter des résultats des deux derniers scans pris à Foch, le Général. C'est-à-dire celui pris quelques jours après l'opération et un deuxième pris le 20 novembre.

Je rappelle à ceux du fond de la classe, ils se reconnaîtront (merci pour tout ce que tu fais pour moi UncleSam), que des taches étaient apparues sur ma L4 après l'opération, qu'il n'y avait pas de d'évolution entre les clichés. Deux semaines, laissez-y du temps…

Quand on y pense, y'a quand même des avantages à être malade. Non, mais sérieusement. Je peux être en état hypomaniaque, que je me complais à contrôler bien sûr ! Et cela me permet de dormir 2 ou 3 heures par nuit et de me faire plein de films à la télé et hier, à 1h30 du matin, donc ce matin, en fait hier puisque nous sommes déjà demain, j'ai vu "Persépolis" et j'ai été bouleversée.

Donc, aujourd'hui, j'allais enfin savoir ce que signifiait la ligne et le 30 sous sur ma vertèbre L4 (BitchBis !) puisque Mamours Junior (Dr.L'Amoroso) que j'avais vu le 20 ET qu'il m'avait dit qu'il me rappelait dans la semaine (20 + 7 = 27).

Aujourd'hui, 2 décembre, 4 jours passés le délai, on nous a expliqué que mon dossier n'avait pu être discuté, ni avec l'expert radio du Général, ni en réunion conjointe avec la gang de St-Cloud. Les Huguenots n'étant pas au courant des plans du Général puisqu'une bataille pour une autre vie était désormais en cours. Voyez comment je suis philosophe ! Faut savoir que les mains des Drs. Mamours et L'Amoroso sont très demandées !

Mais, je ne suis pas repartie les mains vides puisque la Madame des rendez-vous à gracieusement dépunaisé du mur 2 affiches et me les a offertes. La Madame des rendez-vous, est comme moi, amatrice d'art naïf. J'aime ça parce c'est plein de couleurs et ça me rend joyeuse, et, ce que j'aime le plus au monde, c'est la joie. Entendre Junior rire, j'trouve ça drôle ! Les affiches seront pour mes Mononcles: Roland, une version du canal Lachine français (nos prochaines vacances sur le canal du midi ?) et celui avec les soldats Français et l'Hermione pour Robert.

J'ai aussi eu droit à un RDV pour un autre PET-scan ce vendredi à 10h30, au moment où ma mère s'assoira sur les ailes d'Air Transat. Et finalement, en bonus, un rendez-vous avec le radio-oncologue (un nouveau !) le 10 pour établir le plan de traitement. Entouka, c'est ce que j'ai compris. Mais, la Madame des affiches me dit que c'était plutôt un RDV Tatoo. On verra bien, je n'en suis plus à un RDV près.

Relire impérativement les textes du 15 et 16, y'aura "défénitivement" comme dirait Mme Chose, contrôle à la fin de la semaine.

Bon, c'est pas grave parce qu'on s'est dit, on sera plus tôt au prochain RDV de la journée, chez le Chantal Thomas de l'orthopédie, pour un ajustement de corset. Bien oui, parce que je dois vous dire qu'entre le Menu du Général et la Gastro Médaise, j'ai perdu un petit 8 kg (YES !) mais comme j'ai dit à Mme Taptap, je ne souhaite cette "méthode" à personne, même pas à ma belle-mère. Donc il m'a remis des "velcro" (scracht en France) et j'ai repris ma colonne en main.

Et zou !

_____________________________________________________
*Enrichissons notre vocabulaire: J'ai découvert qu'il existait (sur dictionnaire.reverso.com, merde, j'ai découvert mon jeu), 11 définitions du mot "fond" et 17 pour "fonds". J'adore ma langue française du Québec et de France. En passant, j'ai lu que Gilles Vigneault avait eu 80 ans en 2008. Québec fût fondée en 1608, 400 ans en arrière, juste 5 fois l'âge de Mr. Vigneault. Hey Jude Prague Vienne !