CITATION DU JOUR

"La maladie se supporte mieux quand on est supportée"
Line

mardi 30 septembre 2008

Psychanalyse à 5 cennes

Et si c'était mon père qui, ayant reçu plus que des claques sur les fesses du Frère Untel, m'envoyait un message d'en haut, du Paradise Golf & Stock Resort!

OK, mais quel message ?

Mon père est mort l'année passée, le 11 juin 2007. C'est plate. On commençait juste à se dire les vraies affaires, encore que, y'a oublié de me dire qu'il m'aimait. Mais il l'a dit à Sister et c'est bien. Elle en avait plus besoin que moi, surtout ce soir là. Je pense que c'était notre dernière soirée à quatre, la bonne femme, le bonhomme, la Sister et moi.

Comme dans le temps du restaurant chinois de Ville-Émard où y'avait d'la jello jaune en cubes pis que Sister pis moi on disait que c'était de la pisse de Chinois ! Comme dans le temps du St-Hubert BBQ de Ville Lasalle pis qu'on niaisait, Sister et moi, la serveuse en lui chantant "Bimbo revient" sur l'air de "Baby come back". Je ne me souviens pas de tout, mais je suis sûre qu'on a dû en lâcher une ou deux ce soir là aussi, à Lachine, en revenant de chez Picsou, le comptable de mon père. En sortant du restaurant, au "je t'aime" de Sister, il n'a pas répondu son sempiternel "moi aussi", il a rajouté un "je t'aime"...

Je me souviens de quelques bribes de jeunesse : quand mon père m'avait surprise embrassant un gars (SR ?) dans le portique du logement ! J'avais 15 ans ! Je me souviens aussi de la fois où j'ai pissé dans mon "suit" de Skidoo dans un bar de topless, avant mes 15 ans je vous rassure. Je me souviens aussi d'la fois où Sister et moi on l'avait emmené, presque de force, aux vues (cinéma) parce que ma mère lui organisait un "surprise", ça devait être pour ses 40 ans. Je me souviens de ma première bière avec lui, quand il était revenu de la chasse avec de la truite fumée.

Je me souviens de son garage sur la rue Hurteau, un vrai bordel. Y'avait toute là-dedans.

J'étais une vraie chipie à la polyvalente, une Paris Hilton avant la mode avec le double de son poids, mais sans son argent. Avec mes chums de filles, on avait 15 ans et on était dans notre période "on haït tout le monde et on se croît est très supérieures". Pour rigoler bien sûr et aussi pour dénoncer un peu notre prof d'imprimerie qui sentait la robine (n'était pas toujours très frais), surtout pendant les cours d'après-midi, on avait imprimé nos propres cartes d'affaire (cartes professionnelles) parce qu'en France il y a aussi des cartes personnelles. Bon, OK, j'avoue que les "affaires" dont nous faisions le commerce n'étaient peut-être pas au goût de tous, mais bon disons que nous avions, de façon précoce, intégré les prémisses du capitalisme. Mon père a pas ri.

Il y a aussi la fois où, pensant détendre un peu l'atmosphère, mes chums pis moué avions "échappé" un œuf dans la serviette (le cartable) de la professeure (le professeur) de maths (math). On avait de l'imagination dans ce temps là ! Mon père a pas su.

J'ai souvenance* encore vers la fin de mon secondaire V (première), j'avais 16 ans et je devais aller passer des examens pour entrer à La Pocatière. On est parti, mon père pis moué, dans le truck et pis on a dormi au motel. J'ai dû répéter 15 fois en 30 secondes que j'étais avec mon père, j'avais vraiment peur que la "Madame a pense à autre chose". J'ai passé mon examen à cheval et quand je suis revenue des écuries je vois encore mon Papa dans la pénombre, prenant son mal en patience en regardant les photos "artistiques" sur les murs, je vous rappelle qu'on était au printemps 80. Il était contre. Il rêvait pour moi d'une autre job et il avait raison.

Je me souviens de nos nombreux déménagements, en fait mes déménagements avec ses jambes, ses bras et son pick-up. J'ai déménagé 11 fois en 2 ans et je sais plus combien de fois les 43 autres années. Et mes parents ont toujours été là quand ils ont pu, y compris depuis que je suis en France. En fait, P'pa a refusé de m'aider une seule fois, la 11ième, mais il m'a quand même laissé les clés du truck !

On a pas fait de grands voyages avec mon père, et deux semaines de vacances ça passe vite. Mais je me souviens de nos excursions à Dorval pour aller voir décoller les avions ou encore à la laiterie Sealtest à NDG, en pyjama, pour le cornet du soir.

Je me souviens avoir passé des samedis après-midis à faire tous les centres d'achat de Ville Lasalle pour sauver 10 cennes sur 30 cannes de tomates. Je lui avais fait remarquer d'ailleurs que ça coûtait probablement plus cher de gaz que les économies qu'il comptait faire. Il m'a tout simplement répondu qu'il ne payait pas son gaz. Pour lui le temps n'a jamais été de l'argent. Sauf quand je suis allée le voir au printemps 2007. Lui, qui avait été le roi de la lenteur et de la procrastination de mon enfance, m'a parlé plus pendant ces 2 semaines que pendant nos 16 ans de vie commune à Ville-Émard.

Je me souviens lui avoir dit que ça me faisait chier son cancer et il m'a répondu, que lui aussi.

Mon père m'a jamais dit qu'il m'aimait. Mais je pense, après mûres réflexions, et beaucoup d'avant-midis à regarder des films à la télé, qu'il m'aimait quand même. C'est juste, que lui, y'était pas bon dans ces affaires là.

Et zou !

_________________________________________________________

*Selon le Dictionnaire Littré: Terme archaïque, mais qui n'est pas hors d'usage. Je suis donc allée voir "archaïque" et j'ai été, bien entendu dirigée vers "archaïsme" où j'y ai lu la définition suivante: "… façon de parler ancienne inusitée aujourd'hui". J'ai continué jusqu'à "inusité" où j'ai découvert : "qui n'est point ou qui n'est plus usité". OK, on continue sans s'énerver. Usité : se dit des mots et des phrases qui sont en usage dans une langue. Ouf, ça y est j'ai ma réponse …

dimanche 28 septembre 2008

Psychanalyse à 2 balles

Pour ceux qui me connaissent, j'ai plutôt le modèle Amélie Mauresmo (en remplaçant les muscles par de la cellulite) que les modèles suivants. On ne peut donc pas s'étonner que j'aie mis l'emphase sur mon sens de l'humour plutôt que sur ma sensualité. Je ne serai jamais Lady Marlene. Soyons réalistes, on se bat avec les armes que l'on a. Le soucis, si j'ose dire, c'est que j'habite en France et plus précisément la région parisienne où les femmes, se font un brushing (se sèchent les cheveux au séchoir à cheveux) et se mettent du rouge à lèvres pour mener les gamins à l'école. Décalage, chez nous c'était Mr.X, sans rouge à lèvre je vous rassure.

En passant, j'ai lu sur un site très officiel qu'il était interdit de laisser les enfants de moins de 12 ans sans surveillance au Québec. Douze ans ! Vous rendez-vous compte? Douze ans? A cet âge-là, on avait déjà des petits boulots (jobines); on était livreuse de journaux (camelot pour Montréal-Matin) ou baby-sitter (gardienne) et nos parents avaient eu "les 2 pieds dans le ciment à 12 ans". Désolée, je m'égare.

N'étant pas très "féminine" j'ai, inconsciemment bien sûr, opté pour le féminisme, et là si on ajoute un soupçon de Freudisme et de catholicisme bien québécois, la boucle est bouclée : je suis une frustrée, il me manque l'Organe. Mon père, m'a fait fille. Et je suis bien entendu la coupable. Comme Ève l'est, tel que l'on me l'a martelé dans ma prime jeunesse, pour toutes les femmes du monde. Maintenant que le cadre est posé, voyons la suite.

Tout cet environnement ne m'a laissé comme choix, inconsciemment bien sûr, que d'enterrer ma féminité au plus profond (creux) de moi et de ne laisser transparaître que mes épaules de nageuses ex-Est-Allemandes, mon culot (front tout le tour de tête) et mes quelques cellules grises. J'ai toujours été la fille la plus masculine que je connaisse, mais je suis une fille, et, pour lever toutes les ambiguïtés, j'aime les garçons en général et Mr.X en particulier. Je n'ai jamais pu faire semblant d'être féminine. Les pires moments de ma vie sont mon bal de finissants à 16 ans et le bal de finissants de mon cousin à 15 ans.

Tout ça pour dire qu'en enfouissant ma féminitude, inconsciemment bien sûr, qu'en l'abandonnant aux bains d'œstrogènes, elle s'est révoltée et a décidé pour se venger de son emprisonnement, d'immerger et d'envahir un territoire en mon sein gauche (where else?) ; le sein étant indissociable de la maternité et la gauche, du moins anatomique, du cœur.

Foutaises ! (Ben voyons donc !). Tu dérailles (capotes) ma vieille copine (chum). C'est aussi ce que je me suis dis. Environ une femme sur 10 aura un cancer du sein en France ou au Québec, dans sa vie. Je n'ai pas été chanceuse au loto (à la loterie), c'est tout (c'est toute).

Mais cette fois-ci, j'avoue être prise de doutes. Le rejeton du premier cancer est venu se loger où ? Si la localisation de la première attaque s'est faite en territoire relativement sans valeur, ma féminitude s'est dit cette fois-ce qu'elle frapperait là où ça fait mal, dans les os, et au bon moment, rappelez-vous, au début c'était quand ma famille est venue me rendre visite en mai et lors de mes vacances, en août. Coïncidences ? Pour ce qui est du timing, je ne reviendrai pas là-dessus, mais la localisation, ça c'est une autre affaire.

Ce qui nous conduit directement à notre intermède éducationnel : la colonne vertébrale.

La colonne vertébrale (rachis) se compose de vertèbres, de disques, de la moelle épinière et de nerfs (voir figure). Il existe 7 vertèbres cervicales (C1 – C7), 12 vertèbres thoraciques (ou dorsales), 5 vertèbres lombaires et 9 vertèbres soudées, les 5 sacrées et les 4 coccygiennes. Les disques sont, en général, insérés entre les vertèbres. Cette colonne sert à soutenir le corps bien entendu, mais aussi à protéger la moelle épinière. D'un point de vue anatomique, on différencie le Système Nerveux Central (SNC : le cerveau et la moelle épinière) et le système nerveux périphérique, les nerfs.

Je me permets d'insérer dans cet intermède éducationnel, un intermède culturel, question de se détendre un peu les neurones. Au Québec, il existe une expression qu'on utilise pour tenter de calmer son interlocuteur, tout en sachant très bien que ça va plutôt l'énerver. J'ai nommé : "Les nerfs !!!" Cette expression pourrait se prononcer à peu près comme ceci : les naires. Un jour, j'apprendrai comment insérer le son dans mon blog. Bon, retournons, à nos ganglions.

Le SNC c'est un peu comme un système de chauffage /climatisation central (une thermopompe) ; il y a le cerveau et la moelle, que l'on pourrait comparer à la chaudière (la fournaise), les ganglions, que l'on pourrait comparer aux radiateurs (calorifères) et les nerfs, que l'on pourrait comparer aux … tuyaux bien entendu. Par contre, pour ce qui est du plombier, les versions française et québécoise sont semblables : essentiels, rares donc chers. Tu seras plombier mon fils !

Bref (pour faire simple), les 31 paires de nerfs spinaux (tuyaux) sortent de la moelle épinière (chaudière), à gauche et à droite, passent dans des trous de vertèbres pour aller innerver (chauffer/climatiser) les différentes parties du corps. Chaque nerf possède des qualités sensitives et des qualités motrices, comme un thermostat. Un nerf est sensible à des différences de température et peut déclencher une réaction, volontaire ou non (le chauffage ou la climatisation). Mais quelquefois le système de plomberie ressemble plus à un réseau électrique, ou mieux encore, au bordel (bordel) de fils derrière la télé (la Tivi) ou la chaîne hifi (le système de son). Dans cas, on appelle ce fouillis, un plexus.

Terminons donc maintenant cet intermède anatomique et reprenons le divan.

En ajustant bien vos lunettes, vous remarquerez sur le schema de droite, qu'il existe une structure nerveuse appelée "Queue de cheval" et c'est à quel niveau me demandez-vous ? Et bien, inconsciemment bien sûr, cette cauda equina est localisée au niveau des vertèbres lombaires. Coincidence? I think not.

Pour résumer cette analyse:

J'ai eu mon premier cancer parce que j'en voulais à mon père de m'avoir fait fille (les femmes ne possédant que des chromosomes "X") et que comme ce premier cancer ne m'a pas assez punie, attaquer ma féminitude n'ayant pas réussi à m'ébranler, la fille de mon premier cancer va coloniser un lieu qui me fait mal. Cette cellule va s'installer non loin de ma queue de cheval, s'organise pour me faire mal pendant mes vacances, me contraint à ne plus monter Stone, m'oblige à subir une chirurgie et remet en question le reste de ma vie équestre.

Pas étonnant que je sois un peu folle ;-)

Et zou !

jeudi 25 septembre 2008

La QUESTION référendaire

Votre blonde, mère, fille, sœur, filleule, nièce, belle-fille (je déteste le mot "bru" du bas latin des Balkans brutis), amie, copine, ex-blonde, collègue, maîtresse (pour Livingstone et Céleste bien sûr !) Biffez les mentions inutiles,

Vous a fait connaître sa proposition d'en arriver, avec le reste de sa Colonne Vertébrale, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l'égalité des vertèbres,

Cette entente permettrait à votre blonde, mère, fille, sœur, filleule, nièce, belle-fille, amie, copine, ex-blonde, collègue, maîtresse (biffez les mentions inutiles), d'acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois*, de percevoir sa douleur et d'établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté et, en même temps, de maintenir avec le reste de sa Colonne Vertébrale, une association anatomique comportant l'utilisation d'un même système physiologique ; aucun changement de statut anatomique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l'accord des autres vertèbres lors d'un autre référendum ;

* acquisition et utilisation d'une prothèse et d'une greffe (de banque) osseuse

En conséquence, accordez-vous à votre blonde, mère, fille, sœur, filleule, nièce, belle-fille, amie, copine, ex-blonde, collègue, maîtresse (biffez les mentions inutiles), le mandat de négocier l'entente proposée, en collaboration avec une partie du corps médical, Maya, Dr.L'Amoroso, Dr. Mamours, Dr.PasMamours (qui finalement est gentil au téléphone avec Mr.X, peut-être était-il garagiste dans une vie précédente?), Monica, Dr. Freud, le fils du frère du voisin d'en-face de mes beaux-parents, et la Colonne Vertébrale ?

Vue comme ça, la question est beaucoup plus simple ! Je vote "OUI"

C'est décidé, je me fais opérer, le 23 octobre prochain. Je respire ! C'est bon de prendre des décisions.

Bises à tous

Et zou!

mardi 23 septembre 2008

Being John Malkovich

Et hop, on monte. Et hop, on descend. Et hop, on monte. Et hop, on descend. Et hop, on monte… Bon, je pense que vous avez compris le principe. Je vis ma vie comme au Parc Belmont … forcément, j'ai mal au cœur.

Y'a une espèce de légende urbaine qui court et qui nous dit qu'avant de mourir on revoit sa vie défiler. C'est peut-être vrai … je sais pas. Mais ce dont je suis certaine, c'est qu'à ce moment il est trop tard pour y changer quelque chose. En bonne scientifique, je me pose donc la question à savoir, à quoi servirait ce "comportement" s'il ne sert pas à améliorer l'espèce? Par contre, si cette "vision" apparaît alors qu'il est encore temps d'y changer quelque chose, alors là, je crois que ce comportement pourrait éventuellement servir à l'évolution. Attention, je ne veux en aucun cas parler d'eugénisme mais bien d'éthologie et d'évolution dans le sens le plus biologique du terme.

J'ai un problème avec l'Abandon (avec un grand A), soit. Mais pourquoi? Pourquoi je n'arrive pas à gérer la détresse qui s'empare de moi quand je dois laisser quelqu'un ou quelque chose ou quelqu'animal? Quelque chose me dit que la culpabilité a à voir avec ça. Coupable d'abandonner parce moi je ne peux gérer l'abandon, hum, je sens que je tiens une piste là. Je me psychanalyse moi-même (ne pas oublier de m'envoyer une facture).

La dernière fois que je suis allée voir Stone, la semaine dernière, je ne me rappelle même plus quel jour, je l'ai chouchouté pendant près d'une heure. Ce (gros) estomac sur jambes n'étant en général pas très sensible à mes débordements émotifs et sanitaires, les accepte cependant de bonne grâce s'il peut s'adonner au même moment à son activité préférée; manger. Or, cette dernière fois, il n'a pas bougé d'un crin malgré une généreuse litière. Il s'est laissé faire, tout, sans brouter une brindille, il était … dans un autre état, et, j'aime à le croire, dans un état de plénitude telle que ma présence lui suffisait et qu'il n'avait plus besoin de paille… Et moi je fais quoi pour le remercier, je l'ignore, j'allais écrire je l'abandonne. Pas top ma fille.

Depuis que je vis ici je ne crois pas avoir développé le même genre de relations ni avec les gens, ni avec les animaux, ni même avec les choses. J'ai comme perdu mon échelle de valeur. J'ai d'la misère (du mal) à "valoriser", alors que c'est mon boulot (autre piste intéressante pour l'analyse, doubler mes honoraires). Il s'est passé tellement de choses depuis mon arrivée (ma fuite du Québec) que je n'arrive pas à démêler l'écheveau des causes de mon attitude actuelle.

Pour être claire, j'ai toujours été bipolaire, c'est juste que j'le savais pas ! Maintenant, je le sais, mais je ne l'accepte pas. J'ai honte. D'un côté, la communauté scientifique, celle à laquelle j'appartiens, définie la bipolarité comme était une maladie et préconise un traitement et de l'autre côté, la société, ma famille, les collègues, les potes, les copains, les amis, qui ne me semble pas accepter ces conclusions. Mais finalement, c'est aussi un peu le contraire; la majorité des gens reconnaissent la maladie, mais pas moi.

Je suis allée à un pot (5 à 7) de départ d'une collègue de travail la semaine dernière. Je n'y serais pas allée si je n'avais été que dépressive. Mais là, j'ai une VRAIE maladie, avec de VRAIES cicatrices, je suis donc véritablement malade! Et c'est ce que j'ai raconté à une autre collègue, en lui disant que maintenant que je n'avais plus de maladie honteuse, je pouvais enfin sortir. Elle m'a alors dit quelque chose; que le problème de honte était relié à moi et non aux autres … qu'il faut d'abord accepter sa maladie avant de prétendre à ce que les autres en fassent autant.

Une autre leçon de vie ! Un autre segment de vie que je verrai défiler devant moi. Est-il trop tard pour agir? Puis-je agir?

lundi 22 septembre 2008

Vertébrectomie ou cimentoplastie ?

Ça y est! J'ai revu le neurochirurgien que j'avais malicieusement surnommé "Dr. Mamours". Et bien, comme quoi y'a que les fous qui ne changent pas d'idée, j'ai décidé de le re-surnommer Dr.L'Amoroso. Pourquoi tous ces changements me demandez-vous? Et bien parce que j'ai rencontré le vrai Dr. Mamours, le chef de L'Amoroso. Je n'ai pas osé lui demander si je pouvais le prendre en photo, c'était la première fois que je le voyais, mais je vous jure (Marie-Thérèse, ne jurez pas!) il ressemble au vrai Dr. Mamours de Grey's Anatomy. Je n'avais d'yeux que pour les siens, bleus, bien entendu ! Promis, je m'arrange pour faire une photo.

C'est donc accompagnée de mon cher et tendre que je me suis rendue à notre consultation. Dr. L'Amoroso nous a bien expliqué la situation. J'ai 2 problèmes: un problème local et structurel (ma vertèbre) et un problème systémique (le cancer). Comme vous vous en doutez sans doute, le chirurgien s'intéresse avant tout aux problèmes chirurgicaux … Je suis d'une logique, quelquefois je m'étonne moi-même.

La première intervention, la cimentoplastie (sponsorisée par Lafarge) est moins lourde et consiste à faire une petite incision dans le dos, à introduire une canule et à shooter un matériau dans la malheureuse vertèbre qui n'a rien demandé. L'autre option, c'est la grosse affaire, et naturellement celle recommandée par les Mamours, c'est-à-dire la résection totale de la vertèbre et l'implantation d'une cage expansible. Voir photo !

Vous êtes Lisa Gallaway. Non, non, je suis Jamie Summers, la femme bionique.

Et zou !