CITATION DU JOUR

"La maladie se supporte mieux quand on est supportée"
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jeudi 16 juillet 2009

Le Canada, la République Tchèque et la Pologne

Ce matin, en lisant la Cyberpresse d'hier, j'ai appris que le Canada obligeait maintenant les Tchèques à avoir un visa pour visiter notre accueillant pays. La Tchéquie fait partie de l'Union Européenne depuis le 1ier mai 2004, tout comme la Pologne. Mais pourquoi nous raconte-t-elle ça me demandez-vous ? Si, si, j'entends vos voix …

Et bien, juste avant le 1ier mai 2004, j'ai dû me rendre à Varsovie pour une réunion. Dans ce temps là je n'étais que Canadienne, j'avais pas encore demandé ma nationalité française, trop de paperasse. Or, à cette époque, les Polonais pour entrer au Canada devaient montrer patte blanche et visa. Vous devinez évidemment la suite. La réciproque était aussi vraie, mais moi, je ne savais pas, ni mon assistante, ni la madame qui s'occupait des voyages au bureau. J'arrive donc à Varsovie, brandissant mon sésame bleu canadien au monsieur dans la cabane avec mon plus beau sourire. Lui, ne souriant pas du tout, me répond d'une voix sèche : "VISA ?". Et là, panique. Je n'ai pas de visa puisque je voyage avec des Français, qui eux n'en sont point pourvus, et qui sont déjà en territoire Polonais, recherchant probablement un coin où fumer une clope, et ayant autre chose à faire que de m'attendre. Je suis donc seule, en face d'un monsieur très très sérieux qui décide de m'envoyer sous bonne escorte, deux militaires armés de Kalachnikovs, dans une petite pièce sans fenêtre, sans chaise, sans table, sans rien. La chienne de ma vie j'vous l'jure.

J'étais là dans le bocal, toujours gardée par les deux militaires mitrailleurs, me fixant et ne parlant que polonais bien sûr. Au bout des 30 minutes les plus longues de ma vie, surtout que j'avais vraiment envie de pisser, on vient me chercher. Je comprends rien, j'ai peur, et toujours envie de pipi. Je fini par comprendre qu'on me ramenait directement à l'avion, sans passer par la case toilette. Ce fut le plus court séjour de toute ma vie en terre étrangère.

Au retour, dans le même avion avec le même personnel de bord qu'à aller, j'ai pas arrêté de pleurer. Les hôtesses et stewards d'Air France ont été super gentils, me fournissant kleenex et alcool à volonté. Oui, OK, j'ai eu peur, mais LE pire, oubliez pas que je vais chez les psy depuis presque 20 ans, fut un sentiment de rejet. Non, mais ! Qu'est-ce que je leur avais fait aux Polonais pour qu'ils ne m'aiment pas ? J'adore le Bortsch, les Pierogis à la viande ou au chou, et tous les types de kielbasa que j'ai goûté.

Ce n'est que par la suite que j'ai découvert que c'était rien de personnel, ouf ! C'était contre le Canada qu'ils en avaient les Polonais et pas contre moi. Ben oui, parce que dans ce temps-là, pour entrer au Canada, les Polonais devaient avoir un visa. Ce n'est qu'un juste retour des choses que les Canadiens doivent aussi en avoir un. Et toc.

Et maintenant, le Canada impose un visa à aux ressortissants Tchèques, un pays membre de l'Union Européenne et de l'espace Schengen.

Attention les gars, parce bientôt les Canadiens auront peut-être besoin d'un visa pour l'Union Européenne, qui comporte tout de même 27 pays. Ça va faire beaucoup de paperasse et de pépettes, surtout avec le taux de change de l'euro. Mais moi je m'en fous, je suis aussi Française. Na !

Et zou !

dimanche 19 octobre 2008

Joe le plombier se rend à la clinique

Encore une fois, j'ai devancé l'actualité en parlant la première des plombiers, métier d'actualité s'il en faut. Comme tous les parents dignes de ce nom, je veux offrir les meilleures chances à Junior. C'est pourquoi j'ai toujours voulu que mon fils (Ah qu'il est beau !), soit très polyvalent. Il sera donc tout ce que je n'ai pu être, c'est à dire vétérinaire équin et plombier ; parce qu'il faut toujours assurer ses arrières et que, même quand tous les chevaux auront disparu, on aura toujours des tuyaux et besoin de quelqu'un pour les brancher et les déboucher.

Le plombier, figure emblématique de notre époque, réunit tous les fantasmes des hommes en général, et politiques en particulier. Je fais ici la distinction entre l'allégorie du plombier dans l'inconscient collectif de la ménagère de moins de 50 ans, qui se résume souvent à une craque (raie) de fesses et à une facture salée, et à sa représentation dans la cervelle des politiciens, où il semble plutôt incarner le citoyen lambda, pour autant qu'il existe.

Il y a quelques années, lors de l'accession des 10 nouveaux pays dans la CEE, le fantôme du plombier Polonais a hanté l'Europe en général et la France en particulier. La Guerre des Mondes, c'était de la gnognotte comparée aux tuyauteurs venu de l'est. On annonçait une récession parmi les artisans. La fin des BTP était à notre porte et le Français moyen avait franchi son seuil, imaginant le retour des communistes et de la peste noire. On pensait que l'ouverture de l'Europe aux anciens pays de l'Europe de l'est ferait diminuer les salaires des Français. On imaginait une immigration massive d'ouvriers venant travailler en France sur la base des conditions de travail en vigueur dans leur pays. Les Polonais, qui détiennent probablement le trophée du meilleur humour Européen, ont donc bricolé une campagne pour promouvoir le tourisme au royaume du tuyau.

Plus récemment, Le New England Journal of Medicine a demandé aux 2 candidats à la présidence américaine, de présenter leurs propositions en matière de santé. À première vue, la proposition du sénateur Obama me semble plus plausible, plus honnête et plus transparente que celle du sénateur McCain. Et puis avouons-le, j'ai toujours été plus démocrate que républicaine, du moins pour ce qui concerne les "Stasunis" (prononciation à la française). Même si cette dernière proposition me semble plus équitable, elle n'est pas parfaite. Obama insiste sur la prévention, ce qui est sans doute justifiable mais a priori, il me semblerait logique d'évaluer et de déterminer la stratégie la plus efficiente, qu'elle soit préventive ou curative. Quant à McCain, il laisse au citoyen le choix d'investir dans une assurance-maladie, le crédit d'impôt normalement octroyé à cette fin. Je me doute que les petits revenus investiront a minima dans une police d'assurance et que dire des gens trop pauvres pour payer des impôts, où trouveront-ils les sous pour payer ? Je me doute aussi que ce ne sont pas tous les Américains qui liront le NEJM, mais peut-être auront-ils l'occasion de voir cet extrait du dernier combat des chefs sur YouTube.