Le plombier, figure emblématique de notre époque, réunit tous les fantasmes des hommes en général, et politiques en particulier. Je fais ici la distinction entre l'allégorie du plombier dans l'inconscient collectif de la ménagère de moins de 50 ans, qui se résume souvent à une craque (raie) de fesses et à une facture salée, et à sa représentation dans la cervelle des politiciens, où il semble plutôt incarner le citoyen lambda, pour autant qu'il existe.
Il y a quelques années, lors de l'accession des 10 nouveaux pays dans la CEE, le fantôme du plombier Polonais a hanté l'Europe en général et la France en particulier. La Guerre des Mondes, c'était de la gnognotte comparée aux tuyauteurs venu de l'est. On annonçait une récession parmi les artisans. La fin des BTP était à notre porte et le Français moyen avait franchi son seuil, imaginant le retour des communistes et de la peste noire. On pensait que l'ouverture de l'Europe aux anciens pays de l'Europe de l'est ferait diminuer les salaires des Français. On imaginait une immigration massive d'ouvriers venant travailler en France sur la base des conditions de travail en vigueur dans leur pays. Les Polonais, qui détiennent probablement le trophée du meilleur humour Européen, ont donc bricolé une campagne pour promouvoir le tourisme au royaume du tuyau.
Plus récemment, Le New England Journal of Medicine a demandé aux 2 candidats à la présidence américaine, de présenter leurs propositions en matière de santé. À première vue, la proposition du sénateur Obama me semble plus plausible, plus honnête et plus transparente que celle du sénateur McCain. Et puis avouons-le, j'ai toujours été plus démocrate que républicaine, du moins pour ce qui concerne les "Stasunis" (prononciation à la française). Même si cette dernière proposition me semble plus équitable, elle n'est pas parfaite. Obama insiste sur la prévention, ce qui est sans doute justifiable mais a priori, il me semblerait logique d'évaluer et de déterminer la stratégie la plus efficiente, qu'elle soit préventive ou curative. Quant à McCain, il laisse au citoyen le choix d'investir dans une assurance-maladie, le crédit d'impôt normalement octroyé à cette fin. Je me doute que les petits revenus investiront a minima dans une police d'assurance et que dire des gens trop pauvres pour payer des impôts, où trouveront-ils les sous pour payer ? Je me doute aussi que ce ne sont pas tous les Américains qui liront le NEJM, mais peut-être auront-ils l'occasion de voir cet extrait du dernier combat des chefs sur YouTube.
1 commentaire:
J'en peux pu de Jo le plombier. On entend son nom 50 fois par jour à CNN. J'en peux pu!
Rania
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