Désolée pour ce retard à vous écrire, c'est que mon agenda est tellement chargé que je n'arrive plus à trouver le temps d'écrire ! Vernissages. Premières. Réceptions. Vous connaissez mon intérêt pour la vie nocturne parisienne.
En fait, je pense que je suis un peu fatiguée et que, enfin, je ne sais plus trop par où commencer. C'est un peu comme après un party, pis qu'il faut ramasser les bouteilles vides avec un mal de tête.
Ce matin, j'ai pissé dans mon lit… Vous voyez à quel niveau je suis rendue ! En fait, j'ai failli mourir de douleur en essayant d'attraper le café que Mr.X avait gentiment déposé sur la table de chevet. Non seulement, j'ai fait pipi mais j'ai mis du café partout. J'ai eu tellement mal que j'ai cru m'être cassée en deux. J'ai poussé un grand cri, comme un feulement, un hurlement de louve, un appel à l'aide, un cri pour me libérer des jours précédents. Cette douleur (>33) m'a fait réaliser le bien que le temps m'avait fait. Le temps, souvent le meilleur traitement. Et toutes ces émotions de bon matin nous ont fait bien commencer la journée. À moi entouka ! J'ai pris une dose de tous les stupéfiants qu'on a à la maison. Je vais mieux huit heures plus tard et me rends compte de ce que je ne voulais pas encore voir : je suis fragile.
Où en étais-je ? Où étais-je ? Que vous ai-je dit, ou pas, depuis ces derniers jours ? Professionnelle jusqu'au bout des doigts, j'ai commencé par me couper les ongles ; c'est beaucoup mieux pour taper et cela réduit considérablement le nombre de fautes de frappe. Puis j'ai relu mes dernières chroniques. J'admets humblement ne pas y avoir compris grand chose. Alors je lance cet appel, depuis l'autre côté de la mer Méditerranée et de l'océan Atlantique : si quelqu'un a compris quelque chose, pourriez-vous me l'expliquer ? D'avance un grand merci !
Pour éviter que je ne répète ainsi et ici les mêmes erreurs typographiques, je vous la fais rapide : je suis sortie de l'hôpital le 6 novembre. Au départ, la vertébrectomie devait se faire en deux étapes : on commence par derrière, on pousse un peu les nerfs, on enlève la partie postérieure de la vertèbre, on met une petite cage bourrée d'os d'un donneur, on me tourne, on enlève le reste par une seconde ouverture sur un côté de mon bidon, et hop, on referme. Sauf que, et c'est comme quand on fait des travaux à la maison, cela ne c'est pas passé exactement comme ça. Dr. L'Amoroso m'a expliqué qu'ils n'ont pu enlever toute la vertèbre, qui au passage avait la consistance du beurre, parce que vraisemblablement, j'avais une queue de cheval très bien vascularisée. Ceci explique peut-être cela … Donc, considérant que la vertébrectomie était seulement la première étape de "l'aventure cancéreuse", qu'il y aurait ensuite radio et la chimio, mes gentils médecins ont décidé que le jeu n'en valait pas la chandelle et ils m'ont refermée du dos et ne m'ont pas ouverte du devant. Bon, tant mieux, ça me fait une cicatrice de moins !
J'ai passé un scan quelques jours après la chirurgie, pour voir si tout était bien en place et si personne n'avait oublié son i-pod dedans moi. Et c'est comme à la maison, on répare la plomberie et le toit commence à couler. C'est donc dire que si c'est OK pour le risque cancéreux, la menace structurelle, elle, demeure, surtout si je veux remonter à cheval. Et comme je veux remonter à cheval alors je n'ai plus qu'une solution, on y retourne et on retire ce qui reste de la motte de beurre.
Il me semble avoir lu quelque part que le courage est d'affronter un péril une première fois, la deuxième fois c'est de la stupidité !
Et zou !
5 commentaires:
Je préférais quand tu racontais n'importe quoi.
J'aime pas ton post.
J'aime pas que tu souffres.
J'aime pas que tu doives y retourner.
J'aime pas être impuissante.
J'aime pas ne pas savoir quoi te dire.
J'aime pas, j'aime pas, j'aime pas.
A part ça,
J'aime bien te lire.
J'aime bien avoir de tes nouvelles.
J'aime bien te savoir là.
J'aime bien, j'aime bien.
En lisant ce que tu écris, je suis ému. Je lis et je relis. J'ai souvent envie d'écrire et je ne sais pas quoi dire face à la profonde intimité que tu nous révèle.
Je me décide donc ce soir pour te dire que j'ai un grand respect pour ta personne et ton comportement face à l'épreuve.
J'ai bien compris qu'une réflexion profonde c'est engagée au travers du partage que tu nous proposes. Je suis comme tous tes amis en situation de réception. Balance donc tous tes états d'ames!! Tu est en lieu sûr!!!
Saches que je vis comme beaucoup d'autres qui te lisent la douleur que tu nous décris, mais saches que je suis en conscience que tu es la seule à la mesurer.
Je réponds à ce que tu nous propose de partager par l'écoute et la lecture de ton épreuve.
Je me tiens à ta disposition si je peux te servir pour une quelconque étape de cette difficile traversée.
Tu es grande à mes yeux Line et aux yeux de tous ceux qui t'aiment parce que tu affrontes l'adversité avec courrage.
Alors pour tout ça, tout ce que tu représentes pour les amis qui te lisent et qui t'aiment tiens bon!!!
On est tous avec toi! Ceux que tu connais et même ceux que tu ne connais pas !!! Tous sont présents et sont avec toi.
A bientôt,
Sami
Je ne peux que seconder Sami, te dire que je partage entièrement sa lecture de la situation et sa réceptivité...
T'es une Linette hors du commun, lâches pas...
D'ju
Chère Line,
Tes amis ont vraiment trouvés les mots justes. Je suis tellement émue que je ne sais que rajouter. J'aimerais tellement te prendre dans mes bras et te serrer très, très fort, te dire combien ta force de caractère m'impressionne. Continues, c'est toi qui a raison. Tu remonteras à cheval parce que ta volonté en a décidé ainsi.
Courage pour la phase #2 des travaux. Je pense à toi.
Pascale
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